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Channel: "LE GABON ENERVANT" OR "ANNOYING GABON"
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THIS HAS NEVER BEEN SEEN IN GABON. ON A JAMAIS VU ÇA AU GABON

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Photos: C. Moukouama



English Version

In the entire history of the country, such scenes of long lines to buy cooking gas and to fill up ones cart, have never been seen. The country is dying.

Version française

De toute l’histoire du Gabon, de telles scènes de longues queues pour acheter du gaz et pour faire le plein de son véhicule, n’ont jamais été vues. Le pays se meure.

ANOTHER PROOF THAT THE STATE’S COFFERS ARE EMPTY GABON. ENCORE UNE PREUVE QUE LES CAISSES DE L’ÉTAT GABONAIS SOIENT VIDES.

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English Version

This article published by an outlet specializing in technology, says a lot about the financial situation of Gabon. To read it, click here.

Version Française

Cet article publié par un organe de presse spécialisé dans l’information technologique, en dit long sur la situation financière du Gabon. Nous l’avons traduit pour vous ci-dessous.


DTT (Digital terrestrial television) : Comment le Gabon va-t-il financer son processus?

Par I. Da Silva

Des nuages sombres semblent couvrir le processus de l’installation de la technologie digital au Gabon, car les problèmes de financement semblent être au bout des lèvres de tout le monde; des professionnels de la communication jusqu'à l’homme de la rue, qui se demandent si le pays pourrait avoir installé cette technologie à la date butoir de Juin 2015.

«Dans environ six mois, de monde de la télévision va radicalement changer, mais nous tous continuions de nous demander si la télévision Gabonaise effectuera ce changement. Ça coûte cher pour y arriver» ; nous a dit Pauline Ndong, étudiante à l’université.

« Est-ce que l’Etat a suffisamment d’argent pour faire partie de ce changement ? Je pense fermement que non. Est-ce que le processus est couvert de nuages sombres ? Je n’hésiterais pas à dire oui » ; nous a dit un journaliste de la radio, sous condition d’anonymat.

Les craintes du public et des professionnels des media semblent justifiées car une rencontre de haut niveau qui a eu lieu récemment dans la capitale Libreville, avait pour sujet exclusif le financement. Comment financer le projet DTT du Gabon ?

Le Gabon, comme d’autres pays africains, connait des difficultés pour réunir le financement nécessaire à l’installation de la DTT, nous a admis Alex Bongo, le Directeur General de l’Agence Nationale des Infrastructures Numériques et des Fréquences (ANINF).

La population Gabonaise bénéficierait du confort et de la diversité des services offerts par la DTT et l’internet haut débit, a affirmé le Ministre de l’Economie Numérique, Pastor Ngoua Neme.

Des représentants de la banque mondiale assistait à cette rencontre.

Le Gabon qui cherche des aides partout où il peut en trouver, pour parvenir à offrir à sa population la technologie numérique, aurait fait une demande ultime à la Banque Mondiale et au Programme de Développement des Nations Unis, à cet effet.

THE EDITORIAL OF THE NEWSPAPER MISAMU. ÉDITORIAL DU JOURNAL MISAMU

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Photo: Misamu


Non ! C’est inadmissible ! Inadmissible d’abattre un jeune à bout portant parce qu’il manifestait sa colère, comme toute l’immense foule au milieu de laquelle il se trouvait, et surtout qu’il n’était pas menaçant. Alors là, rien du tout. Cela s’est passé sous mes yeux. Juste au début de la petite bretelle qui relie la voie express au-dessus de l’échangeur du PK 5. Ceux qui ont tué l’étudiant sont venus à bord d’un véhicule léger de type Mercédès, sur la portière était marqué MDN, de plaque minéralogique bleue portant le numéro 131….. Ils étaient quatre à bord. L’un des deux occupants à l’arrière du véhicule a ouvert le feu à bout portant. L’enfant s’est écroulé net sous nos pieds, la tête éclatée.

Ali Bongo vient de franchir un nouveau palier dans l’intolérance et la dictature. En sa qualité de chef de l’Exécutif, puisqu’il s’en réclame depuis qu’il a prêté serment devant les siens, il porte l’entière responsabilité de ce drame. On ne peut interdire un meeting de l’opposition à Libreville et laisser se tenir une marche du PDG non loin de là, à Ntoum. Cet enfant a un père et une mère et aurait pu être le vôtre ou celui de votre famille, vous tous qui vous répandez dans de honteuses spéculations et hypothèses qui tombent sous le sens.

De quelle loi veut-on parler quand on a été mal élu ? Quand on est incapable de donner des réponses précises à tous les questionnements du peuple sur soi et sur son mode de gouvernance ? De quelle autorisation parle le ministre de l’Intérieur ? Quand les populations sont fâchées, faut-il au préalable aller quérir son autorisation pour exprimer sa colère ? Il n’ignore sans doute pas que la colère est un état affectif violent et passager, résultant du sentiment d’avoir été agressé ou offensé. Quand, au sortir d’un match de football perdu, les spectateurs s’emportent, au nom de quelle stupide loi doit-on au préalable aller quérir l’autorisation du ministère de l’Intérieur ?

Dans les grandes démocraties, en France ou aux Etats-Unis, ne voit-on pas les populations descendre spontanément dans la rue pour exprimer leur colère ? Si M. Mapangou était ministre de l’Intérieur en France, le Front national n’existerait plus. S’il était secrétaire d’Etat aux Etats-Unis il n’aurait point toléré que les manifestants descendent dans la rue le 25 novembre dernier, près de Saint Louis, au Missouri, pour exprimer leur colère contre la décision du grand jury de ne pas poursuivre un policier responsable de la mort d’un adolescent noir.

Nous avons atteint là le summum de l’intolérance, de l’injustice. L’opposition a bien tenu son meeting à Port-Gentil sans casse. Et pourquoi ne devait-elle pas en tenir un autre à Libreville ? L’appareil répressif mis en place pour empêcher tout accès à Rio n’aurait-il pas suffi à contenir la foule après le meeting ? En tout cas, l’histoire nous enseigne que bon nombre de dirigeants qui bafouent les règles élémentaires de la démocratie pour instaurer la dictature, la violence, l’instrumentalisation de la justice terminent leur vie en exil. Il est certain que tout ce qui a commencé aura une fin.


Valère ATEBA

ANOTHER ARTICLE OF THE NEWSPAPER MISAMU. UN AUTRE ARTICLE DU JOURNAL MISAMU

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Photo: Misamu



Chronologie des faits

Par Valère Atéba


Les Gabonais ont vécu un samedi noir. Une journée cauchemardesque qui marquera à jamais l’histoire de la République gabonaise. Une tache indélébile sur le magister d’Ali Bongo. Des fétiches et des morts. Tout se résume à cela, c’est-à-dire un pouvoir qui puise sa force dans les fétiches et dans le sang. Le sang humain. On a massacré des Gabonais comme on tue des serpents, sans remords. D’une déclaration à une autre, l’opinion a suivi comment un pouvoir en mal de crédibilité a tenté de la désinformer, en avançant des thèses les plus saugrenues pour justifier sa forfaiture. Au PK 5, où notre équipe de reportage était présente, voici comment le jeune Bruno Beka Mboulou a été lâchement abattu.

Nous sommes à l’échangeur du PK 5. Il est environ 14h10mn. Une escouade de policiers au pied de guerre forme un barrage au-dessus de l’échangeur pour empêcher tout accès à Rio, le quartier voisin, lieu de la manifestation. Quelques minutes après, on entend de fortes détonations aux alentours de Rio et on aperçoit monter par endroits une épaisse fumée noire et âcre. Dans les airs sillonne un hélicoptère de l’Armée de l’air. La foule en colère, non contente d’avoir été bloquée au-dessus de l’échangeur du PK 5 décide alors d’ériger des barricades sur la voie principale en bas de l’échangeur. Jusque-là, tout se passe sans incident notable malgré l’agitation et la tension perceptibles. Les véhicules ayant emprunté ces différentes voies sont contraintes de faire demi-tour.

Soudain, un véhicule léger de marque Mercédès, immatriculé 131..à la portière était marqué MDN, ayant a son bord quatre occupants, deux devant et deux derrière, débouche a vive allure dans la direction sous l’échangeur de la Caisse-PK 5. Il fonce sur la première barricade de la petite montée Voie express- PK 5. A ce niveau, la foule, en colère, s’oppose à la levée de leur barricade. Un des éléments assis derrière le véhicule ouvre le feu sur les manifestants, un jeune manifestant tombe, mort sur coup.

Au moment de repartir sur les chapeaux de roue, le véhicule se heurte à la deuxième barricade. Quand intervient la foule, les quatre éléments descendent du véhicule et prennent la fuite en montant par la bretelle qui mène sur l’échangeur du PK 5. Le cordon de policiers qui se trouve sur l’échangeur vient à leur rescousse, en lançant des bombes lacrymogènes. Au moment où les quatre occupants de ce véhicule prenaient la fuite, le véhicule commençait à descendre en chute libre au bas de la colline. Un monsieur en civil, probablement un agent, est vite monté dans l’engin pour tirer le frein à main. La police, qui était en renfort, a profité pour dégager le véhicule en chargeant davantage la foule pour la contenir au bas de la colline.

C’est alors que la foule, constituée essentiellement de jeunes, soulève le corps inerte de son frère, la tête bousillée par la balle, le sang giclant de la tête, le pose sur le capot d’un taxi, en scandant : « ils l’ont tué, ils l’ont tué ». Ils prennent alors la direction de la Cité du 12 mars.

La foule ayant vécu ce drame, repoussée par les forces de police, se rue en réaction sur la station-service à côté de l’échangeur de la cité Mebiame, avant d’être repoussée encore par les agents de la Police nationale.

Voilà les faits tels qu’ils se sont déroulés et tels que nous les avons vécus en direct. Le reste n’est que pures spéculations et affabulations qui n’engagent que leurs auteurs.

REACTION BY EMMANUEL NTOUTOUME NDONG ABOUT THE COLLAPSE OF THE GABONESE SOVEREIGN NOTATION. RÉACTION D’EMMANUEL NTOUTOUME NDONG À PROPOS DE L’EFFONDREMENT DE LA NOTE SOUVERAINE DU GABON

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Emmanuel Ntoutoume Ndong. Ancien élève de l'ENA de Paris, Inspecteur général des finances


Le 5 décembre dernier, l’agence de notation FITCH RATINGS a dégradé la note souveraine du Gabon,la faisant passer de « stable » à «négative » ce qui, quoi qu'en dise le ministre de l'Economie, présage de perspectives sombres à très court terme pour notre pays.

Quelques jours après, le 12 décembre courant, une autre agence de notation, MOODY’S attribuait la note honorable Ba3 au Gabon, en contradiction avec l’agence FTICH.

