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Channel: "LE GABON ENERVANT" OR "ANNOYING GABON"
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THE UNIVERSITY OF LIBREVILLE EMPTIES. L’UNIVERSITÉ DE LIBREVILLE SE VIDE

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Photo: D. Ngoma





English version

Students are leaving the premises of the university. This is indicating that there is a profound pessimism about the continuation of the school year.



Version française

Les étudiants quittent le campus de l’université. Ceci indique un profond pessimisme quand l la continuation de l’année scolaire.

A LIST OF DETAINED CITIZENS BY THE ALI BONGO REGIME. UNE LISTE DE CITOYENS DÉTENUS PAR LE RÉGIME ALI BONGO

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Demonstrators being attacked by the Police
Les manifestants attaqués par la police

(photo : A. L. Meye)




English version

Message from the Attorney Paulette Oyane Ondo


Here is the list of people who were kidnapped yesterday by the police.

Families are looking for them since yesterday in all the detention centers of the capital, and no agent in these premises acknowledged holding any of these people. We are therefore in the case of what is-called in international law of human rights: FORCED DISAPPEARANCE

These people are:

1) Gnangui Eliane Flore;
2)Ndjoubissi Marlène;
3)Nfono Solange-Ophélie;
4)Ndong Olong Grégoire;
5)Nzouboukou Lauriette;
6)Mombo Michel Placide;
7)Abeme Suzanne-Ornella;
8)Moussavou Jean Pascal;
9)Nziengui Paul Eric;
10)Itsoustou Sidonie;
11)Bakita Cédric;
12)Manombo Louis;
13)Owono Ondo Joël;
14)Bouanga Elvine;
15)N'negue Edou Brunelle;
16)Okome Allogo Francia;
17)Doustala Mezegue Louise;
18)Assoumou Mbeng Elvis;
19)Ibinga Boulomba Steevy;
20)Menvola Me Obiang Olivia;
21)Koussou Jean de Dieu;
22)Ndong Ondo Calvin;
23)Ovono Assoumou Jean;
24)Obame Angue Helene;
25)Kombila Paul Emile;
26)Elang Ndong Jérôme;
27)Bokosso Djassi Gaëlle;
28)Nkene Brunelle Jessica.




Version française


Message de l’Avocate Paulette Oyane Ondo



Voici la liste des personnes qui ont été kidnappées hier par les forces de l'ordre.

Les familles les recherchent depuis hier dans tous les lieux de détention de la capitale, et aucun agent desdits lieux ne reconnait détenir aucune de ces personnes. Nous sommes donc dans le cas de ce que l'on appelle en droit international des droits de l'Homme: LA DISPARITION FORCÉE

Il s'agit de:

1) Gnangui Eliane Flore;
2)Ndjoubissi Marlène;
3)Nfono Solange-Ophélie;
4)Ndong Olong Grégoire;
5)Nzouboukou Lauriette;
6)Mombo Michel Placide;
7)Abeme Suzanne-Ornella;
8)Moussavou Jean Pascal;
9)Nziengui Paul Eric;
10)Itsoustou Sidonie;
11)Bakita Cédric;
12)Manombo Louis;
13)Owono Ondo Joël;
14)Bouanga Elvine;
15)N'negue Edou Brunelle;
16)Okome Allogo Francia;
17)Doustala Mezegue Louise;
18)Assoumou Mbeng Elvis;
19)Ibinga Boulomba Steevy;
20)Menvola Me Obiang Olivia;
21)Koussou Jean de Dieu;
22)Ndong Ondo Calvin;
23)Ovono Assoumou Jean;
24)Obame Angue Helene;
25)Kombila Paul Emile;
26)Elang Ndong Jérôme;
27)Bokosso Djassi Gaëlle;
28)Nkene Brunelle Jessica.

HOMMAGE TO BRUNO MBOULOU BEKA. HOMMAGE À BRUNO MBOULOU BEKA

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Bruno Mboulou Beka (on the right/ sur la droite)
Photo: Zao Prosper Mba Assoumou





English version

To Bruno Mboulou Beka,

Those who think that Gabon is their property have taken from you and your family the ultimate tax; that of blood. That of life.

On this day, this blog has a special thought for you, your sacrifice and the painful loss experienced by your family and loved ones; not to mention all Gabonese to whom your loss causes sorrow on so many levels.

For not wanting a life of submission, for having refused to accept arbitrariness, the regime in power in Gabon considered it necessary to shoot you, they needed you to cease to exist.

Those who are responsible for your killing are abusing and hitting massively and in all directions, to frighten the population and isolate the resistance. Thus the regime is consciously organizing stalking, kidnapping and even the eliminations of people considered dangerous for its survival.

But we must be worthy of you, of your sacrifice, your patriotism, your heroism and your love of Gabon. The infernal rattle of guns pointed at you and the people, is only an expression of your force against which the barbarity of the regime is inversely proportional.

A peaceful existence in a free Gabon has been forever denied to you. The repression by those in power is still bloody. But the need to operate a regime change is now irreversible, as the Bongo regime is too corrupt, too bully, too greedy, too murderous, in short too unbearable for the people.

What will become of Gabon, with all its injustices, inequalities, corruption, and extreme violence? The answer will depend on the reaction of the Gabonese. The repressive apparatus of the regime could never overcome the will for freedom.

It is to you and to all the martyrs who fell in the name of freedom in Gabon, that we will owe our emancipated future. It is through you and your sacrifice for a better future, that our children will know a different Gabon.

You have made the ultimate sacrifice rather than live in shame and humiliation under the yoke of dictatorship, and have offered to your compatriots, your life for their freedom. You have touched through your life the unfathomable depth of an unalterable and irrepressible sense of patriotism.

To pay the blood tax; the regime that tortures Gabon forced that on you. It is our collective duty to ensure that the price of your life is not in vain! Your sacrifice has put the spotlight on the peculiarities of our country. The blood tax was imposed on you because of you desire for freedom and equality.

You paid the ultimate price for us.

Rest in eternal peace.

We will work to take care of your heritage.



Version française

A Bruno Mboulou Beka,

Ceux qui pensent que le Gabon est leur propriété viennent de prélever auprès de vous et votre famille, l’ultime taxe; celle du sang. Celle de la vie.

En ce jour, ce blog a une pensée toute particulière pour vous, votre sacrifice et la perte douloureuse que vivent votre famille et les êtres pour qui vous étiez chers; sans oublier tous les Gabonais pour qui votre perte représente un énorme gâchis à bien des niveaux.

Pour n’avoir pas voulu d’une existence de soumission, pour n’avoir pas voulu accepter l’arbitraire, le régime au pouvoir au Gabon a estimé qu’il fallait vous tirer dessus, qu’il fallait que vous cessiez d’exister.

Ceux qui sont responsables de votre assassinat violentent et frappent massivement et tous azimuts, pour apeurer la population et isoler la résistance. C'est ainsi que consciemment le régime organise la traque, les enlèvements et au besoin les éliminations de personnes considérées comme dangereuses pour sa survie.

Mais nous devons être dignes de vous, de votre sacrifice, de votre patriotisme, de votre héroïsme et de votre amour du Gabon. Le crépitement infernal d’armes à feu pointées vers vous et la population, n’est que l’expression de votre force contre laquelle, la barbarie du régime est inversement proportionnelle.

Une existence pacifique, dans un Gabon libre, vous a été à jamais interdite. La répression organisée par les tenants du pouvoir reste sanglante. Mais la nécessité d'opérer un changement de régime est désormais irréversible, car le régime Bongo est trop corrompu, trop despote, trop gourmand, trop meurtrier, bref trop insupportable pour le peuple.

Que deviendra le Gabon, avec toutes ses injustices, inégalités, corruptions, violences inouïes ? La réponse dépendra de la réaction des Gabonais. Les appareils répressifs du régime ne pourront jamais venir à bout de la volonté de liberté.

C’est à vous et à tous les martyrs qui sont tombés au nom de la liberté au Gabon, que nous devrons notre avenir émancipé. C’est grâce vous et à votre sacrifice pour un avenir meilleur, que nos enfants pourrons connaitre un Gabon diffèrent.

Vous avez fait le sacrifice ultime plutôt que de vivre dans la honte et l'humiliation sous le joug de la dictature, et avez offert à vos compatriotes votre vie pour leur liberté. Vous avez touché de votre vie la profondeur insondable d’un inaltérable et irrépressible sentiment patriotique.

Verser l’impôt du sang ; le régime qui torture le Gabon vous y a obligé. Il est de notre devoir collectif de s’assurer que le prix de votre vie ne soit pas vain ! Votre sacrifice a braqué les projecteurs sur les singularités de notre pays. La taxe du sang vous a été imposée, car vous désiriez la liberté et l’égalité.

Vous avez payé l’ultime prix pour nous.

Reposez d’une paix éternelle.

Nous travaillerons pour prendre soin de votre héritage.

THE DUTY TO MEMORY IS NEEDED: PRESS RELEASE FROM THE FRONT. LE DEVOIR DE MEMOIRE S’IMPOSE: COMMUNIQUÉ DU FRONT

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Photo: MOE



FRONT DE L’OPPOSITION POUR L’ALTERNANCE
Communiqué n°9

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Pour traduire dans les faits la mesure prise en violation de la loi, d’interdire une manifestation soumise au régime de la déclaration préalable pour toute formalité, prévue par le Front pour dénoncer le parjure dont est passible le Chef de l’Etat, le Ministre de l’Intérieur, Monsieur Guy Bertrand MAPANGOU a mobilisé des moyens disproportionnés contre des citoyens à mains nues.

Devant les conséquences incalculables, qui dénombrent plus de 6 morts, plusieurs blessés graves et des arrestations en série, le régime en place se décharge sur l’opposition.

Face à cette fuite en avant du régime, donneurs des ordres ayant conduit aux dommages subies par les populations, l’opposition démocratique, privée de tout accès aux media de service public pour apporter la contradiction, décident de tout mettre en œuvre en vue de la saisie immédiate de la Cour pénale internationale, afin qu’elle dise le droit sur les violences graves faites au Peuple, devenu désormais la cible du Pouvoir.

Devant le recours par le régime aux moyens non conventionnels, qui font intervenir des tireurs en cagoules et des tueurs infiltrés dans les forces de sécurité et de défense pour organiser la tuerie du Peuple, pris en cible pour avoir dénoncé un faux acte de naissance, le Front renouvelle son appel à la plus grande mobilisation.

A ce propos, le Front invite les populations à prendre part au lancement des journées nationales de la colère, qui sera donné au cours d’une conférence de presse, prévue le lundi 22 décembre 2014 à 16 heures, au siège de l’Union Nationale.

Fait à Libreville, le 21 décembre 2014



Le Front.

THE BANDWIDTH IS SATURATED. BANDE PASSANTE SATURÉE

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English version

Dear readers, the numbers of visitors to this blog has been incredibly high recently. Google has informed us that we have gone above our allowed bandwidth. We are working with them to restore our capacity.

Thank you for your understanding.



Version française

Chers lecteurs, le nombre de visiteurs sur ce blog est très élevé ces derniers temps. Google nous a informé d’être allés au-delà de notre allocation de bande passante autorisée. Nous travaillons avec eux pour restaurer notre capacité.

Merci pour votre compréhension.

THE DUTY TO MEMORY IS NEEDED: PRESS RELEASES FROM THE LAWYER PAULETTE OYANE ONDO AND JEAN DE DIEU MOUKAGNI-IWANGOU. LE DEVOIR DE MEMOIRE S’IMPOSE: COMMUNIQUÉS DE L’AVOCATE PAULETTE OYANE ONDO ET DE JEAN DE DIEU MOUKAGNI-IWANGOU

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Photo: MOE




English version

ALERT ALERT ALERT ALERT ALERT ALERT ALERT ALERT

Since this morning I am receiving people in distress and people who simply witnessed the atrocities committed yesterday by the Gabonese security forces, for example the fact that they were picking up the people they killed. Thus, in PK5, they killed five people and took away 4 immediately, they could not pick up the fifth person killed: the crowd got involved to the point that there were a clash between the crowd with bare hands and the security forces. It is in these circumstances that the fifth body was kept by the crowd, considering also that the security forces were left out of ammunition.

I also received a woman who told me of the disappearance of her 15 year old son.

Yesterday at approximately 6:00 pm, she asked her son to take out the trash and to go throw it instead at the location arranged for this purpose. This place is located on the edge of the public road at a place called Pipermint in Akébé Ville. The family does not live far away from there. The teenager took the trash to go throw it at the specified location. Meanwhile, she went about her household duties. But her was not coming back, at around 7:00 pm, she began to worry and went out to look for her son in that area.

By asking questions left and right, she was told that indeed his son came to throw the trash, and that in doing so the security forces were passing by and simply kidnapped him. The locals who witnessed the scene and one of them who had a car, decided to carefully follow the security forces to see what would happen to the child. The security forces took the boy to the place of detention called "La Fopi."

The child is called Nkoghé Mvé Nkoghé Leblanc nicknamed Poupi.

The father went to La Fopi this morning to demand the release of his son. It was confirmed that the child is physically there, but he cannot be released because the authorities want the security forces put in custody as many people as possible. They have an obligation to produce the number, they must therefore arrest as many people as possible who will be officially charged with vandalism. So the security forces arrest whomever they want, anyhow and anywhere and lock them up so that the prosecutor could accused them, in the coming days, of breakage.

Poupi’s mother is completely distraught and has vowed to set herself on fire if ever the Gabonese government does not return her son intact.

Barrister Paulette Oyane Ondo


PRESS RELEASE UPG, opposition.

The decline in the rule of law has taken another step in Gabon, on Saturday, 20 December 2014.
Deprived of any access to public service media dedicated to the glory of the prince, the activities of the Party in power and its allies from all sides, the opposition is now deprived of all public events.

Taken by Guy Bertrand Mapangou this Interior Minister who is permanently freed himself from his obligation of impartiality by calling publicly for the candidacy of Mr. Ali Bongo Ondimba for the presidential election of 2016, this unacceptable measure contrary to all democratic ethics will not be accepted.

Imposed upon the Gabonese people to forbid them to demand the truth about Ali Bongo Ondimba’s civil status, this iniquitous measure has already caused six (06) death, many injured and led to mass arrests of free citizens.

To end a predatory regime, which added contempt for human rights to bad governance, the Union of the Gabonese calls for a general mobilization of all its organs, at the same time that it demands the immediate release of its activists arrested for merely exercising a public freedom.

Done in Libreville on 21 december 2014

Jean de Dieu MOUKAGNI-IWANGOU
President



Version française

ALERTE ALERTE ALERTE ALERTE ALERTE ALERTE ALERTE ALERTE

Depuis ce matin je reçois des personnes en détresse et des personnes simplement témoins des exactions commises hier par les forces de l'ordre gabonaises, comme par exemple le fait qu'elles emportaient des personnes qu'elles tuaient. Ainsi, au PK5, elles ont tué 5 personnes et en ont emporté 4 aussitôt, elles n'ont pas pu emporter la 5ème personne tuée : la foule s'y est opposée à tel point qu'il y'a eu affrontement entre une foule à mains nues et les forces de l'ordre. C'est dans ces conditions que le 5ème cadavre a été conservé par la foule, d'autant que les forces de l'ordre se sont retrouvées à cours de munitions.

J'ai également reçu une femme qui me signale la disparition de son fils de 15 ans.