Réagissant à la notification de FITCH, le ministre de l’Economie s'est contenté de banaliser la nouvelle, jugeant la décision de l’agence de notation « précipitée » et « discutable », et imputant cette appréciation négative et les difficultés qui s’annoncent pour notre pays à la seule baisse du prix du pétrole, comme si tous les pays producteurs de pétrole avaient vu leur note souveraine dégradée.

L’agence FITCH tient certes compte dans sa notation de la chute brutale du prix du pétrole qui, comme chacun le sait, représente 56% des recettes budgétaires du Gabon et 80% de ses exportations. Mais elle prend aussi en considération la diminution progressive de la production du pétrole, de l'épuisement inéluctable de la manne. L’évolution de la production du pétrole au cours de ces dernières années illustre clairement cette tendance asymptotique:11,6 millions de tonnes en 2012, 11 millions de tonnes
en 2013, 10, 9 millions de tonnes en 2014).

Si l’on combine l’effondrement du prix estimé aujourd’hui à 40% et l’épuisement progressif de la ressource, on voit difficilement comment le Gabon pourrait être en mesure de maintenir l'équilibre financier du pays. Le ministre de l'Economie choisit comme variable d'ajustement la réduction de son programme d'investissement. Cette réduction massive de l'investissement public affectera pour plus d'un tiers des dépenses publiques et se ressentira brutalement sur l'activité dans notre pays.

Réagissant ensuite à la notification de l’agence MOODY’S qui attribue au Gabon la note Ba3 avec des perspectives favorables, le ministre de l’Economie n’a pas caché sa jubilation, en déclarant que cette note conforte « les autorités gabonaises dans la priorité qu’elles accordent à la gestion prudente des finances publiques dans le contexte actuel de baisse du prix du pétrole ». Mais dans le même temps, il passe sous silence les nombreux manquements du gouvernement relevés par le même rapport, notamment en matière de déficit en infrastructures, de gestion budgétaire, de répartition des revenus et des politiques sociales. Ce qui intéresse le ministre de l’Economie, ce n'est pas de savoir comment est gérée la richesse du pays, ce patrimoine commun de tous les gabonais, ni comment cette richesse est répartie entre les gabonais, mais « la confirmation du classement du Gabon au rang des émetteurs souverains les mieux notés de l’Afrique subsaharienne » Si ce n'est pas du virtuel, il faudrait trouver un autre sens à ce mot. Le ministre de l'Economie vit dans les statistiques, les gabonais vivent la réalité de la pauvreté.

Sans vouloir remettre en cause l’intégrité professionnelle de l’agence MOODY’S, l’on peut tout de même s’interroger sur la sincérité de ses données, au regard de la situation réelle du Gabon. Qui peut croire MOODY'S quand elle affirme que "les autorités gabonaises accordent une priorité à la gestion prudente des finances publiques?" Il est surprenant à cet égard que MOODY'S soit plus indulgente que la Cour des Comptes gabonaise qui, bien qu'institution "domestique", n'a eu de cesse de stigmatiser la gestion suicidaire des finances publiques par les autorités gabonaises. On ne voit donc pas où MOODY'S est allé chercher ses "perspectives de croissance, un bilan financier robuste et une faible vulnérabilité aux socs extérieurs du fait notre appartenance à la zone franc" quand il reconnait en temps l'existence "de contraintes sur le crédit dues à la dépendance de l'économie gabonaise au secteur pétrolier et à la faiblesse de ses institutions de gouvernance économique et de disparités socio-économiques".

Au plan de stabilité politique et macroéconomique MOODY'S affirme en même temps que " la scène politique gabonaise pose un risque modéré d'événements exceptionnels" et que "le pays a des difficultés à concilier les impératifs politiques, économiques, financiers et sociaux, ainsi qu'un score considéré par la Banque Mondiale comme faible au niveau de la représentativité et de la responsabilisation du pouvoir politique" autrement dit, MOODY'S voit bien un risque pour le Gabon et ce risque émane du déséquilibre "entre les attentes des populations, notamment au plan social" et "la préservation de la stabilité politique et macroéconomique dans un contexte propice aux tensions sociales, du fait d'une forte inégalité des revenus et du fait de l'érosion des recettes publiques, suite à la diminution du prix du pétrole"!

Le 19 février 2013, le Fonds Monétaire International avait prévenu les autorités gabonaises d’un séreux risque d’assèchement des revenus du pays, du fait du ralentissent de l’activité mondiale perceptible, et dont la conséquence prévisible immédiate était la diminution de la demande mondiale de pétrole.

L'institution de Bretton Wood relevait la persistance du déficit budgétaire hors pétrole, ainsi que la faible croissance du secteur privé non pétrolier. Les perspectives favorables qu’elle entrevoyait pour notre pays étaient tempérées par les aléas sur le cours du pétrole. Le Fonds recommandait alors fermement au gouvernement gabonais de mettre en œuvre « une politique budgétaire plus prudente», « la modération dans l’investissement public" et "d’engager des réformes dans l’Education et dans le marché du travail, pour mieux faire correspondre l’offre et la demande d’emplois". Le FMI pointait aussi comme point négatif les difficultés d’accès des PME aux financements.


La même année, l’agence de notation STANDARD &POOR’S a attribué la note BB- avec perspectives négatives au Gabon. STANDARD &POOR’S justifiait cette décision par la mauvaise gestion des finances publiques, estimant que le Gabon « n’avait pas encore fait ses preuves en matière budgétaire et en matière de culture de paiement, et qu’il demeure trop dépendant des revenus pétroliers » STANDARD &POOR’S, relève enfin que la relative stabilité politique dont a bénéficié le Gabon et son revenu élevé par tête d’habitant sont des atouts qui peuvent permettre à notre pays d’atteindre une croissance forte autour de 4,5% dans un futur proche (en 2013-2016), mais que cette possibilité est contrariée par le manque criard d’infrastructures, le mauvais climat des affaires (170e sur 185 pays) la corruption, la faiblesse institutionnelle, la forte dépendance du pétrole, des obstacles formels et informels à l’exportation vers les autres pays de la CEMAC et le manque de main d’œuvre qualifiée.


Malgré ces mises en garde émanant de deux des plus grandes institutions financières de la planète, malgré les rappels à l’ordre récurrents de la Cour des Comptes et les critiques l’opposition, notamment de l’Union Nationale, le gouvernement auquel appartient Régis IMMONGAULT a maintenu une politique budgétaire absurde, fondée sur des hypothèses macroéconomiques irréalistes, le tout couronné par une gestion gargantuesque des finances publiques.

C’est ainsi que dans la loi de finances rectificative 2014, alors que des signes perceptibles laissaient déjà entrevoir une contraction de l’activité économique mondiale de l’ordre de 15 à 20% par rapport à 2013, le gouvernement a tablé sur un taux de croissance de 5,1%. On sait ce qu’il en est advenu : notre pays paie aujourd’hui le prix de cette désinvolture budgétaire qui a conduit le gouvernement à engager des dépenses incompatibles avec la réalité des recettes perçues. On le voit avec les difficultés de l’Administration incapable de faire face à ses obligations financières et avec les problèmes des
entreprises dont la plupart dépendent des marchés de l’Etat.

Avec l'effondrement attendu des recettes et son incidence sur les revenus globaux de l'Etat , le gouvernement ne fera pas l'économie d'une remise à zéro de l’ensemble des hypothèses qui sous-tendent la loi de finances de l’exercice 2015. En effet, avant même d’avoir été promulgué, le budget 2015 s’avère inexécutable puisqu’il tablait sur une baisse du prix du pétrole de 20%, un baril à 96,6 dollars US et une appréciation du dollar US de 2,1% par rapport au franc CFA. Or, le prix du pétrole s’est replié de 40%.

Rappelons pour mémoire qu'une situation semblable s'est déjà produite dans notre pays. C'était en 1986. Cette année là, notre pays avait dû faire face à une diminution la production de pétrole de 50% par rapport à1985. Cela s’est traduit par une grave crise économique et financière qui a duré neuf, jusqu’en 1994.

Depuis quatre ans, de 2010 à 2014, Ali Bongo et ses gouvernements successifs ont bénéficié d’une conjoncture économique et financière particulièrement favorable. Une production pétrolière, certes en baisse tendancielle, mais tournant tout de même au tour autour de 10,9 millions de tonnes en 2014, un prix élevé du baril stabilisé entre 90 et 100 dollars US en moyenne annuelle, jusqu’en début 2014, des budgets annuels colossaux de l’ordre de 3000 milliards de francs CFA en moyenne, des taux de croissance élevés de l’ordre de 5 à 6% et une inflation contenue sous le seuil communautaire de 3%. Cette conjonction providentielle de facteurs favorables qui devait donner une impulsion décisive au Gabon et assurer son décollage économique, a été malheureusement gâchée par l’amateurisme et l’incompétence du pouvoir dit « émergent » et par son incontinence financière.

S'agissant des investissements rien, ou presque, de ce qui a été annoncé n’a vu le jour, surtout si l’on considère que les réalisations constatées ces dernières années, notamment en matière de routes dans le sud du pays ne coïncident qu’avec l’arrivée à terme des derniers chantiers lancés par le président Omar Bongo et dont les financements, étaient déjà disponibles.

L’on ne peut donc que s’étonner de ce qu’aucun des grands chantiers effectivement lancés par le pouvoir dit « émergent » n’ait à ce jour abouti. Quelques exemples emblématiques: les gabonais attendent toujours les 5000 logements annuels promis par Ali Bongo à l’entame de son mandat. Un tel projet était de nature à booster la croissance dans le secteur de la construction et à générer de nombreux emplois. Pourquoi ne parle t- on plus du projet de construction de l’Aéroport International d’ANDEM sur la route de KANGO ?

A Libreville, les habitants se demandent pour quelles raisons le chantier du Champs Triomphal qui devait transformer la physionomie de la capitale gabonaise est-il à l’arrêt depuis des mois, et pourquoi les cinq échangeurs promis, maquette à l’appui, se sont-ils transformés en trois simples ponts ? Et pourquoi les travaux du stade omnisport président Omar Bongo qui devait abriter la finale de la Coupe d’Afrique des Nation de l’édition 2012 peinent tant à s’achever ? Ils s’étonnent de la lenteur, inexpliquée, des travaux de l’autoroute PKA 15 – NTOUM dont la durée d’exécution était fixée à 24 mois ? Ils voudraient savoir combien se salles de classes ont été construites et combien d’hôpitaux ont été livrés en quatre ans ? Dans quelle proportion le chômage, notamment des jeunes diplômés a reculé, et pourquoi avec une inflation officiellement évaluée à 2,5% de moyenne annuelle, en de ça de la norme communautaire, fixée à 3%, la vie est-elle si chère dans leur pays ?