Hier aux environs de 18h, elle a demandé à son fils de sortir la poubelle pour aller la jeter au lieu aménagé à cet effet. Ce lieu est situé aux bords de la voie publique au lieu dit Pipermint, à Akébé ville. La famille n'habitant pas loin de là. Le jeune adolescent a pris la poubelle pour aller la jeter à l'endroit indiqué. Pendant ce temps, elle vaquait à ses occupations de mère de famille. Mais son enfant ne rentrant pas, aux environs de 19h, elle a commencé à s'inquiéter et est sortie pour voir dans les environs où peut bien être son fils. En posant des questions à gauche et à droite, il lui est relevé qu'effectivement son fils est venu jeter la poubelle, et que ce faisant, les forces de l'ordre sont passées par là et l'ont tout simplement kidnappé. Les gens du quartier qui ont assisté à cette scène et dont l'un d'eux possédait un véhicule ont décidé de suivre prudemment les forces de l'ordre pour voir ce qui allait advenir de l'enfant. Les forces ont emmené le gamin au lieu de détention dit "La Fopi".

L'enfant s'appelle Nkoghé Mvé Nkoghé Leblanc dit Poupi.

Le père s'est rendu à la Fopi ce matin pour exiger la libération de son fils. Il lui a été confirmé que l'enfant y est effectivement, mais il ne peut être libéré parce que les autorités veulent que les forces de l'ordre mettent en détention un maximum de personnes. Elles ont obligation de produire du chiffre, elles doivent de ce fait arrêter autant de personnes que possible qui seront accusées officiellement de vandalisme. Donc, les forces de l'ordre arrêtent qui bon leur semble, n'importe comment et n'importe où et l'enferme pour que le Procureur de la République l'accuse, dans les prochains jours, de casse.

La mère de Poupi est complètement effondrée et a juré de s'immoler par le feu si jamais l'Etat gabonais ne lui rend pas son fils intact.

Me Paulette Oyane Ondo



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COMMUNIQUE DE PRESSE UPG , Opposition.

Le recul de l’Etat de droit a franchi un palier supplémentaire au Gabon, le samedi 20 décembre 2014.
Privée de tout accès aux média de service public, réservés à la gloire du prince, aux activités du Parti au pouvoir et à ses alliés de tous bords, l’opposition est désormais privée de toutes manifestations publiques.

Prise par Monsieur Guy Bertrand MAPANGOU, ce Ministre de l’Intérieur qui s’est définitivement affranchi de son obligation d’impartialité, en appelant publiquement à la candidature de Monsieur Ali BONGO ONDIMBA pour l’élection présidentielle de 2016, cette mesure contraire à toute éthique démocratique inacceptable ne sera pas acceptée.

Imposée aux gabonais, pour leur interdire d’exiger toute la vérité sur l’état civil de Ali BONGO ONDIMBA, cette mesure inique a déjà causé six (06) morts, de nombreux blessés et conduit à des arrestations massives de citoyens libres.

Pour mettre fin à un régime prédateur, qui a ajouté le mépris des droits de l’homme à la mal gouvernance, l’Union du Peuple Gabonais lance un appel à la mobilisation générale de l’ensemble de ses organes, en même temps qu’il exige la libération immédiate de ses militants, arrêtés pour avoir simplement exercé une liberté publique.

D’ores et déjà, nous appelons l’ensemble de nos militants à se joindre à la manifestation prévue ce jour, par le Front de l’Opposition pour l’Alternance, à 13 heures, à Sainte Marie.

Fait à Libreville, le 21 décembre 2014

Jean de Dieu MOUKAGNI-IWANGOU
Le Président

THE DECLARATION OF THE OPPOSITION’S FRONT OF 22 DECEMBER 2014. LA DÉCLARATION DU FRONT DE L’OPPOSITION DU 22 DÉCEMBRE 2014

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Photo: MOE




English version


Ladies and gentlemen,

Once again, Ali Bongo Ondimba has turned the arms of the Republic, against the sovereign People;

On 20 December, MBOULOU BEKA was the first patriot gunned down by the bullets of imposture. He was followed by five other patriots.

These deaths are in addition to the long list of patriots who have fallen, without justice being done on their behalf, because justice is mute in Gabon for Patriots.

The Front marks its indignation for these heinous murders and addresses its most heartfelt condolences to the bereaved families.

The events of 20 December 2014 are among the deadliest in recent history.

A hundred people, mostly young, are missing from their families.

It is forbidden to speak about that in public service media, because all these media belong to Ali Bongo Ondimba and the sole PDG.

Our wounded are counted by dozens, struck either by police officers wearing hoods or by snipers perched on buildings.

It is the new way for Guy Bertrand Mapangou, the Minister of the Interior, to quell civilian.

He calls it maintenance of public order.

To the National Police forces, Ernest MPOUHO, the Minister of Defense, has infiltrated foreign elements in the special units of second and third category of the National Gendarmerie and the Gabonese armed forces, curiously wearing hoods, like terrorists.

This is called a rogue state.

Ladies and gentlemen,

When Guy Bertrand Mapangou, Minister of the Interior, calls for the candidacy of Ali Bongo Ondimba for the presidential election of 2016;

When Guy Bertrand Mapangou, Minister of the Interior, furnishes funds to ensure the settlement of the deposit required for the application of that candidacy;

When on Saturday, 20 December 2014, Guy Bertrand Mapangou, Minister of the Interior, bans the meeting convened by the Opposition Front for Change, and authorizes the Gabonese Democratic Party rally held in Ntoum, and, after many of others across the country.

Taking note of this posture, the Opposition Front for Change considers that he ceases to embody the Minister of the Interior function, and enters the skin of defender of Ali Bongo Ondimba;

Fellow citizens,

Recalling that the Republic is based on the principle of truth;

The Front appealed to the people, to no longer consider Ali Bongo Ondimba as their President, in light of the birth certificate whose authenticity has never been established;

By the same logic, the Front met this morning, with the special representative of the UN, for the opening of an independent international commission of inquiry, to shed light on the events of 20 December 2014.

Finally, the Front calls on the people to pay attention, of its mobilizing and organizing words to an end the Bongo PDG regime in the coming days.

The Front




Version française


Mesdames, messieurs,

Une fois encore, Ali BONGO ONDIMBA a dressé les armes de la République, contre le Peuple souverain ;

Le 20 décembre dernier, MBOULOU BEKA était le premier patriote tombé sous les balles de l’imposture. Il a été suivi par 5 autres patriotes.

Ces morts viennent s’ajouter à la longue liste des patriotes qui sont tombés, sans que justice leur soit rendue, parce que la justice est muette au Gabon pour les patriotes.

Le Front marque son indignation pour ces assassinats odieux et adresse ses condoléances les plus émues aux familles éplorées.

Les évènements du 20 décembre 2014 sont parmi les plus meurtriers de notre histoire récente.

Une centaine de personnes, jeunes pour la plupart, sont portées disparues dans leurs familles.

Il est interdit d’en parler dans les media de service public, parce que ces média appartiennent tous à Ali BONGO ONDIMBA et au seul PDG.

Nos blessés se comptent par dizaines, frappés soit par des policiers en cagoules, soit par des tireurs d’élite perchés sur des immeubles.

C’est la nouvelle façon de mater les civils de Guy Bertrand MAPANGOU, le Ministre de l’Intérieur.

Il appelle cela le maintien de l’ordre public.

Aux Forces de Police Nationale, Ernest MPOUHO, le Ministre de la Défense a infiltré des éléments étrangers dans les unités spéciales de deuxième et troisième catégorie de la Gendarmerie Nationale et des forces armées gabonaises, portant curieusement des cagoules, comme des terroristes.

On appelle cela, l’Etat voyou. 

Mesdames, messieurs,

Lorsque Guy Bertrand MAPANGOU, Ministre de l’Intérieur, appelle à la candidature de Ali BONGO ONDIMBA pour l’élection du Président de la République de l’année 2016 ;

Lorsque Guy Bertrand MAPANGOU, Ministre de l’Intérieur, consigne les sommes pour assurer le règlement de la caution nécessaire à la réception de sa candidature ;

Lorsque le samedi 20 décembre 2014, Guy Bertrand MAPANGOU, Ministre de l’Intérieur interdit le meeting convoqué par le Front de l’Opposition pour l’Alternance, et autorise le meeting du Parti Démocratique Gabonais tenu à Ntoum, et ce, après bien d’autres à travers le territoire national.

Prenant acte de cette posture, le Front de l’Opposition pour l’alternance estime qu’il cesse d’incarner la fonction de Ministre de l’Intérieur, et rentre dans la peau du défenseur de Ali BONGO ONDIMBA ; 

Citoyennes, Citoyens,

Rappelant que la République est fondée sur le principe de vérité ;

Le Front lance un appel au Peuple, de ne plus considérer Ali BONGO ONDIMBA comme son Président, au regard de l’acte de naissance dont l’authenticité n’a jamais été rapportée ;

Dans la même logique, le Front a rencontré ce matin, le représentant spécial des Nations unies, en vue de l’ouverture d’une commission d’enquête internationale et indépendante, en vue de faire la clarté sur les évènements du 20 décembre 2014.

En fin, le Front appelle le Peuple à être attentif, dès ce jour, à ses mots d’ordre de mobilisation et d’organisation, pour mettre un terme au régime BONGO PDG dans les jours prochains.

Le Front

THE DUTY TO MEMORY IS NEEDED: WHY HAVE THEY KILLED BRUNO MBOULOU BEKA AND THE OTHERS? LE DEVOIR DE MEMOIRE S’IMPOSE: POURQUOI ONT-ILS TUÉ BRUNO MBOULOU BEKA ET LES AUTRES ?

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Memorial image by Jean Aimé Moukétou, a Gabonese revolted by this regime

Image mémorielle réalisée par Jean Aimé Moukétou, un gabonais révolté par ce régime





English version

We now have formal confirmation that unfortunately our late compatriot Bruno Mboulou Beka, was not the sole loss of human life recorded on 20 December. Ali Bongo’s forces shot dead in front of witnesses, five (5) other compatriots; they picked up the bodies which would certainly end in a mass grave, or be dropped off by helicopter in the Atlantic, as was the case for most deaths in Port-Gentil in 2009 which bodies were never identified but are still missing.

For the duty of remembrance, for the preservation of human and Gabonese decency, this blog would like to express its indignation at this mass murder by addressing this post to relatives of the victims and to their memory; trying with our modest understanding to find an answer to the question that all Gabonese are asking: why did they killed you? Why do they hate you at the point of slaughtering you rather than see you free?


Why are free, patriotic and proud Gabonese, hated with such fury by Ali Bongo, his family, his regime, his clan and hangers on that revolve around them?

They hate you, dear free Gabonese citizens, because you are alive and sparkling; because after all, you're standing, walking and going forward, sometimes stumbling, sometimes shaky, but you press forward towards freedom. They kill you because they will seek outside Gabon, another humanity, less problematic and more exploitable, to replace you.

They kill you because they hate you as you insist on doing things your way, and because you put your people as first priority, sometimes even speaking of national preference; economic, social and political patriotism. They cannot stand it because it is their immediate financial interests they see first, and in doing so, they torture, destroy, humiliate and kill those who refuse to give in, to kneel and lick their boots; if not to down the pants and self-apply vaseline; you must die!

They are trying to destroy you by various means, but you have the temerity to stand firm and to defend yourself, proudly, modestly, soberly. Stateless, they do not understand your attachment to the land, your land. This irritates them. They hate you because you have an history, ancestors you worship and the dead you've cried over who inspire you to never give up the fight.

They only recognize and coax only those who accept their regime, those who have decided to collaborate and serve as shields to usurpers and exploiters with no fixed nationality, who sit with them at this heinous banquet where they are nourished with the vital force of Gabonese martyrs.

They hate you because of your dreams and your ambitions, because of your confidence and your determination. You are hated by all those who benefit from the current state of Gabon. They want you dead!

They hate you through their media they use to smear you and spread the poison of their lies that must infect the masses. But you're not like them. You refuse to lower yourself to their level and to conduct propaganda and shameless puppetry. You are engaged in a path of truth and fairness and honesty. Their hands and mouths smeared with blood cannot stand it; you must die.

They hate you because you are sincere, while they must slander; you are peaceful while they must assault; your goals are pure while they bathe in dirt and moral pestilence.

Those who collaborate with them hate you for not having sold out; because the collaborators always loathe those who are free, proud and determined. Servants and slaves are often much more vicious than their masters, toward those who have chosen freedom.

The more they kill you, the more they hate you because you refuse to kneel and beg them to stop killing you. You continue to move forward. The more you are united, the more they hate you; as they prefer you scratch you from the map; to blow you to smithereens, rather than accept an egalitarian Gabonese society based on principles of social justice, of true equality, of democracy and a better distribution of the country's resources. Here's why they kill you!




Version française

Nous avons désormais la confirmation formelle que malheureusement, notre regretté compatriote Bruno Mboulou Beka, n’ait pas été l’unique perte humaine enregistrée le 20 Décembre écoulé. Les forces d’Ali Bongo ont abattu, devant témoins, cinq (5) autres compatriotes dont elles ont ramassé les corps, qui finiront certainement dans une fosse commune, ou seront largués au large de l’Atlantic par hélicoptère, comme ce fut le cas de la plupart des morts de Port-Gentil en 2009 qui ne furent jamais identifiés mais sont toujours portés disparus.

Pour le devoir de mémoire, pour la préservation de la décence humaine et gabonaise, ce blog voudrait exprimer son indignation devant ce crime de masse, en adressant ce billet aux parents des victimes et à leur mémoire; en essayant avec notre modeste entendement de trouver une réponse à la question que tous les gabonais se posent: pourquoi vous ont-ils tués? Pourquoi vous haïssent-ils au point de vous massacrer plutôt que de vous voir libres?



Pourquoi les Gabonais libres, patriotes et fiers, sont-ils détestés avec une telle fureur par Ali Bongo, sa famille, son régime, son clan et les piques assiettes qui leur tournent autour ?

Ils vous détestent, chers citoyens Gabonais libres, parce que vous êtes vivants et pétillants; parce que malgré tout, vous êtes debout, vous marchez et allez de l’avant, parfois en trébuchant, parfois chancelant, mais vous marchez résolument vers la liberté. Ils vous tuent parce qu’ils iront chercher hors du Gabon, une autre humanité, moins problématique et plus corvéable, pour vous remplacer.

Ils vous tuent car ils vous haïssent, parce que vous insistez sur le fait de faire les choses à votre façon, et parce que vous mettez votre peuple au premier rang des priorités, allant même parfois jusqu’à parler de préférence nationale ; de patriotisme économique, social et politique. Ils ne peuvent supporter cela car ce sont leurs intérêts financiers immédiats qu’ils considèrent en premier, et, ce faisant, ils torturent, détruisent, humilient et tuent ceux qui refusent de céder, de se mettre à genoux et de leur lécher les bottes ; si ce n’est de baisser le caleçon et de vaseliner ; vous devez mourir !

Ils tentent de vous détruire par divers moyens, mais vous avez la témérité de tenir ferme et de vous défendre, fièrement, modestement, sobrement. Apatrides, ils ne comprennent pas votre attachement à la terre, votre terre. Cela les énerve. Ils vous haïssent parce que vous avez une histoire, des ancêtres que vous vénérez et des morts que vous avez pleurés qui vous inspirent à ne jamais abandonner la lutte.

Ils ne reconnaissent et ne cajolent que ceux-là seuls qui acceptent leur régime, ceux qui ont décidé de collaborer et de servir de boucliers aux usurpateurs et exploiteurs sans nationalité fixe, et qui avec eux sont assis à cet odieux banquet où on s’alimente de la force vitale des martyrs gabonais.

Ils vous détestent à cause de vos rêves et de vos ambitions, à cause de votre confiance et de votre détermination. Vous êtes détestés de tous ceux qui bénéficient de la situation actuelle du Gabon. Ils vous veulent morts !

Ils vous haïssent par leur media dont ils se servent pour vous salir et répandre le poison de leurs mensonges qui doit infecter les masses. Mais vous n’êtes pas comme eux. Vous refusez de vous abaisser à leur niveau et de procéder à une propagande et marionnettisme éhontés. Vous vous engagez dans la vérité et procédez loyalement et honnêtement. Leurs mains et leurs bouches maculées de sang ne peuvent supporter cela ; vous devez mourir.