S'agissant de la politique sociale, les gabonais veulent comprendre pourquoi 30% d’entre eux vivent en dessous du seuil de la pauvreté absolue et 60% d’entre eux dans la pauvreté relative, pendant que la richesse du pays croît de 5% en moyenne par an depuis quatre ans? Pourquoi 43% de la population gabonaise vit encore avec un revenu autour de 10 000francs CFA par mois et 21% avec un revenu mensuel autour de 100 000 francs CFA dans un pays de 1. 500 000 habitants et qui produit 3000milliards de francs CFA de richesse supplémentaire chaque année depuis quatre ans? Ils s’étonnent qu’avec une croissance soutenue de 5% en moyenne annuelle depuis quatre ans, le chômage des jeunes, notamment les diplômés, tourne toujours autour de 30% ? Ils aimeraient enfin savoir où en est notre pays avec les OMD, dont l’échéance avait été fixée l’horizon de l’année 2015 ?

Là où Régis IMMONGAULT fait preuve de cynisme ou de cécité volontaire, c’est quand il nie l’existence d’une crise politique au Gabon susceptible de compromettre l’échéance électorale de 2016. Alors ue tous les observateurs y compris l'ONU reconnaissent que le Gabon est en bien en crise, et que cette crise est potentiellement explosive comme le montre l'actualité, le ministre de l’Economie estime, lui, que le Gabon « est stable » et que « toutes les conditions sont réunies pour que l’élection de 2016 se passe sans encombre ». Il ne voit pas les grèves qui se déclenchent jour après jour dans presque tous les secteurs de l’administration et du secteur privé et qui sont de nature à paralyser le pays. Sous l’ère du président Omar Bongo, la stabilité politique combinée à des taux de croissance élevés ont été de réels atouts qui auraient pu permettre à notre pays de se développer de façon plus harmonieuse et plus rationnelle. Mais la mauvaise gouvernance financière, dénoncée sous le père par tous les observateurs, s’est aggravée sous le « fils », avec en prime une politique économique chaotique qui ne semble n’avoir ni tête ni queue.

Les politiques structurelles initiées par Ali Bongo sont incohérentes et désarticulées, tant dans leur élaboration que dans leur mise en œuvre. Par ce qu’elles ne procèdent pas une vision partagée des gabonais sur l’avenir économique et social de leur pays, les recettes proposées les émergents gabonais vont à l’encontre de ce qui, pour les populations, est l’essentiel. Comme chacun peut l’observer, les stratégies sectorielles des différents départements ministériels se caractérisent par une absence flagrante de transversalité, de hiérarchisation globale, de vision commune. Ce qu’ils proposent, c’est un assemblage désarticulé de stratégies sectorielles vide toute cohérence et de tout contenu opérationnel. Or, en matière de gouvernance économique, les politiques structurelles doivent avoir une logique, procéder d’une hiérarchisation pertinente, d’une démarche méthodologique appropriée, d’une vision globale basée sur une matrice opérationnelle optimisée.


Emmanuel NTOUTOUME NDONG

THE STATEMENT FROM THE FAMILY OF THE LATE BRUNO MBOULOU BEKA. LA DÉCLARATION DE LA FAMILLE DU REGRETÉ BRUNO MBOULOU BEKA

ALI BONGO IS TRACKING FREE JOURNALISTS. ALI BONGO TRAQUE LES JOURNALISTES LIBRES

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 Jonas Moulenda (phto: J. Moulenda)


Désiré Ename (image: France 24)




English Version

Dear readers, this blog will not teach you anything by telling you that free journalism does not mix well with the monochrome discourse based on single thought. The very nature of journalism places it at the intersection of scientific rigor and a presentation and interpretation of events that could indicate to the populations to which way the truth and the future are pointing. It is for trying to do their job rigorously and interpret the reality of daily Gabon in an uncompromising way, that two of the best journalists of contemporary Gabon, Jonas Moulenda and Désiré Ename, find themselves once again in Ali Bongo’s crosshair.

Both journalists are used to these dictatorial intimidations. How many times have they already been jailed by the regime? We have lost count. They were yet again both arrested on Friday, 19 December 2014 by Ali Bongo’s security forces. As soon as they were released from such custody, Désiré Ename left Gabon for France where he decided to temporarily go into exile; after a first exile a few years ago in Cameroon, while already chased by Ali Bongo and his henchmen. On 27 December 2014, his collaborator Jonas Moulenda, published the following document to alert the public of the threats that the regime poses to him; We propose it to you in its entirety.



ALI BONGO ASKS FOR MY ARREST (by Jonas Moulenda)

DECIDEDLY, I will not have a time of peace in my country, Gabon. Indeed, Ali Bongo Ondimba has asked for my arrest once again.

The information was given to me on Friday night by two of his advisors, worried about my safety and worried of the country’s stability. According to my two informants, it is the services of Counter-Intelligence (B2) and DGR who are responsible to arrest me.

After my custody, it is expected that I would be brought before the public prosecutor's office, who then would indict me for inciting insurrection before sending me to the central prison of Libreville.

There, officers linked to the regime will take care to give me poison in my meal for me to die in prison.

The straw that broke the camel's back was my editorial on the death squads in Faits Divers of this Friday. Also, the regime blames me for letting be published, an article by my collaborator on the record of the repression of the banned opposition rally of last Saturday.

Ali Bongo is annoyed by the inventory of three dead and the term "death squads." He wanted that we spoke of one death to keep up with the government. The authorities want to make me pay a high price for my refusal to conform.

Some collaborators of the President of the Republic have also joined the vengeful action. These are the ones I have denounced as involved in ritual crimes, recently. They are jumping at the chance to try to silence me forever.

To succeed in their evil plan, they rely on the judicial machinery. Several complaints against me have been reactivated, with the sole aim to send me toward two directions: the prison and the coffin.


Dear readers, we wish to remind all that investigative journalism, political, economic or social, which flourishes in the free countries of Africa as well as elsewhere, is only making its first steps in Gabon, thanks to the brave Gabonese who publish free newspapers. How many State affairs have been revealed by Le Canard Enchaîné in France, without the journalists of this publication being threatened with death? It is precisely this type of free press that is essential to rectify the mistakes of the Republic and of those who think that Gabon is their property.

This blog hereby denounces with the utmost energy, the intimidation, death threats and abusive detentions suffered by our innocent citizen journalists. That all citizens who identify with republicanism and democracy, and aspire to the rule of law, be mobilized in any way to say clearly to the Bongo regime that we all are forming a unified block with the journalists, against his dictatorial outdated regime. Can Ali Bongo keep on continually put a price tag on the heads of Jonas Moulenda and Désiré Ename?

Dear readers, thanks to Désiré Ename, Jonas Moulenda and other free Gabonese journalists, we still manage to read a just information about Gabon; because watching State television and reading the official daily L'Union, is like making a trip to North Korea. Dear readers, soon, Ali Bongo will decree that thinking is a crime!


Version Française

Chers lecteurs, ce blog ne vous apprendra rien en vous disant que le journalisme libre fasse mauvais ménage avec le discours monochrome basé sur la pensée unique. La nature même du métier de journaliste le place au carrefour d’une certaine rigueur scientifique et d’une présentation et interprétation des évènements pouvant indiquer aux populations vers où pointe la vérité et l’avenir. C’est pour avoir voulu faire leur travail avec rigueur et interpréter le quotidien Gabonais sans complaisance, que deux des tous meilleurs journalistes du Gabon contemporain, Jonas Moulenda et Désiré Ename, se retrouvent encore une fois dans le viseur d’Ali Bongo.

Ces deux journalistes sont des habitués de ces intimidations dictatoriales. Combien de séjours ont-ils déjà effectués dans les geôles du régime? On en perd le compte. Ils venaient encore d’être tous les deux, arrêtés le vendredi 19 décembre 2014 par les forces de sécurité d’Ali Bongo. Sitôt libérés de cette garde à vue, Désiré Ename a quitté le Gabon pour la France où il a décidé de temporairement s’exiler ; après un premier exile il y a quelques années au Cameroun, alors qu’il était déjà pourchassé par Ali Bongo et ses sbires. Le 27 décembre 2014, son collaborateur Jonas Moulenda, a publié le document qui suit, pour alerter l’opinion des menaces que le régime fait peser sur sa personne; Nous vous le livrons dans son intégralité.



ALI BONGO DEMANDE QUE JE SOIS ARRÊTÉ (par Jonas Moulenda)

DÉCIDÉMENT, je n’aurai pas un temps de paix dans mon pays, le Gabon. En effet, Ali Bongo Ondimba vient de demander que je sois arrêté de nouveau.

L’information m’a été donnée ce vendredi soir par deux de ses conseillers, inquiets de ma sécurité et soucieux de la stabilité du pays. D’après mes deux informateurs, ce sont les services de la Contre-ingérence (B2) et de la DGR qui sont chargés de m’arrêter.

Au terme de ma garde à vue, il est prévu que je sois présenté devant le parquet de la République, lequel m’inculpera ensuite d’incitation à l’insurrection avant de m’envoyer à la prison centrale de Libreville.

Là-bas, des agents à la solde du pouvoir se chargeront de me donner du poison dans le repas pour que je passe de vie à trépas en milieu carcéral.

La goutte d’eau qui aura encore fait déborder le vase est mon éditorial sur les escadrons de la mort paru dans Faits Divers de ce vendredi. Aussi, le pouvoir me reproche-t-il d’avoir laissé paraître un article de mon collaborateur sur le bilan de la répression de la manifestation interdite de l’opposition samedi dernier.

Ali Bongo est gêné par le bilan de trois morts et le terme “escadrons de la mort.” Il aurait voulu qu’on parle d’un seul mort pour rester en phase avec le gouvernement. Le pouvoir veut donc me faire payer un prix élevé de mon refus du conformisme.

Des collaborateurs du président de la République sont entrés également dans l’action revancharde. Il s’agit de ceux que j’ai dénoncés dans les crimes rituels ces derniers temps. Ils sautent sur l’occasion pour tenter de me faire taire à jamais.

Pour réussir leur plan machiavélique, ils comptent sur la machine judiciaire. Plusieurs plaintes contre ma personne ont été remises au goût du jour, avec pour seul objectif m’envoyer vers deux directions: la prison et le cercueil.



Chers lecteurs, nous voulons ici rappeler que le journalisme d'investigation, politique, économique ou social, qui fleuri dans les pays libres, aussi bien d’Afrique que d’ailleurs, fait seulement ses premiers pas au Gabon, grâce à des braves Gabonais qui tiennent des journaux libres. Combien d’affaires d’Etat ont été révélées par Le Canard Enchaîné en France, sans que les journalistes de cette publication ne soient menacés de mort ? C’est justement ce type de presse libre qui est essentiel pour rectifier les errements de la République et de ceux qui pensent que le Gabon leur appartienne.