Ils vous détestent car vous êtes sincères, alors qu’eux doivent calomnier ; vous êtes pacifiques alors qu’eux doivent agresser ; vos objectifs sont purs alors qu’eux baignent dans la saleté et la pestilence morale.

Ceux qui collaborent avec eux, vous haïssent pour n’avoir pas cédé ; parce que les collaborateurs exècrent toujours ceux qui sont libres, fiers, et résolus. Les serviteurs et les esclaves sont souvent beaucoup plus vicieux que leurs maîtres, envers ceux qui ont choisi la liberté.

Plus ils vous tuent, plus ils vous haïssent, parce que vous refusez de vous agenouiller, et de les supplier de cesser de vous tuer. Vous continuez à avancer. Plus vous êtes unis, plus ils vous haïssent ; car ils préfèrent vous rayer de la carte ; vous atomiser, plutôt que d’accepter une société gabonaise égalitaire fondée sur des principes de justice sociale, sur une véritable égalité, sur la démocratie et une meilleure distribution des ressources du pays. Voici pourquoi ils vous tuent !

THE LEADERS OF THE FRONT SUMMONED BY THE REGIME'S POLICE. LES LEADERS DU FRONT CONVOQUÉS PAR LA POLICE DU RÉGIME

PRESS RELEASE BY THE FRONT. COMMUNIQUÉ DU FRONT

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English version


After shooting on sight peaceful citizens, resulting in several deaths, hundreds of wounded and thirty missing, the Ali Bongo’S regime goes to another phase: conduct outright arrest of all Front leaders in an attempt to decapitate the real opposition.

Today 23 December 2014, the Criminal Services of the judicial police have filed notices at the homes of Zacharie MYBOTO, Jean PING, Luc BENGONE NSI, MOUKAGNI IWANGOU, Paulette MISSAMBO, Pierre AMOUGHE MBA, Paul-Marie GONDJOUT, inviting them to obey these summons upon receipt.

The Front leaders take note of that option chosen by Ali Bongo Ondimba to solve the problems of GABON and decide in a republican spirit to go to the police on Wednesday, 24 December at 10 am in front of the officers committed, and of course, to already selected jurisdictions.

Moreover, the Front notes the threats of kidnapping on its members and their families.

Taking the national and international opinion as witness, the Front emphatically argues that nothing and no one will stop the people's determination to achieve the change already begun.

Done in Libreville on 23.decembre 2014



Version française


Après avoir tiré à vue sur de paisibles citoyens, faisant plusieurs morts, des centaines de blessés et une trentaine de disparus, le pouvoir d'Ali BONGO passe à une autre phase: procéder à l'arrestation pure et simple de tous les leaders du Front, pour tenter de décapiter l'opposition véritable. 

Ce jour 23 décembre 2014, les services des affaires criminelles de la police judiciaire ont déposé des convocations aux domiciles de Zacharie MYBOTO, Jean PING, Luc BENGONE NSI, MOUKAGNI IWANGOU, Paulette MISSAMBO, Pierre AMOUGHE MBA, Paul-Marie GONDJOUT, les invitant à déférer auxdites convocations dès réception.

Les dirigeants du Front prennent acte de cette option choisie par ALI BONGO ONDIMBA pour résoudre les problèmes du GABON, et décident dans un esprit républicain de se rendre à la police judiciaire le mercredi 24 décembre à 10 heures devant les officiers commis, et naturellement, devant les juridictions déjà choisies. 

Par ailleurs, le Front relève les menaces d'enlèvement qui pèsent sur ses membres, ainsi que sur leurs familles. 

Prenant l'opinion nationale et internationale à témoin, le Front affirme avec force, que rien, ni personne n'arrêtera la détermination du peuple à réaliser l'alternance déjà engagée. 

Fait à Libreville le 23.decembre 2014

PORT-GENTIL READY TO JOIN THE CIVIL DISOBEDIENCE AS OF 24 DECEMBER 2014. PORT-GENTIL SE PRÉPARE À REJOINDRE LA DÉSOBÉÏSSANCE CIVILE DÈS LE 24 DÉCEMBRE 2014

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Port-Gentil (photos: Gabonreview)




English version

The delegation of the Coordination of the Front of Opposition for Change in Gabon, of Ogooué-Maritime has informed Mr. Philip BONCHE, Vice-Consul of France in Port-Gentil at 15h37, of the effectiveness of the entry of the oil capital in civil disobedience with “dead city” days starting tomorrow 24 December 2014, until the departure of Ali Bongo Ondimba, President of Gabon with no civil status papers, without birth certificate.

Version française

La Délégation de la Coordination du Front de l'Opposition pour l'Alternance au Gabon dans l'Ogooué-Maritime vient d'informer à M. Philip BONCHE, vice-consul de France à Port-Gentil à 15h37, de l'effectivité de la Rentrée de la capitale pétrolière dans la désobéissance civile avec des journées ville morte à compter de demain 24 décembre 2014, jusqu'au départ de Ali BONGO-ONDIMBA, président du Gabon sans papier, sans acte de naissance.

THE FRONT LEADERS WILL NOT ANSWER THE SUMMONS. LES LEADERS DU FRONT NE REPONDRONT PAS AUX CONVOCATIONS

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English version

In the painful aftermath prompted by the killing of our brothers martyred at the meeting of 20 December, we, the leaders of the Front of opposition Front and I, have just had delivered to us summons asking us go on 23 December at the service of criminal cases of the judicial police of Libreville.

No political orchestration, could wash the shed blood of these Gabonese Brothers, which in the name of absolute freedom of conscience condemns a criminal regime that tortures its own people and makes them its personal enemy.

So the killing of our brothers is never in vain and does not go unpunished, we will continue this necessary fight so that our fundamental freedoms they have choked for so long, again become ours.

Gabon does not belong to anyone. It belongs to his people.

Jean Ping



Version française

Aux lendemains douloureux suscités par l'assassinat de nos frères, morts en martyrs lors du meeting du 20 décembre, nous, les leaders du Front de l'opposition et moi meme, venons de nous voir remettre des convocations à nous rendre, le mercredi 23 décembre, au service des affaires criminelles de la police judiciaire de Libreville.

Aucune orchestration politique , ne saurait laver le sang versé de ces Frères Gabonais, qui au nom de l'absolue liberté des consciences dénonce un Pouvoir criminel qui martyrise son propre Peuple et fait de lui son ennemi intime.

Pour que l'assassinat de nos frères ne soit jamais vain et ne reste impuni, nous continuerons cette nécéssaire lutte afin que nos libertés fondamentales qu'ils étouffent depuis si longtemps, redeviennent nôtres.

Le Gabon n'appartient à Personne. Il n'appartient qu'à son Peuple.

Jean Ping

ALI BONGO STAGGERING CYNICISM IN SEEKING A MINUTE OF SILENCE FOR BRUNO MBOULOU BEKA. LE SIDÉRANT CYNISME D’ALI BONGO QUI DEMANDE UNE MINUTE DE SILENCE POUR BRUNO MBOULOU BEKA

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English version

In a speech on Monday, 22 December 2009, Ali Bongo opened by saying the following (see the first video):

"On Saturday afternoon, one of our compatriots, like many others, went about their business; not knowing that he would meet hatred and would be taken away, snatched from the affection of his people by indiscriminate violence that nothing can justify. That afternoon, Bruno Beka, our young fellow compatriot who was 30 years old, did not return home. He will never go home again. In memory of our compatriot cowardly assassinated, I ask all to observe a minute of silence please.”

This cynical comedy by Ali Bongo cannot clear him of the full responsibility for this murder. Indeed, as indicated without any doubt by the second video above, shot by witnesses of the murder and whose audio is explicit. It is Ali Bongo’s defense forces that took the life of Bruno Mboulou Beka. This video shows you the defense forces charging the population, firing tear gas rockets at first; then from the fifteenth second, you hear gun shots, followed by screams of the population. At the thirtieth second, you can clearly hear a breathless witness exclaim: "They have killed someone"; to which another replies, "they have killed." Then you hear the people screaming angry towards the defense forces "shoot, shoot, shoot." At the forty-eighth second, there is a burst of automatic weapon that is heard. The clamor rises up from the crowd: "They have killed, they have killed”, witnesses say more and more. In the second minute you can see a fellow wearing a red polo shirt pointing a finger saying "the guy who is lying there, they shot him." From 2 minutes 15 seconds, you can see the compatriot Bruno Mboulou Beka, his face burst and bloodied surrounded by goodwill compatriots intending to find a vehicle to drive him to a health facility.

Dear Readers, when Ali Bongo called for a minute of silence for this compatriot, are we not in the case of the murderer who wants to pay a posthumous tribute to his victim? When Ali Bongo said that this compatriot met hate; Is it not this hatred that Ali Bongo has for the Gabonese people? When Ali Bongo speaks of a cowardly assassinated compatriot, would he admit that it is his forces that murdered Bruno Mboulou Beka? The video is very clear and leaves no doubt about the responsibilities of the murder for which the sponsor is none other than Ali Bongo, who cynically wants to absolve himself from this responsibility in a staged minute of silence. It does not work!

What about the falsehoods of the Prosecutor of Libreville, Sidonie Flore "pachyderm meat" Ouwé, who initially was fabricated entirely fictitious circumstances saying that the police stopped a vehicle with protesters carrying the body of Bruno Mboulou Beka they had stolen in a Libreville morgue?

When one comes to this level of cynicism and cruelty, can they still consider themselves normal human beings? But dear readers, it is up to us all to preserve the truth and bludgeon them with it until their regime built on lies, collapses on its weight.


Version française

Dans un discours tenu le Lundi 22 Décembre 2009, Ali Bongo a ouvert en disant ce qui suit (voir la première vidéo):

«Samedi après-midi, un de nos compatriotes, comme tant d’autres, vaquait à ses occupations; ne sachant pas qu’il rencontrerait la haine et qu’il serait emporté, arraché à l’affection des siens, par une violence aveugle que rien ne peut justifier. Cet après-midi-là, Bruno Beka, notre jeune compatriote qui avait 30 ans à peine, n’est pas rentré chez lui. Il ne rentrera plus jamais chez lui. A la mémoire de notre compatriote lâchement assassiné, je demande à tous d’observer une minute de silence s’il vous plait »

Cette comédie cynique d’Ali Bongo ne saurait le dédouaner de l’entière responsabilité de ce meurtre. En effet, comme l’indique sans doute aucun la deuxième vidéo ci-dessus, filmée par les témoins du meurtre et dont l’audio est explicite. Ce sont les forces de défense d’Ali Bongo qui ont ôtés la vie à Bruno Mboulou Beka. Cette vidéo vous montre les forces de défense en train de charger la population, en tirant des roquettes de gaz lacrymogènes dans un premier temps; puis à partir de la quinzième seconde, on entend des tirs d’armes à feu, suivis de cris de la population. A la trentième seconde, on entend clairement un témoin à bout de souffle s’exclamer : « ils ont tué quelqu’un » ; ce à quoi un autre répond : « ils ont tué ». Ensuite vous entendez la population en colère crier envers les forces de défense : « tirez, tirez, tirez ». A la quarante huitième seconde, il y a une rafale d’arme automatique qui se fait entendre. La clameur s’élève alors de la foule : « ils ont tué, ils ont tué », disent les témoins de plus en plus nombreux. A la deuxième minute on voit un compatriote vêtu d’un polo rouge pointer du doigt en disant : « le gars qui est couché là, ils ont tiré sur lui ». A partir de 2 minutes 15 secondes, on peut apercevoir le compatriote Bruno Mboulou Beka, le visage éclaté de sang, avec autour de lui des compatriotes de bonne volonté se proposant de trouver un véhicule pour le conduire vers une structure de soins.

Chers lecteurs, quand Ali Bongo demande une minute de silence pour ce compatriote, ne sommes-nous pas dans le cas de figure où l’assassin veut rendre un hommage posthume à sa victime ? Quand Ali Bongo dit que ce compatriote a rencontré la haine ; n’est-ce pas cette haine qu’Ali Bongo a pour les Gabonais ? Quand Ali Bongo parle d’un compatriote lâchement assassiné, reconnait-il que ce sont ses forces qui ont assassiné Bruno Mboulou Beka ? Le vidéo est très explicite et ne laisse aucun doute possible sur les responsabilités de ce meurtre dont le commanditaire n’est autre qu’Ali Bongo, qui cyniquement veut vouloir s’absoudre de cette responsabilité dans une mise en scène de minute de silence. Ça ne marche pas !

Que dire des propos mensongers du procureur de Libreville, Sidonie Flore « viande de pachyderme » Ouwé, qui dans un premier temps a inventé de toutes pièces des circonstances totalement fictives voulant que les forces de l’ordre aient stoppé un véhicule au bord duquel des manifestants transportaient le corps de Bruno Mboulou Beka qu’ils avaient subtilisé dans une morgue de Libreville ?

Quand on en arrive à ce niveau de cynisme et de cruauté, peut-on encore se considérer comme être humain normal ? Mais chers lecteurs, il nous appartient à tous de préserver la vérité et de la leur assener jusqu'à ce que leur pouvoir construit sur le mensonge, s’écroule de tout son poids.

PRESS RELEASE OF LAWYER PAULETTE OYANE ONDO. COMMUNIQUÉ DE L’AVOCATE PAULETTE OYANE ONDO

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Bruno Mboulou Beka




English version

ASSASSINATION OF MR MBOULOU BEKA BRUNO

As everyone knows, Mr. Mboulou was killed by the security forces who shot him on 20 December 2014.

The tactics of the security forces was not to leave behind traces of their misdeeds. That is why they were collecting all the bodies that fell under their bullets and took them away.

The crowd noticed this process and when Mboulou fell under the Gabonese State’s bullets, and that the security forces undertook to retrieve his body, they intervened and prevented mischief. They stopped a taxi that was passing by and who agreed to take Mr. Mboulou, who was still breathing, to the hospital. Some brave Gabonese decided to accompany him and ride in the taxi. This was around 3:00 pm.

The taxi is intercepted before arriving at the hospital by the security forces that captures the body of Mr. Mboulou and take it to Gros Bouquet. The taxi driver and the other passengers were also taken into custody.

While the crowd was helping to save the life of Mr. Mboulou, his parents, who were present when the Gabonese State shot him, took another means of transport to also go to the general hospital, where they waited in vain.

One of Mboulou brothers was preparing for a wedding in which Mr. Mboulou was to participate, did not know what was happening, called on his mobile phone at 7:30 p.m., to tell him that he was late and the ceremony was to begin soon. He is surprised to hear on the other end of the line, the voice of a gendarme who replied very casually to him to go to Gabosep.

The whole Mboulou family went there and discovered their son and brother dead and completely undressed, what he was wearing when he was put in a taxi was not found.

Mboulou's parents left Gabosep without a word. They discovered, horrified, the prosecutor, speaking of their son on television.

They discovered even more horrified, the Gabonese government misrepresenting the facts of the case by pinning this assassination on the people who have made an attempt to rescue their son and save his life, as it is the security forces that murdered their children in front of their own eyes.

The parents, who are staying dignified but determined, although they do not stand the cynicism of the Gabonese State, naively ask a few questions:

1) Why the Gendarmerie seized the body of Mr. Mboulou and kept it from 3:00 to 7:30 pm on its premises, given that when they took the body of Mr. MBOULOU BEKA BRUNO, he was still breathing?

2) Why the gendarmerie, while the taxi driver and other Gabonese showed solidarity, trying to save the life of their son by bringing him to the hospital, prevented this humanitarian act ?

3) Why did she Gendarmerie not take care of their son’s health to the extent that they had taken his body by force, the least of things was to treat him?

4) Why the Gabonese State performed the autopsy of their son without telling them? They learned this on television.