Ce blog vient ici dénoncer avec la plus vive énergie, les intimidations, les menaces de mort et les détentions abusives dont sont victimes nos innocents journalistes citoyens. Que tous les citoyens qui se reconnaissent dans le républicanisme et la démocratie, et qui aspirent à l’Etat de droit, se mobilisent de quelque manière que ce soit pour dire clairement au régime Ali Bongo que nous faisons tous blocs avec ces journalistes contre son régime dictatorial dépassé. Ali Bongo peut-il continuer à mettre continuellement à prix les têtes de Jonas Moulenda et de Désiré Ename?

Chers lecteurs, c’est grâce à Désiré Ename, à Jonas Moulenda et aux autres journalistes Gabonais libres, que nous arrivons encore à lire une information juste à propos du Gabon; car en regardant la télévision d’Etat et en lisant le quotidien officiel L’Union, on fait un voyage en Corée du Nord. Chers lecteurs, sous peu, Ali Bongo va décréter que penser est un crime !

NEW LINK FOR THE NEWSPAPER ECHOS DU NORD. NOUVEAU LIEN POUR LE JOURNAL ECHOS DU NORD


LIBERATION OF THE STUDENTS POLITICAL PRISONERS. LIBÉRATION DES ÉTUDIANTS DÉTENUS POLITIQUES

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Nicholas Ondo Obame



English Version

The 4 students constituted political prisoners by the Ali Bongo regime have been temporarily released from their prison’s cell. However, they should still appear before the judge on 12 January 2015.

Welcome back to these four brave Gabonese who all are in possession of their original birth certificate. As for us, we must continue to put even more pressure to bring down this regime that is crumbling.


Version Française

Les 4 étudiants constitués prisonniers politiques par le régime Ali Bongo ont été libéré temporairement de leur geôle. Ils devraient néanmoins repasser devant le juge le 12 janvier 2015.

Bon retour à ces 4 braves Gabonais tous en possession de leurs originaux d’acte de naissance. En ce qui nous concerne, nous devons continuer à mettre encore plus de pression pour faire tomber ce régime qui chancelle.

PRESS RELEASE BY THE FRONT. COMMUNIQUÉ DU FRONT

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English Version

The Front of the opposition will hold a major press conference tomorrow 31 December at 11 am at the headquarters of SOBRAGA.

Be numerous in attendance and forward to all

The Front


Version Française

Le Front de l'opposition animera un important point de presse demain 31 décembre à 11h au siège de Sobraga.

Soyez nombreux et faites suivre

Le Front

ALI BONGO AND HIS FRIENDS PLAY LITTLE SOLDIERS. ALI BONGO ET SES COPAINS JOUENT AUX PETITS SOLDATS

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Images: L'Union


English Version

In serious countries, the separation of powers and roles is sacred and requires from those in power a scrupulous respect for the constitutional and legal dispositions of these powers and these roles.

In serious countries a civilian may not wear military uniform because the military person wearing the uniform is representing the defense and protection of the country, which is a very specific and specialized role. The improper wearing of uniforms by civilians is prohibited, as only the military are required upholding the image conferred on them by wearing their uniforms. Attention to the uniform that identifies the military is of great importance, because it is the uniform that should create trust in the public that they are protected. Therefore, when impostors are in uniform, public perception becomes cloudy.

The soldier must deliver strong natural impression of rigor, honesty and commitment, reflecting a professional virtue and a correction above suspicion. The hallmark of the military in the collective imagination thus is professionalism and respect; but when impostors allow themselves to wear the uniform as if they are cross-dressing, as if they are enjoying themselves, just because they are President, Minister of the Interior or of Defense, we enter the world of the absurd.

Ali Bongo, Ernest Mpouho and Guy-Bertarnd Mapangou are not soldiers. They have never been in the military. Which article of law authorizes them to wear military uniform to attend a parade? Here below, dear readers, is what the French law says about wearing the military uniform. We need to point out that the only time the French law allows civilians to wear military uniforms; it is in the case of theatrical performance, shows, or making movies:


General Disciplinary Regulations of the Army: Article 21


Any service member must wear the uniform. The uniform must contain only regulatory effects. It must be worn, in full, with strict correction. Special rules may be issued by the military authorities of the first level to reflect the requirements of the service. The haircuts and beards are subject to the requirements of health, safety and the carry of effects and special equipment. Application conditions are specified by instruction. Wearing the uniform is prohibited to servicemen when, while off duty, they exercise a civilian activity.

Decree of 14 December 2007 on the wearing of military uniforms (NOR: DEFH0773642A)

Article 1

I. - Wearing a uniform is allowed under the conditions laid down in Articles 2 and 3 of this Order:
a) To the military operational reserve that have undertaken to serve in the operational reserve;
b) To former soldiers under the obligation of availability;
c) To reservists from the citizen reserve;
d) To former reservists admitted to their honorary rank.

II. - It is forbidden:
a) To the person struck from the service by the disciplinary measures reserve;
b) In connection with any activity or demonstration having a political or union purpose.

It is forbidden for civilians to wear a suit, a uniform or a decoration regulated by the public authority, which means that grades, patents, military badges, of the police, customs, rural police, firemen ... can only be worn by people belonging to these bodies.


Dear readers, in the Bongo’s Gabon, we are in the middle of a theatrical play!



Version Française

Dans les pays sérieux, la séparation des pouvoirs et de rôles est sacrée et impose aux gouvernants un respect scrupuleux des dispositions constitutionnelles et donc légales de ces pouvoirs et de ces rôles.

Dans les pays sérieux, un civile ne peut porter l’uniforme militaire car le militaire qui porte l’uniforme représente la défense et la protection du pays, ce qui est un rôle très spécifique et spécialisé. Le port indu de l’uniforme par les civils est interdit, car seuls les militaires sont tenus du devoir de l’image qui leur est conférée par le port de leur uniforme. L’attention portée à l’uniforme qui identifie le militaire, est donc d’une grande importance, car c’est cet uniforme qui devrait mettre le public en confiance d’être protégé. Par conséquent, lorsque des imposteurs portent l’uniforme, la perception du public devient trouble.

Le soldat doit dégager une forte impression naturelle de rigueur, de droiture et de volonté, traduisant une vertu professionnelle et une correction au-dessus tout soupçon. La marque de fabrique du militaire dans l’imaginaire collectif, est donc de sérieux et de respect ; mais quand des imposteurs se permettent de porter l’uniforme comme s’ils se travestissaient, s’ils s’amusaient, pour peu qu’ils soient Président, ministre de l’Intérieur ou de la Défense, on entre dans le monde de l’absurde.

Ali Bongo, Ernest Mpouho et Guy-Bertarnd Mapangou ne sont pas des militaires. Ils ne l’ont jamais été. Quel article de droit les autorise à porter l’uniforme militaire pour assister à une parade? Voici d’ailleurs ci-dessous, chers lecteurs, ce que dit la législation française à propos du port de l’uniforme militaire. Nous devons vous signaler que le seul moment où le droit français permet aux civils de porter des uniformes militaires, c’est dans le cas de représentation théâtrales, de spectacles, ou de tournages cinématographiques:



Règlement de Discipline Générale des Armées: Article 21


Tout militaire en service porte l'uniforme. L'uniforme ne doit comporter que des effets réglementaires. Il doit être porté, au complet, avec la plus stricte correction. Des règles particulières peuvent être édictées par les autorités militaires de premier niveau pour tenir compte des nécessités du service. La coupe de cheveux et le port de la barbe sont soumis aux exigences de l'hygiène, de la sécurité et du port des effets et équipements spéciaux. Les conditions d'application sont précisées par instruction. Le port de l'uniforme est interdit aux militaires lorsque, en dehors du service, ils exercent une activité civile. 

Arrêté du 14 décembre 2007 relatif au port de l'uniforme militaire (NOR: DEFH0773642A)

Article 1

I. ― Le port d'un uniforme est autorisé dans les conditions fixées aux articles 2 et 3 du présent arrêté :
a) aux militaires de la réserve opérationnelle qui ont souscrit un engagement à servir dans la réserve opérationnelle ;
b) aux anciens militaires soumis à l'obligation de disponibilité ;
c) aux réservistes de la réserve citoyenne ;
d) aux anciens réservistes admis à l'honorariat de leur grade.
II. ― Il est interdit :
a) à la personne radiée de la réserve par mesure disciplinaire ;
b) à l'occasion de toute activité ou manifestation à caractère syndical ou politique.

Il est interdit aux civils de porter un costume, un uniforme ou une décoration réglementée par l'autorité publique, cela signifie que les grades, brevets, écussons des armées, forces de police, douanes, gardes champêtres, pompiers... ne peuvent être portés que par des personnes possédant le statut de ces corps.



Chers lecteurs, au Gabon des Bongo, nous sommes en pleine pièce de théâtre !

FRANCE 24 REVISITS THE EVENTS OF 20 DECEMBER 2014. FRANCE 24 REVIENT SUR LES ÉVÈNEMENTS DU 20 DÉCEMBRE 2014

MESSAGE OF THE FRONT OF THE OPPOSITION TO THE NATION. MESSAGE DU FRONT DE L’OPPOSITION À LA NATION

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English Version

Gabonese, my dear compatriots

2014 ends. As I speak to you today, I would first like to wish you all my best wishes for 2015. I wish it fruitful for your families and for people who are dear to you. Nationally, it is my hope that it will lead to the realization of our goals for all. In this regard, I urge all Gabonese to work towards the realization of change and for the departure of Ali Bongo Ondimba from power.

I would then like to remind all that in constituting the Front on last 19th of July, we made the finding of the seriousness of the political, economic and social situation of our country. The months that have followed have worsened it to the point that it is now blocked.

The situation is blocked because a young student was killed by a violent regime without regard for the laws, freedoms and public morality.

Yes, our compatriot Mboulou Beka was murdered by the regime, because it has improperly used the security forces to prevent the manifestation of freedom of expression and freedom of assembly. Thus it is now clearly established, that public force was used on 20 December 2014, against the citizen Mboulou Beka and to prevent the exercise of his constitutional right to public space.

Mboulou Beka was murdered by the regime because he had come on 20 December 2014 to say with thousands of Gabonese that Ali Bongo Ondimba must leave power.

Mboulou Beka was murdered because the regime had decided to kill for example in order to strike fear in the country.

Mboulou Beka was murdered to discourage others Gabonese to come out into the public space to show their desire to see Ali Bongo Ondimba removed from power.

The reading of the pro-government press before and after these events, the words of those supporting the regime and the procedure of the defense and security forces have confirmed that the intentions of the regime were unambiguous on the 20th December 2014.

To this compatriot are added other victims whose bodies have not been found. Many testimonies establish unambiguously those occurrences. I also emphasize the case of the missing, that is to say those who have not returned home after the demonstration and whose families have no news of them. Finally, there are those taken prisoner on this occasion whose number continues to increase by the admission of the forces of repression themselves.