As a result, the MBOULOU BEKA BRUNO family:

a) Refutes all that has been done by the prosecutor: autopsy, indictment of people who wanted to rescue their child, etc.

b) The Gabonese State apparently having a particular interest in MBOULOU BEKA BRUNO’s body, the famility leaves him to them, as long as a contradictory autopsy is performed by a doctor of their choice known for his skills.

The rest, I decided not to publish.

P2O


Version française

ASSASSINAT DE MR MBOULOU BEKA BRUNO

Comme tout le monde le sait, Mr Mboulou a été tué par les forces de l'ordre qui ont tiré sur lui le 20 décembre 2014.

La tactique des forces de l'ordre consistait à ne pas laisser derrière elles, des traces de leurs méfaits. C'est pourquoi elles ramassaient tous les corps qui sont tombés sous leurs balles et les emportaient.

La foule a remarqué ce manège, et lorsque Mboulou tombe sous les balles de l'Etat Gabonais, et que les forces de l'ordre entreprennent de récupérer son corps, elle s'interpose et empêche le méfait. Elle arrête un taxi qui passait par là et qui accepte d'amener Mr Mboulou, qui respirait encore, à l'hôpital. De braves gabonais décident de l'y accompagner et montent dans le taxi. Il était environs de 15h.

Le taxi est intercepté avant son arrivée à l'hôpital par la Gendarmerie qui saisit le corps de Mr Mboulou et l'amène au Gros Bouquet. Le chauffeur du taxi et les autres passagers sont mis aux arrêts.

Pendant que la foule aidait à sauver la vie de Mr Mboulou, ses parents qui étaient présents quand l'Etat gabonais lui a tiré dessus, empruntent un autre moyen de transport pour aller également à l'hôpital général, où ils ont attendu en vain.

Un des frères de Mboulou s'occupait des préparatifs d'un mariage auquel Mr Mboulou devait prendre part, ne savait pas ce qui se passait, l'appelle sur son téléphone mobile à 19H30, pour lui faire remarquer qu'il est en retard et que la cérémonie va bientôt commencer. Il est surpris d'entendre, à l'autre bout du fil, la voix d'un gendarme qui lui répond avec beaucoup de désinvolture de se rendre à Gabosep.

Toute la famille de Mboulou s'y rend et y découvre leur fils et frère mort et complètement déshabillé, ce qu'il portait quand il a été mis dans un taxi est introuvable.

Les parents de Mboulou ont quitté Gabosep sans mot dire. Ils découvrent, horrifiés, le Procureur de la République, parlant de leur fils à la télévision.

Ils découvrent encore plus horrifiés, l'Etat gabonais dénaturant les faits de la cause en faisant passer pour des assassins les personnes qui ont porté secours à leur fils, pour tenter de lui sauver la vie, alors que ce sont les forces de l'ordre qui ont assassiné leur enfant sous propres leurs yeux.

Les parents qui restent dignes mais déterminés, bien que ne supportant pas le cynisme de l'Etat gabonais, se posent naïvement quelques questions:

1) Pourquoi la Gendarmerie a saisi le corps de Mr Mboulou et l'a gardé de 15h à 19H30 dans ses locaux, alors qu'au moment où elle a saisi le corps de Mr MBOULOU BEKA BRUNO, celui-ci respirait encore ?

2) Pourquoi la Gendarmerie, alors que le chauffeur de taxi et les autres gabonais avaient montré un élan de solidarité, en tentant de sauver la vie de leur fils en l'amenant à l'hôpital, a-t-elle empêché cet acte humanitaire?

3) Pourquoi la Gendarmerie n'a-t-elle pas fait soigner leur fils dans la mesure où elle avait pris son corps par la force, la moindre des choses était de le soigner ?

4) Pourquoi l'Etat Gabonais a-t-il pratiqué l'autopsie de leur fils sans les en avertir? Ils ne l'ont appris qu'à la télévision.

En conséquence de quoi, la famille de MBOULOU BEKA BRUNO:

a) Réfute tout ce qui a été fait par le Procureur de la République: autopsie, mise en accusation des personnes qui ont voulu porter secours à leur enfant, etc.

b) L'Etat gabonais ayant apparemment un intérêt particulier pour le corps de MBOULOU BEKA BRUNO, elle le lui laisse, tant qu'une autopsie contradictoire n'est par pratiquée par un médecin de leur choix bien connu pour ses compétences.

La suite, j'ai décidé de ne pas la publier.

P2O

THE NEWSPAPER LA LOUPE. LE JOURNAL LA LOUPE


FRANCE 24 SCATHING LOOK AT ALI BONGO. FRANCE 24 POSE UN REGARD CRU SUR ALI BONGO

RE-ISSUANCE OF THE NEWSPAPER LA LOUPE. REDIFFUSION DU JOURNAL LA LOUPE

THE RAIDS BY ALI BONGO ON 20 DECEMBER, HAVE JAILED CHILDREN AS YOUNG AS 8 YEARS OLD! LES RAZZIAS D’ALI BONGO LE 20 DÉCEMBRE, ONT FAIT INCARCÉRER JUSQU’AUX ENFANTS DE 8 ANS!

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Image of the 20 december
Image du 20 decembre




English Version

Dear readers, here is an excerpt of a communications by lawyer Paulette Oyane Ondo, made on 25 December, which is chilling. We let you be the judge.


Dear All,

Poupi has just regained his freedom. He was released from the Fopi today 25 December around 4-5 pm with other children with the youngest being 8 years old.

Thanks to the Gabonese government, the world discovered that in Gabon there are Revolutionaries of 8 years old. This significantly improves the image of the Gabonese people that the world did not take too seriously.


Version française

Chers lecteurs, voici un extrait d’une communication de l’avocate Paulette Oyane Ondo, faite le 25 décembre, qui vous glace le sang. Nous vous laissons apprécier.


Chers Tous,

Poupi vient de recouvrer sa liberté. Il est sorti de la Fopi aujourd'hui le 25 décembre aux environs de 16h-17h avec d'autres enfants dont le moins agé a 8 ans.

Grâce à l'Etat gabonais, le monde découvre qu'au Gabon il y a des Révolutionnaires agés de 8 ans. Ce qui améliore considérablement l'image du peuple gabonais que le monde ne prenait pas trop au sérieux.

A TELEVISED PRESS RELEASE BY THE FRONT. UNE DECLARATION TÉLÉVISÉE DU FRONT

YES MISTER ISOZE-NGONDET, GABON IS A DICTATORSHIP, BECAUSE... OUI MONSIEUR ISOZE-NGONDET, LE GABON EST UNE DICTATURE; CAR…

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English Version

1. On 20 December 2014, free Gabonese citizens wanted to demonstrate publicly, democratically and peacefully. Your police have charged them, open fire on them; causing the death of the compatriot Bruno Mboulou Beka and others whose identities have not yet been revealed; and many injured showing the bullet holes in their battered bodies. Mr. Issoze Ngondet, you broadcasted a fake video to exonerate yourselves of this murder, while two other videos shot by people who were a few meters away from the assassination, have indeed confirmed that our compatriot died following the firing from security forces and immediately we see on these videos rescuers pointing fingers towards the security forces, saying, "they have killed, they have killed." Mr. Issoze Ngondet, these are the methods of a dictatorship!

2. On December 20, 2014, your security forces conducted raids in the streets and private homes, arresting and incarcerating anything that moved. Testimonies by parents tell us that many young people and even children were picked up by the militias and copiously beaten before being locked up in the jails of the regime. The youngest of these prisoners was 8 years old. A Gabonese civil servant, by the name of Moussavou Kombil, though not a member of the opposition, made a sad testimony that was put on the Internet; recounting how he was arrested in his home, copiously pummeled and incarcerated. He escaped with serious personal injury. This fellow could have lost his life. What has this innocent Gabonese done to deserve this? Mr. Issoze Ngondet, these are the methods of a dictatorship!

3. On 25 December 2014, former Prime Minister and current Vice President of the Union Nationale party, Mr. Casimir Oye Mba, who is already dealing with the recent death of his son; was denied the right to leave the country by the airport authorities, citing an order from the prosecutor. What offense Mr. Casimir Oye Mba is guilty of, justifying the ban from leaving the country? Mr. Issoze Ngondet, these are the methods of a dictatorship!