Regarding these events of 20 December, the Front reiterates its request for an international commission of inquiry to shed light on the consequences of unleashing violence against unarmed demonstrators. It also requires the release of political prisoners and the cessation of the travesty of justice to which they are subjected.

The blocking of the political situation in our country is also a result of the denial of civil liberties, of a curious conception of law and order, of corruption of justice and of the institutions which are in charge.

My fellow compatriots

From 14 October 2009, reacting to the decision of the Constitutional Court about the contentious presidential election, all political parties of opposition and candidates in that election spoke to the national community and to the whole World saying: "... the decisions of the Constitutional Court complete the scenario of a forced passage organized against all by people more concerned by particular interests than the consolidation of our democracy and the pursuit of the public interest ...

... On the eligibility of the candidate Ali Bongo Ondimba, the Court, by refusing to deal with this issue in depth, further strengthened the strong suspicion hanging over the actual ability of the former to be a candidate in a presidential election in our country. The conflicting information about his birth would have required the Court to inquire to shed light on this very important and essential issue...".

Thus, in accordance with Article 10 paragraph 3 of the Constitution that prevents any person who acquired the Gabonese nationality to run for the Presidency of the Republic, Gabon’s Opposition questioned the eligibility of Ali Bongo Ondimba in 2009. This issue was raised by Luc Bengono Nsi first before the Constitutional Court and the Court of first Instance of Libreville. In both cases, the court refused to apply the law.

Despite this denial of justice, Luc Bengono Nsi and other members of the Front have recently this time gone to the civil court for a ruling on this crude forgery of a document of civil status. Once again, the prosecutor has enslaved the justice system to the interests of Ali Bongo Ondimba. Mr. Moukagni-Iwangou for his part petitioned the High Court of Justice. To date, he has received no response.

As a reaction to the current situation of the country, the Honorable Guy Nzouba Ndama has filed a bill aimed at punishing xenophobia, racism and tribalism which are, in his view, the main scourges of Gabon. Again, here is the National Assembly which is, once again manipulated to serve only the interests of the Ali Bongo Ondimba’s clan. The Gabonese people are waiting for the reaction of the National Assembly by rejecting this proposal of stupid law.

The Front is not distracted by this kind of maneuver. It challenges Ali Bongo Ondimba to shed light on civil status, in order to put an end to this surreal situation.

My dear compatriots,

The political situation is blocked by bad governance in the management of public finances in particular by the massive misappropriation of public funds.

From 2010 to 2014, Gabon has had more budgetary resources than it has had before. This particularly favorable situation is due to the natural growth of our economy and the exceptionally high level of oil prices.

Thus, from 2000 to 2008, for 9 years, the cumulative resources of the State budget amounted to 11345 billion CFA francs, an average of 1261 billion CFA francs per year. From 2010 to 2014, the cumulative resources of the State budget are 11908 billion CFA francs, an average of 2382 billion CFA francs per year. Thus, over the last five years, the State has had twice the amount of resources that it has had during the previous decade.

At the same time, from 2010 to 2014, Gabon has taken debt of over 443 billion CFA francs per year on average. The amount of public debt has gone from 15% of gross domestic product in 31 December 2008 to over 32% of gross domestic product by 30 September 2014. Thus, the debt of Gabon has been multiplied by 2 in 5 years. Where have the 11908 billion CFA francs of resources and 2218 billion CFA francs of debt, gone?

Beyond the extravagant and ostentatious spending by Ali Bongo Ondimba and his clan, it is thus clear that he has orchestrated the mass diversion of the financial resources of Gabon since 2009.


My dear compatriots,

The situation is also blocked socially. The absence of expression and the contempt for workers are only their instruments of social dialogue. The incessant strikes paralyzing public services and large parts of the private sector are the only way for workers to claim their rights and improve their working conditions. To date, the universities are closed and guarded by the security forces. The public administration has been blocked for several months and strikes have ended up spreading to all sectors.

The regime, which has expressed only contempt and has answered only by violence on citizens demanding improved conditions in the exercise of their professional activities, is no longer credible. The negotiations succeed to agreement protocols, without any evolution.

* *
My dear compatriots,

The departure of Ali Bongo is the necessary condition for the recovery of our country. In addition to having fraudulently taken office, he has convinced us that he is a danger to our country and its future.

Nobody wants to live in a society where the rule of law gives way to the law of the strongest, where virtue gives way to corruption. This is not democracy. This is not the Republic. This is tyranny and despotism, although occasionally they sprinkle around a rigged election. It is time for that style of governance to disappear.

In this regard, we hear many voices raised in Gabon and abroad inviting politicians and the social body to a national dialogue that would prevent our country from falling into chaos, as the political, economic and social crisis in which it finds itself is serious. We have read or heard the statements of politicians claiming to be of the majority and the opposition. We also read the statements of diplomatic missions and of the Special Representative of the Secretary General of the United Nations in Central Africa. Finally, we have been sensitive to strong concerns expressed by Gabon's friends abroad, including several French political parties.

The Front wishes to thank all the authors of these expressions of interest for the situation of Gabon. It reminds all that it is Ali Bongo Ondimba who opposed such an occasion by using the means of his usurped power had granted him to silence the opposition to exclude it from the public debate, or to limit its influence. The Front believes that any crisis solution must now take into account the enhanced revelations that strike the status of Ali Bongo and his presence in power being illegal. This status is now not in accordance with Article 10 of the Constitution. Indeed, what serious country can accept to be headed by a leader who, like a magician, exhibits civil status documents as false as each other?

Our political objective is the development of Gabon to serve each and every Gabonese. On this point, history offers a clear verdict: governments that respect the will of their people, that govern by consent and not by coercion, are more prosperous, more stable and more successful than those who do not. "What is done in our name and without us, is against us," said Nelson Mandela. Gabon, our country, will never be developed through the will of a dictator who wants the good of the Gabonese against their will.

Already, we invite the Gabonese people, opinion leaders, trade unions, the civil society organizations, the religious denominations and all other forces of the nation, to mobilize to put an end to this shameful and unacceptable situation for our country and for each of us.

Happy New Year 2015

Long live Gabon.



Version Française

Gabonaises, Gabonais, mes chers compatriotes

2014 s’achève. En m’adressant à vous en ce jour, je voudrais d’abord vous souhaiter tous mes vœux les meilleurs pour l’année 2015. Je la souhaite féconde pour vos familles et pour les personnes qui vous sont chères. Au plan national, je forme le vœu qu’elle aboutisse à la réalisation de nos objectifs à tous. A ce propos, j’engage tous les Gabonais à œuvrer pour la réalisation de l’alternance et pour le départ d’Ali Bongo Ondimba du pouvoir.

Je voudrais ensuite rappeler qu’en constituant le Front le 19 juillet dernier, nous avons fait le constat de la gravité de la situation politique, économique et sociale de notre pays. Les mois qui se sont écoulés l’ont empirée à tel point qu’elle est désormais bloquée.

La situation est bloquée parce qu’un jeune étudiant a été assassiné par un pouvoir violent, sans égards pour les lois, les libertés et la morale publiques.

Oui, notre compatriote Mboulou Beka a été assassiné par le pouvoir, parce que celui-ci s’est abusivement servi de la force publique pour empêcher la manifestation de la liberté d’expression et de la liberté de réunion. Ainsi qu’il est désormais et clairement établi, la force publique a été utilisée ce 20 décembre 2014 contre le citoyen Mboulou Beka et pour empêcher l’exercice de son droit constitutionnel dans l’espace public.

Mboulou Beka a été assassiné par le pouvoir parce qu’il avait entrepris de venir, ce 20 décembre 2014 dire avec des milliers de Gabonais qu’Ali Bongo Ondimba doit quitter le pouvoir.

Mboulou Beka a été assassiné parce que le pouvoir avait décidé de tuer pour l’exemple dans le but de semer la peur dans le pays.

Mboulou Beka a été assassiné pour décourager d’autres Gabonais à venir sur la place publique manifester leur désir de voir Ali Bongo Ondimba quitter le pouvoir.

La lecture de la presse pro-gouvernementale avant et après ces évènements, les propos des tenants de la prétendue majorité comme le mode opératoire des forces de défense et de sécurité confirment que les intentions du pouvoir étaient sans ambiguïté ce 20 décembre 2014.

A ce compatriote s’ajoutent d’autres victimes dont les corps n’ont pas été retrouvés. De nombreux témoignages établissent sans ambiguïté leur survenance. J’insiste aussi sur le cas des disparus, c’est-à-dire ceux qui n’ont pas regagné leur domicile après la manifestation et dont les familles n’ont aucune nouvelle. Enfin, il y a les prisonniers faits à cette occasion dont le nombre, minoré à dessein, ne cesse de s’accroître de l’aveu même des forces de répression.

Par rapport à ces événements du 20 décembre, le Front réitère sa demande d’une Commission d’enquête internationale pour faire toute la lumière sur les conséquences du déchaînement de violence contre des manifestants aux mains nues. Il exige aussi la libération des prisonniers politiques ainsi que la cessation de la parodie de justice à laquelle ils sont soumis.


Le blocage de la situation politique de notre pays résulte aussi de la négation des libertés publiques, d’une curieuse conception de l’ordre public, de la corruption de la justice et des institutions qui en ont la charge.


Mes chers compatriotes

Dès le 14 octobre 2009, réagissant à la décision de la Cour Constitutionnelle relative au contentieux de l’élection présidentielle, l’ensemble des Partis politiques de l’opposition et des candidats à cette élection s’adressaient à la communauté nationale et au Monde entier en ces termes : "… les décisions de la Cour constitutionnelle achèvent le scénario d'un passage en force organisé envers et contre tout par des esprits plus préoccupés par les intérêts particuliers que par la consolidation de notre démocratie et la recherche de l'intérêt général…

… Sur l'éligibilité du candidat Ali Bongo Ondimba, la Cour, en refusant de traiter au fond cette question a renforcé les forts soupçons qui planent sur la réelle capacité de celui-ci à être candidat à une élection présidentielle dans notre pays. Les informations contradictoires sur sa naissance auraient exigé de la Cour qu'elle enquêtât pour faire la lumière sur ce problème très important et essentiel…".

Ainsi, conformément à l’article 10 alinéa 3 de la Constitution qui empêche toute personne ayant acquis la nationalité gabonaise d’être candidat à la présidence de la République, l’Opposition gabonaise a posé la question de l’éligibilité d’Ali Bongo Ondimba dès 2009. Cette question a été soulevée par Luc Bengono Nsi d’abord devant la Cour Constitutionnelle, puis devant le Tribunal de première instance de Libreville. Dans les deux cas, la justice a refusé de dire le droit.

Malgré ce déni de justice, Luc Bengono Nsi et les autres membres du Front ont tout dernièrement saisi cette fois le tribunal civil afin qu’il se prononce en droit sur ce grossier faux acte d’état civil. Cette fois encore, le Procureur de la République a asservi la justice aux intérêts d’Ali Bongo Ondimba. Monsieur Moukagni-Iwangou a pour sa part saisi la Haute Cour de Justice. A ce jour, il n’a reçu aucune réponse.

Pour toute réaction à la situation actuelle du pays, l’honorable Guy Nzouba Ndama a déposé une proposition de loi dont le but est de sanctionner la xénophobie, le racisme et le tribalisme qui sont, à ses yeux, les principaux fléaux du Gabon. Là encore, c’est l’Assemblée Nationale qui se trouve, une nouvelle fois, instrumentalisée pour servir les seuls intérêts du Clan d’Ali Bongo Ondimba. Le peuple gabonais attend la réaction de l’Assemblée Nationale en rejetant cette proposition de loi inique.

Le Front ne se laisse pas distraire par ce type de manœuvre. Il met au défi Ali Bongo Ondimba de faire toute la lumière sur son état civil, pour mettre un terme à cette situation surréaliste.


Mes chers compatriotes,

La situation politique est bloquée par la mal gouvernance dans la gestion des finances publiques notamment par les détournements massifs des deniers publics.

De 2010 à 2014, le Gabon a disposé de plus de ressources budgétaires qu’il n’en a eu auparavant. Cette situation particulièrement favorable s’explique par la croissance naturelle de notre économie et le niveau exceptionnellement élevé des cours du pétrole.

Ainsi, de 2000 à 2008, soit 9 ans, les ressources propres cumulées du budget de l’Etat s’élèvent à 11.345 milliards de Fcfa, soit en moyenne 1.261 milliards de Fcfa par an. De 2010 à 2014, les ressources propres cumulées du Budget de l’Etat sont, quant à elles, de 11.908 milliards de Fcfa, soit en moyenne 2.382 milliards de Fcfa par an. Ainsi donc, au cours des cinq dernières années, l’Etat a disposé de deux fois plus de ressources propres qu’au cours de la décennie qui avait précédé.

Dans le même temps, de 2010 à 2014, le Gabon a été endetté de plus de 443 milliards de Fcfa en moyenne par an. L’encours de la dette publique est passé de 15% du Produit intérieur brut au 31 décembre 2008 à plus de 32% du Produit intérieur brut au 30 septembre 2014. Ainsi donc, l’endettement du Gabon a été multiplié par 2 en 5 ans. Où sont donc passés les 11.908 milliards de Fcfa de ressources propres et les 2.218 milliards de Fcfa de ressources d’emprunt ?

Au-delà des dépenses somptuaires et ostentatoires d’Ali Bongo Ondimba et de son clan, il apparaît ainsi clairement qu’il a orchestré le détournement en masse des ressources financières du Gabon depuis 2009.


Mes chers compatriotes,

La situation est aussi bloquée au plan social. L’absence de parole et le mépris des travailleurs sont ses seuls instruments de dialogue social. Des grèves incessantes qui paralysent les services publics et des pans entiers du secteur privé constituent les seuls moyens pour les travailleurs de faire valoir leurs droits et l’amélioration de leurs conditions de travail. A ce jour, les universités sont fermées et gardée par les forces de sécurité. L’Administration publique est bloquée depuis plusieurs mois et la grève a fini par gagner tous les secteurs.

Le pouvoir, qui n’a exprimé que mépris et n’a su répondre que par la violence aux citoyens qui réclamaient l’amélioration des conditions d’exercice de leurs activités professionnelles, n’est plus crédible. Les négociations succèdent aux protocoles d’accord sans aucune évolution.

* *
Mes chers compatriotes,

Le départ d’Ali Bongo Ondimba est la condition nécessaire au redressement de notre pays. En plus de s’être frauduleusement imposé au pouvoir, il a fini de nous convaincre qu’il représente un danger pour notre pays et son avenir.

Personne ne veut vivre dans une société où la règle de droit cède la place à la loi du plus fort, où la vertu cède la place à la corruption. Ce n’est pas de la démocratie. Ce n’est pas la République. C’est de la tyrannie et du despotisme, même si de temps en temps on y sème une élection truquée. Il est temps que ce style de gouvernance disparaisse.

A ce propos, nous entendons de nombreuses voix s’élever au Gabon comme à l’étranger pour inviter la classe politique et le corps social à un dialogue national qui éviterait à notre pays de tomber dans le chaos, tant la crise politique, économique et sociale dans laquelle il se trouve est grave. Nous avons lu ou entendu les déclarations des responsables politiques se réclamant de la majorité comme de l’opposition. Nous avons également lu les déclarations des missions diplomatiques et du représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour l’Afrique centrale. Enfin, nous avons été sensibles aux fortes inquiétudes exprimées par les amis du Gabon à l’étranger, notamment plusieurs partis politiques Français.

Le Front tient à remercier tous les auteurs de ces manifestations d’intérêt pour la situation du Gabon. Il rappelle que c’est Ali Bongo Ondimba qui s’est opposé à une telle occasion en utilisant les moyens que son pouvoir usurpé lui avait octroyé pour bâillonner l’Opposition pour l’exclure du débat public ou pour en limiter l’influence. Le Front estime que toute solution de sortie de crise doit désormais tenir compte des révélations renforcées qui frappent le statut d’Ali Bongo Ondimba et sa présence au pouvoir d’illégalité. Ce statut est désormais non conforme à l’article 10 de la Constitution. En effet, dans quel pays sérieux peut-on accepter à sa tête un dirigeant qui, comme un magicien exhibe des pièces d’état civil aussi fausses les unes que les autres ?

Notre objectif politique est le développement du Gabon au service de chaque Gabonaise et de chaque Gabonais. Sur ce point, l’histoire prononce un verdict clair : les gouvernements qui respectent la volonté de leurs peuples, qui gouvernent par le consentement et non par la coercition, sont plus prospères, plus stables et plus florissants que ceux qui ne le font pas. «Ce qui est fait en notre nom et sans nous est contre nous» disait Nelson Mandela. Le Gabon notre pays ne se développera jamais par la volonté d’un dictateur qui voudra le bien des Gabonais envers et contre leur volonté.

D’ores et déjà nous invitons le peuple gabonais, les leaders d’opinion, les syndicats, les organisations de la société civile, les confessions religieuses et toutes les autres forces vives de la nation à la mobilisation pour mettre un terme à cette situation honteuse pour notre pays et inadmissible pour chacun de nous.

Bonne et heureuse année 2015

Vive le Gabon.

PATIENCE DABANY’S TRICKS. LES FACÉTIES DE PATIENCE DABANY

BEKA’S DEATH, AS THAT OF BIKO, PUTS BEFORE US A LYING FORENSIC PATHOLOGIST. LA MORT DE BEKA, COMME CELLE DE BIKO, NOUS MET FACE À UN MÉDECIN LÉGISTE MENTEUR

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 Steve Biko (photo: biography.com)



 Image: Jean Aime Mouketou



Image: Gabonews




English Version

On 18 August 1977, Steve Bantu Biko, founder of the Black Consciousness Movement in South Africa, the inspirer of the youth uprising in Soweto in 1976, calling for black people to be free, was arrested at a police roadblock and then taken to Port Elizabeth where he was tortured. It was then transferred to Pretoria in the Transvaal on 11 September 1977. The following day, on 12 September 1977, he died in custody. The official coroner's report committed by the apartheid regime, who is said to have examined the body, concluded that he died of a hunger strike. At his death, Steve Bantu Biko was exactly 30 years.

On 20 December 2014, Bruno Mboulou Beka, a Gabonese citizen in possession of all the civil status documents proving that fact, accompanied by members of his family and other Gabonese, was attacked by the repressive forces of Ali Bongo’s regime, with tear gas and real bullets. In front of the eyes of some members of his family and many other Gabonese, Bruno Mboulou Beka fell under the bullets of the forces of repression. It is all these patriots who prevented the repressive forces from taking away the body of Bruno Mboulou Beka, as they did those of other shooting victims. The body was placed in a taxi to go to the hospital in the hope of saving the victim’s life. But the taxi was stopped by the Gendarmerie and the body requisitioned. A few hours later, the Prosecutor of the Republic, Sidonie Flore Ouwé in the company of her favorite pathologist, Liliane Flore Pemba, appeared on State television and gratified us with surrealist statements; such as that the body carried in the taxi was stolen from a morgue in Libreville by the occupants of the cab; the pathologist in turn, affirming to have examined the body, said that the death was caused by "injury to the anterior neck, contusions (the coroner pronounced that word which proves that she did not know what she was talking about) of about 1 cm axis long, there were two on the front of the neck, there was another one just below the chin; and these wounds, which were on the anterior face of the neck, at least one of the wounds hurt the ... a vessel that brings, a big important vessel of the body that carries blood from the heart to the brain, it is the carotid artery; and the subject died from that injury." At the time of his death, Bruno Mboulou Beka was exactly 30 years old.

In 1977, apartheid was all powerful, but it was not to be eternal. Apartheid was crumbling over time, the real autopsy report by Dr. Jonathan Gluckman, was made public. This report restored the truth. The findings of Dr. Gluckman were that Steve Biko had not succumbed to any hunger strike, but to a brain haemorrhage caused by the beating and torture. He had a fractured skull. The pathologist who concluded to death following a hunger strike had been disowned and the truth had triumphed. This is what will be remembered forever by history.

In 2014, the death of Bruno Mboulou Beka occurred in front of several witnesses, including members of his family. His family, in a press release, said it had found a hole in his face; the gendarmerie covered that hole with a Kleenex. Videos filmed by witnesses to the crime, indisputably show the victim bleeding profusely from his face and not the neck as the coroner of the regime, Liliane Flore Pemba, would have us believe. The cause of death advanced by the coroner was chosen to fit with the absurd story, concocted by the regime and supported by fake video editing, to persuade public opinion that Bruno Mboulou Beka was killed in a brawl with other citizens. But to no avail; this latest falsehood convinces no one, because all the evidence indicates that it is the force of repression that killed our compatriot. But a forensic pathologist, Liliane Flore Pemba, participated in the make believe of the regime wanting to invent another cause for the death of this Gabonese martyr. As with Steve Biko, the truth about the death of Bruno Mboulou Beka will triumph and sweep Liliane Flore Pemba in its path.

In the South Africa of apartheid, as in the Bongos dictatorial Gabon, police brutality and concealment of crimes is the rule; and it needs the complacency of forensic pathologists to justify these crimes. But when the torturers regimes collapse, the time for accountability comes!