4. Since 20 December 2014, the Libreville University campus has been emptied of its students forcibly; and students have been arrested by the regime. In addition, this system does not allow the families of these students to visit their imprisoned children to take the measure of their treatment by the torturers of the regime and their health. Mr. Issoze Ngondet, these are the methods of a dictatorship!

Mr. Issoze Ngondet, we gave you a few examples from the last 6 days undeniably proving that Gabon is a dictatorship. The Gabonese people want and await a change of political system in their country; and you do everything to prevent this popular wish, through your repressive methods to silence the population that is hostile to your regime. When one speaks the truth and stays close to the facts, one inevitably comes to the conclusion that Gabon, politically, socially, economically and humanly, remains that implacable dictatorship that unfolds regularly and brutality. That’s why the Gabonese people strongly appeal to the collapse of this system and of this regime.

Mr. Issoze Ngondet, you cannot disguise your regime by giving it a pluralistic and democratic respectability; no you cannot because your regime causes great suffering difficult to explain and to hide. The ambition of your regime is to dominate the Gabonese society, to silence it and prevent civil disobedience through savage oppression and repression. Your regime is in the hot seat and its collapse has become inevitable.

Mr. Issoze Ngondet, the real issue is whether the Gabonese people have the right to be masters of their destiny, to enjoy their freedom; if they have the will and the ability to choose their elected officials. The promotion of a single thought, stifles dissent, excludes the most diverse forms of expression and causes intolerance that always leads to dead ends. Of the expeditionary forces such as those you did deploy on 20 December 2014, fed with the theory of total annihilation of dissent, looking for the people to be impaled by the sword, are now anachronistic and only illustrate the blindness of your regime.

Mr. Issoze Ngondet, Goethe said: "What you have inherited from your ancestors, you must be earned it by yourself, otherwise it will never be yours." So while you abuse the Gabonese people; they, like a tranquil river, true to its ancestral source; runs its course, expands, grows, is enriched with new contributions despite the clashes of history. Today, rich of all its tributaries, the large river that is the Gabonese people is going toward the sea, toward the marine estuary; this metaphorical place that embodies the capital of Gabon, therefore the confluence of all the country components, as well as its political power. Mr. Issoze Ngondet, your fate is sealed, the carrots are cooked, the dictatorship is over; you are on borrowed time; it's only a matter of time!


Version Française

1. Le 20 décembre 2014, des gabonais libres ont voulu manifester publiquement, démocratiquement et pacifiquement. Vos forces de l’ordre les ont chargés, leur ont tirés dessus; occasionnant la mort du compatriote Bruno Mboulou Beka et d’autres dont les identités n’a pas encore été révélées; et de nombreux blessés démontrant les impacts de balles sur leurs corps meurtris. Monsieur Issoze Ngondet, vous avez diffusé une vidéo maquillée pour vous disculper de cet assassinat, alors que deux autres vidéos filmées par des personnes qui étaient à quelques mètres de cet assassinat, nous ont bel et bien confirmé que notre compatriote est mort suite aux tirs d’armes à feu provenant des forces de sécurité et qu’immédiatement sur ces vidéos on voit des témoins secouristes pointer du doigt vers les forces de l’ordre en disant : « ils ont tué, ils ont tué ». Monsieur Issoze Ngondet, ce sont là des méthodes propres à une dictature !

2. Le 20 décembre 2014, vos forces de sécurité ont procédé à de véritables razzias dans les rues et habitations de privées, arrêtant et incarcérant tout ce qui bougeait. Des témoignages de parents nous disent que de nombreux mineurs et même des enfants ont été cueillis par ces milices, et copieusement bastonnés avant d’être enfermés dans les geôles du régime. Le plus jeune de ces personnes incarcérées avait 8 ans. Un fonctionnaire Gabonais, répondant au nom de Moussavou Kombil, pourtant non membre de l’opposition, a fait un triste témoignage qui a été mis sur internet; relatant comment il a été arrêté dans sa propriété, copieusement bastonné et incarcéré. Il s’en est sorti avec de sérieux dégâts corporels. Ce compatriote aurait pu y laisser sa peau. Qu’a fait cet innocent Gabonais pour mériter cela ? Monsieur Issoze Ngondet, ce sont là des méthodes propres à une dictature !

3. Le 25 décembre 2014, l'ancien Premier Ministre et actuellement Vice-président du parti Union Nationale, Monsieur Casimir Oye Mba, qui déjà est sous le coup du récent décès de son fils; s'est vu refuser le droit de quitter le territoire national par les autorités aéroportuaires, évoquant un ordre du Procureur de la République. De quel délit s’est rendu coupable Monsieur Casimir Oye Mba, qui justifie cette interdiction de quitter le territoire ? Monsieur Issoze Ngondet, ce sont là des méthodes propres à une dictature !

4. Depuis le 20 décembre 2014, le campus de l’université de Libreville a été vidé de ses étudiants manu militari ; et des arrestations d’étudiants ont été perpétrées par le régime. En plus, ce régime n’autorise pas les familles de ces étudiants à rendre visite à leurs enfants incarcérés, pour prendre la mesure de leur traitement par les tortionnaires du régime et de leur état de santé. Monsieur Issoze Ngondet, ce sont là des méthodes propres à une dictature !

Monsieur Issoze Ngondet, nous ne vous avons donné là que quelques exemples datant des 6 derniers jours qui prouvent indéniablement que le Gabon soit une dictature. Les Gabonais veulent et attendent fermement un changement de système politique dans leur pays; et vous faites tout pour que ce vœux populaire ne se réalise pas, d’où vos méthodes répressives pour museler la population hostile à votre régime. Quand on parle vrai et qu’on reste près des faits, on arrive inévitablement à la conclusion que le Gabon dans sa politique, sociale, économique et humaine, reste cette implacable dictature qui se dévoile avec régularité et brutalité. Voici pourquoi les Gabonais appellent avec insistance à l’écroulement de ce système et de ce régime.

Monsieur Issoze Ngondet, vous ne pouvez maquiller votre régime en lui donnant des airs de respectabilité pluraliste et démocratique ; non vous ne le pouvez pas car votre régime provoque de grandes souffrances difficiles à expliquer et à cacher. L’ambition de votre régime est de dominer la société Gabonaise, de la réduire au silence et à l’obéissance par une oppression et une répression sauvages. Votre régime est sur la sellette et son effondrement est devenu inévitable.

Monsieur Issoze Ngondet, le vrai problème est de savoir si le peuple Gabonais a le droit d’être maître de son destin, de jouir de sa liberté ; s’il a la volonté et la capacité de se conduire lui-même pour choisir ses élus. La pensée unique qui étouffe toute voix dissidente, toute opposition, exclut les formes d’expression les plus diverses et n’entraine que l’intolérance qui mène toujours vers des impasses. Des corps expéditionnaires comme ceux que vous avez déployés le 20 décembre 2014, nourris de la théorie de l’anéantissement total de la dissidence, voulant passer le peuple au fil de l’épée, sont aujourd’hui anachroniques et n’illustrent plus que la cécité de votre régime.

Monsieur Issoze Ngondet, Gœthe disait: «Ce que vous avez hérité de vos ancêtres, il faut le mériter par vous-mêmes, autrement ce ne sera jamais à vous.» Alors, pendant que vous maltraitez le peuple Gabonais ; lui, à la manière d’une rivière tranquille, fidèle à sa source ancestrale ; suit son cours, s’élargit, grossit, s’enrichit de nouveaux apports malgré les heurts de l’histoire. Aujourd’hui, riche de tous ses affluents, le grand fleuve du peuple Gabonais va vers la mer, vers l’estuaire marin; cet endroit métaphorique qui incarne autant la capitale du Gabon, donc la confluence de toutes les composantes du pays, que le pouvoir politique. Monsieur Issoze Ngondet, votre sort est scellé, les carottes sont cuites, la dictature c’est fini; vous êtes en sursis; ce n’est plus qu’une question de temps !
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