Version Française

Le 18 août 1977, Steve Bantu Biko, le fondateur du Mouvement de la Conscience Noire en Afrique du Sud, l'inspirateur du soulèvement de la jeunesse de Soweto en 1976, appelant les Noirs à se libérer, est arrêté à un barrage de police puis conduit à Port Elizabeth où il est torturé. Il est ensuite transféré à Pretoria dans le Transvaal, le 11 septembre 1977. Le lendemain, le 12 septembre 1977, il meurt en détention. Le rapport officiel du médecin légiste commis par le régime de l’apartheid, qui dit-on examina le corps, conclut à une mort des suites d’un grève de la faim. A sa mort, Steve Bantu Biko avait exactement 30 ans.


Le 20 décembre 2014, Bruno Mboulou Beka, citoyen Gabonais en possession de tous ses documents d’état civil le prouvant, accompagné de certains membres de sa famille et d’autres Gabonais, fut agressé par les forces de répression du régime Ali Bongo, au gaz lacrymogène et à balle réelles. C’est sous les yeux de certains membres de sa famille et de nombreux autres Gabonais, que Bruno Mboulou Beka est tombé sous les balles des forces de répression. Ce sont tous ces patriotes qui ont empêché que ces forces de répression ne s’emparent du corps de Bruno Mboulou Beka, comme elles le firent de ceux d’autres personnes abattues. Le corps fut placé dans un taxi pour l’hôpital dans l’espoir de sauver la victime. Mais le taxi fut arrêté par la gendarmerie et le corps réquisitionné. Quelques heures plus tard, le Procureur de la République, Sidonie Flore Ouwé, en compagnie de son médecin légiste préféré, Liliane Flore Pemba, apparaissent à la télévision d’Etat et nous gratifient de déclarations surréalistes comme quoi ce corps transporté dans le taxi aurait été volé dans une morgue de Libreville par les occupants du taxi; le médecin légiste quant à elle, disant avoir examiné le corps, indique que le décès a pour cause: « des blessures à la face antérieure du cou, des plaies contuses (le médecin légiste prononce contuste, ce qui prouve qu’elle ne sait pas de quoi elle parle) d’environ 1 cm de grand axe, y en avaient 2 sur la face antérieure du cou, y en avait une autre juste en dessous du menton; et ces plaies, celles qui sont sur la face antérieur du cou, au moins une des plaies a blessé le…un vaisseau qui amène, un gros vaisseau important de l’organisme qui amène le sang du cœur vers le cerveau, c’est l’artère carotide; et le sujet est décédé des suites de cette plaie-là ». A sa mort, Bruno Mboulou Beka avait exactement 30 ans.



En 1977, le régime de l’apartheid était tout puissant, mais il ne fut pas éternel. L’édifice de l’apartheid se lézardant au fil du temps, le véritable rapport d’autopsie fait par le Dr Jonathan Gluckman, fut rendu public. Ce rapport rétablissait la vérité. Le constat du Dr Gluckman fut que Steve Biko n’avait pas succombé d’une quelconque grève de la faim, mais d’une hémorragie cérébrale causée par la bastonnade et la torture. Il avait la boite crânienne fracturée. Le médecin légiste qui avait conclu à la mort des suites d’une grève de la faim venait d’être désavoué et la vérité de triompher. C’est ce que retiendra éternellement l’histoire.

En 2014, la mort de Bruno Mboulou Beka s’est produite devant plusieurs témoins, dont des membres de sa famille. Sa famille, dans un communiqué de presse, a indiqué avoir constaté un trou sur son visage; trou que la gendarmerie a couvert d’un kleenex. Les vidéos filmées par des témoins du crime, montrent indiscutablement la victime saignant abondamment du visage et non du cou comme voudrait nous le faire croire le médecin légiste du régime, Liliane Flore Pemba. La cause du décès avancée par ce médecin légiste a été retenue pour cadrer avec une version des faits, saugrenue, concoctée par le régime et soutenue par un faux montage vidéo afin de persuader l’opinion que Bruno Mboulou Beka soit décédé d’une rixe avec d’autres citoyens. Mais peine perdue ; cette énième fausseté ne convainc personne, car toutes les évidences indiquent que ce sont les force de répression qui ont abattu notre compatriote. Mais un médecin légiste, Liliane Flore Pemba, a participé au cinéma du régime voulant inventer une autre cause pour la mort de ce martyr Gabonais. Comme pour Steve Biko, la vérité sur la mort de Bruno Mboulou Beka triomphera et balaiera Liliane Flore Pemba sur son passage. 

Dans l’Afrique du Sud de l’apartheid, comme dans le Gabon dictatorial des Bongo, la brutalité policière et la dissimulation des crimes est la règle ; et elle a besoin de médecins légistes de complaisance pour justifier ces crimes. Mais quand les régimes tortionnaires s’effondrent, arrive l’heure des comptes !

THE LOVE OF A MOTHER, THE REMIX. L’AMOUR D’UNE MÈRE, LE REMIX

IS THERE ANYTHING TO NEGOCIATE? Y A-T-IL QUELQUE CHOSE À NÉGOCIER?

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English Version

In his New Year speech, Ali Bongo read a string of bland themes all as bothersome as each other. But for the duty of truth, this blog has decided to respond directly and bluntly to certain statements made by Ali Bongo in this speech.

In his speech, Ali Bongo said: "But those who know me well also know that the President of the Republic cannot have a dialog with people who do not respect either the institutions of the Republic, nor those who embody them.”

Annoying Gabon replies: when one has used a false birth certificate in their bid for the 2009 presidential election, can they still talk about being the embodiment of the country's constitution? When one subsequently produced fake photo montages, made families go on television to deliver false testimonies, in an attempt to demonstrate their presence in Gabon before 1968, can they still consider themselves to be the guarantor of the country's constitution? When one knows themselves to be Biafran, thus Nigerian by birth and usurp the presidency by trampling the Article 10 of the Constitution, should they expect that the free Gabonese would consider them to be the embodiment of this constitution? When one has triturated this constitution to muzzle the popular will, democracy, freedom and the establishment of popular sovereignty which leads to the realization of alternation of power; to concentrate all powers in their hands, to persecute opposition political parties, associations of civil society and to stifle the free press; should they, can they be considered the incarnation of the constitution? This blog believes unequivocally that Ali Bongo is only today representing falsehood, violence and multiple felonies and he cannot therefore embody the country's constitution.

In his speech, Ali Bongo said: "The President of the Republic cannot dialog with those who knowingly violate the laws of the Republic; pose acts defiant to the State authority while endangering the lives of our citizens.”

Annoying Gabon replies: who in 2009 killed protesters in Port-Gentil? In August 2012, who killed the young Elizabeth Nwanda in the neighborhood of Cocotiers? In 2014, who killed Bruno Mboulou Beka? Who has regularly distinguished themselves in the use of violence to silence any attempt for change in Gabon? Who uses economic violence through layoffs or wage cuts to the dissidents? Who endangers the lives of the Gabonese people by maintaining a political system of slavery? This blog believes unequivocally that it is Ali Bongo who since 2009, has used of all forms of violence to remain in power and subjugate the Gabonese people under his dictatorial regime.

In his speech, Ali Bongo said: "In the history of our country, the use of violence to gain power is a path that has been and will always be doomed to failure for those who venture in it.”

Annoying Gabon replies: since 1967, who has used violence against the opponents? What did Germain Mba died for what reason? Ambourouet Avaro? Fanguinoveny? Doukakas? Rendjambe? etc ... How many Gabonese citizens have been killed by the opposition since 1967? This blog believes unequivocally that it is the Bongo regime since 1967, which uses violence to impose itself upon the Gabonese people.

In his speech, Ali Bongo said: "Bitterness, hatred, revenge, cannot constitute an economic and social project for our people. To discuss and act effectively, it is important to throw to the river hatred, revenge, violence. To hear some, to see their action, we are far from that. It is a sad fact.”

Annoying Gabon replies: Michel Ogandaga is advisor to whom? Ali Akbar Onanga y'Obegué is the Secretary General of whose government? Jean Boniface Assélé is the uncle and supporter of whom? Guy Nzouba Ndama is a supporter of whom? Who prohibits dissidents to move around the country and abroad? Who prohibits dissidents from having access to State media? This blog believes unequivocally that it is the Bongo regime since 2009, which uses the language of division and stigma to maintain itself in power and enslave the people of Gabon.

In his speech, Ali Bongo said: "A great voice from America, Eleanor Roosevelt, said in the last century that: Great minds discuss ideas; average minds discuss events; small minds discuss people.”

Annoying Gabon replies: There is a proverb from our continent that applies to Ali Bongo: "The lie gives flowers but no fruit." If Ali Bongo considers himself to be a great mind (do not laugh), if he is willing to discuss ideas, here is one: the idea of his departure from power!

Dear readers, today there is nothing worth negotiating outside of the establishment of a mechanism leading to a regime change. Since 1967, the form of governance in place in Gabon has led the country to bankruptcy. No one can expect that the same regime could lead Gabon towards political pluralism, democracy and economic prosperity. The threshold of tolerance has long been exceeded; there is nothing to negotiate with this regime outside of its departure, so that finally it would be conceivable to have democracy, freedom, the return of a taste for education, the respect for difference. When one listen to Ali Bongo selfdesignate as the guarantor of the Gabonese constitution, after repeatedly trampling it, one almost feels sorry for him and thinks that he should be excused because of legality, he is unfamiliar.


Version Française

Dans son discours de fin d’année, Ali Bongo a lu un insipide chapelet de thèmes aussi ennuyeux les uns que les autres. Mais pour le devoir de vérité, ce blog a tenu à répondre directement et sans prendre de gants à certaines affirmations faites par Ali Bongo dans ce discours.

Dans son discours, Ali Bongo a dit: «Mais ceux qui me connaissent bien, savent aussi que le Président de la République ne peut pas dialoguer avec des personnes qui ne respectent, ni les institutions de la République, ni ceux qui les incarnent. »

Gabon Enervant répond : quand on s’est prémuni d’un faux acte de naissance dans son dossier de candidature pour la présidentielle de 2009, peut-on encore parler d’être l’incarnation de la constitution du pays? Quand on a par la suite produit des faux montages photos, fait faire à des familles de faux témoignages télévisés, pour tenter de démontrer sa présence au Gabon avant 1968, peut-on encore s’estimer être garant de la constitution du pays? Quand on se sait Biafrais, donc Nigérian de naissance et qu’on usurpe de la présidence en piétinant l’article 10 de la constitution, doit-on s’attendre à ce que les Gabonais libres vous considèrent comme l’incarnation de cette constitution ? Quand on triture cette constitution pour museler la volonté populaire, la démocratie, la liberté et l’établissement de la souveraineté populaire qui conduit à la concrétisation de l'alternance; pour concentrer tous les pouvoirs entre ses mains, pour persécuter des partis politiques d'opposition, des associations de la société civile et pour étouffer la presse libre ; doit-on, peut-on se considérer comme l’incarnation de la constitution ? Ce blog pense sans ambiguïté qu’Ali Bongo ne représente aujourd’hui que fausseté, violence et forfaitures multiples, et ne saurait par conséquent incarner la constitution du pays.

Dans son discours, Ali Bongo a dit: « Le Président de la République ne peut pas dialoguer avec des personnes qui violent délibérément les lois de la République; posent des actes de défiance à l’autorité de l’Etat tout en mettant en péril la vie de nos concitoyens. »

Gabon Enervant répond : en 2009, qui a tué les manifestants à Port-Gentil ? En Aout 2012, qui a tué la jeune Elizabeth Nwanda au quartier Cocotiers ? En 2014, qui a tué Bruno Mboulou Beka ? Qui se distingue régulièrement dans l’utilisation de la violence pour museler toute tentative de changement au Gabon ? Qui use de la violence économique par des licenciements ou des suppressions de salaires aux dissidents? Qui met en péril la vie des Gabonais en les maintenant dans un système politique esclavagiste ? Ce blog pense sans ambiguïté que c’est Ali Bongo qui depuis 2009, use de toutes les formes de violences pour se maintenir au pourvoir et subjuguer les Gabonais à son régime dictatorial.

Dans son discours, Ali Bongo a dit: « Dans l’histoire de notre pays, le recours à la violence pour accéder au pouvoir est un chemin qui a été et qui restera toujours voué à l’échec pour ceux qui s’y aventurent. »

Gabon Enervant répond: depuis 1967, qui a eu recours à la violence contre les opposants ? Germain Mba est mort pour quelle raison? Ambourouet Avaro? Fanguinoveny? Doukakas ? Rendjambe ? etc… Combien de citoyens gabonais ont été tués par l’opposition depuis 1967 ? Ce blog pense sans ambiguïté que c’est le régime Bongo qui depuis 1967, use de la violence pour s’imposer aux Gabonais.

Dans son discours, Ali Bongo a dit : «La rancœur, la haine, la vengeance, l’outrance ne peuvent constituer un projet économique et social pour nos populations. Pour dialoguer et agir efficacement, il importe de jeter à la rivière la haine, la vengeance, la violence. A entendre parler certains, à les voir agir, on est bien loin du compte. C’est un triste constat. »

Gabon Enervant répond : Michel Ogandaga est le conseiller de qui ? Ali Akbar Onanga y’Obegué est le Secrétaire General de quel Gouvernement ? Jean Boniface Assélé est l’oncle et partisan de qui ? Guy Nzouba Ndama est un partisan de qui ? Qui interdit aux dissidents de se mouvoir dans le pays et vers l’extérieur ? Qui interdit aux dissidents d’avoir accès aux media d’Etat ? Ce blog pense sans ambiguïté que c’est le régime Bongo qui depuis 2009, use du langage de la division et de la stigmatisation pour se maintenir et esclavagiser les Gabonais.

Dans son discours, Ali Bongo a dit : « Une grande voix venue d’Amérique, Eleanor Roosevelt, disait au siècle dernier que : Les grands esprits discutent des idées ; les esprits moyens discutent des évènements ; les petits esprits discutent des gens ».

Gabon Enervant répond : Il y a un proverbe bien de chez nous qui s’applique à Ali Bongo: « Le mensonge donne des fleurs mais pas des fruits. » Si Ali Bongo estime être un grand esprit (ne rigolez pas), s’il est disposé à discuter d’idées, en voilà une: l’idée de son départ du pouvoir !


Chers lecteurs, il n’y a plus aujourd’hui de négociation qui vaille en dehors de la mise en place d’un mécanisme menant vers un changement de système. Depuis 1967, la forme de gouvernance en place au Gabon a conduit le pays à la faillite. Nul ne peut donc s’attendre que le même régime conduise le Gabon vers le pluralisme politique, démocratique et la prospérité économique. Le seuil de tolérance est depuis longtemps dépassé ; il n’y a plus rien à négocier avec ce régime en dehors de son départ, pour qu’enfin soit envisageable la démocratie, la liberté, le retour au gout pour l’éducation, le respect de la différence. Quand on écoute Ali Bongo s’auto designer comme le garant de la constitution Gabonaise, après l’avoir à maintes reprises piétinée, on a presque pitié de lui et on se dit qu’il faille l’excuser, car la légalité, il n'en a pas l'habitude.

THE ALI BONGO REGIME WANTS BRUNO MBOULOU BEKA’S FAMILY TO BEND. LE RÉGIME ALI BONGO VEUT FAIRE FLÉCHIR LA FAMILLE DE BRUNO MBOULOU BEKA

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English version

After attempting to lead the opinion astray by fabricating a version of the murder of Bruno Mboulou Beka far from the reality, the Ali Bongo’s regime is now trying to make that family bend from the interior, using some of its members to make them adopt a conciliatory posture.

Remember, dear readers, that a few days ago, one family member clearly in a press conference, described the circumstances of this murder and placed full responsibility for this death on the regime. Panicked, Ali Bongo dispatched Daniel Ona Ondo, his Prime Minister, accompanied by some other Ministers, for a hypocrite visit to the mourning family’s home. Following this visit, the above video was broadcasted on Gabon Television, while the previous press conference was not broadcasted on that public channel.

As you can see in the video, following the stopover by Daniel Ona Ondo, one Celestin Ndong, posing as a member of this family, came to present a message that seemed to offer an honorable exit to the regime, in contrast to the previous message. He said in essence that the cause of death remained to be elucidated, and that the government needed to be given the time to develop its investigation and find the people "guilty" of this murder. Then, trying to extinguish the fire, this guy asked the community to not exploit this murder politically; while that is what he was doing exactly; a political exploitation of this murder with this message the sponsor of which was none other than Daniel Ona Ondo, who must have left the location well satisfied.

When a Gabonese is shot in the public square, by death squads, this death concerns us all because this patriot died for us; for our freedom. We must all mobilize for the truth about the murder to be rendered. Bruno's Mboulou Beka’s death is a national matter, as was that of Germain Mba, of Ndouna-Depenaud, of Rendjambe, and all other martyrs.

The gentleman who asks that people do not talk about this murder, is engaged in a maneuver of falsification of facts with the regime. What does this gentleman say of the theatrical versions of the facts presented by Ouwe and the pathologist? What does this gentleman think of the publication of a false video by the regime about that murder? For what purpose is this gentleman trying to accommodate the regime in this case?

To respect the grief of the family does not mean accepting the imposture; and this gentleman is asking the Gabonese people to adopt a collaborationist attitude towards the regime, which for us is unacceptable. The regime needs accomplices within the family to make them accept a conciliatory version of events that would ease its responsibility in the assassination and the speaker in this video seems to be their man for this dirty work.

This blog strongly condemns the machinations of the regime, presented in this video, because they illustrate the denial of the Gabonese authorities to accept their role and responsibility in this assassination, preferring to take the path of falsehood and corruption to disguise the facts. As patriots, we must do our duty to search for the truth, whether the regime and its accomplices like it or not. We must continue to put pressure so that only the truth triumph, so Bruno Mboulou Beka can rest in peace and that his offspring who he will not see grow up, may live in a Gabon free from dictatorship.



Version française

Apres avoir tenté d’induire l’opinion en erreur en fabriquant une version de l’assassinat de Bruno Mboulou Beka, loin de la réalité, le régime Ali Bongo essaie maintenant de faire fléchir cette famille de l’intérieur, en se servant de certains de ses membres pour leur faire adopter une attitude conciliante.

Souvenez-vous, chers lecteurs, il y a quelques jours un des membres de la famille avait clairement, dans une conférence de presse, relaté les circonstances de cet assassinat et placé l’entière responsabilité de cette mort sur le régime. Pris de panique, Ali Bongo a dépêché Daniel Ona Ondo, son Premier Ministre, accompagné de certains autres Ministres, pour une hypocrite visite au domicile de deuil de la famille. Suite à cette visite, la vidéo ci-dessus a été diffusée sur les antennes de Gabon Télévision, alors que la première conférence de presse n’avait pas été diffusée sur cette chaine publique.

Comme vous pouvez le constater dans la vidéo, suite au déplacement de Daniel Ona Ondo, un certain Celestin Ndong, se présentant comme membre de cette famille, est venu présenter un message qui semblait vouloir aménager une sortie honorable au régime, en contraste avec le précédent message. Il disait en substance que les causes du décès restaient à élucider, et qu’il fallait donner au gouvernement le temps de développer son enquête et de trouver « les coupables » de ce forfait. Ensuite, pour essayer d’éteindre le feu, ce bonhomme demande à la communauté de ne pas faire de la récupération politique autour de ce assassinat ; alors que c'est ce qui lui-même fait exactement ; de la récupération avec ce propos dont le commanditaire n’était autre que Daniel Ona Ondo qui a dû quitter les lieux bien satisfait.

Quand un Gabonais est abattu sur la place publique, par des escadrons de la mort, cette mort nous concerne tous car ce patriote est mort pour nous ; pour notre liberté. Nous devons tous nous mobiliser pour que la vérité sur cet assassinat soit faite. La mort de Bruno Mboulou Beka est une affaire nationale, comme le fut celle de Germain Mba, de Ndouna Depenaud, de Rendjambe et de tous les autres martyrs.

Le Monsieur qui demande à ce qu’on ne parle pas de cet assassinat, est engagé dans une manœuvre de falsification des faits en compagnie du régime. Que dit ce monsieur des versions théâtrales des faits, présentées par Ouwé et son médecin légiste? Que dit ce monsieur de la publication d’une vidéo mensongère par le régime au sujet de cet assassinat ? Dans quel but ce monsieur essaie d’accommoder le pouvoir dans cette affaire ?

Respecter le deuil de la famille ne signifie pas accepter l’imposture ; et ce monsieur est en train de demander aux gabonais d’adopter une attitude collaborationniste vis-à-vis du régime, ce qui pour nous est inacceptable. Le régime a besoin de complices au sein de la famille pour faire accepter une version conciliante des faits qui allègerait ses responsabilités dans cet assassinat et le locuteur dans cette vidéo semble être leur homme, pour cette basse besogne.

Ce blog dénonce fermement les manigances du régime, présentées dans cette vidéo, car elles illustrent le refus des autorités gabonaises d’admettre leur rôle et responsabilité dans cet assassinat, préférant encore s’illustrer dans le faux et la corruption pour maquiller les faits. En patriotes, nous devons faire notre la recherche de la vérité, que le régime et ses complices le veuille ou non. Nous devons continuer à mettre la pression pour que seule la vérité triomphe, pour que Bruno Mboulou Beka puisse reposer en paix et que sa progéniture qu’il ne verra pas grandir, puisse vivre dans un Gabon libéré de la dictature.

NO MR. MACTAR SILLA, WHAT YOU SUPPORT IN GABON, SENEGAL YOUR COUNTRY, REFUSED IT! NON M. MACTAR SILLA, CE QUE VOUS SOUTENEZ AU GABON, VOTRE PAYS LE SÉNÉGAL, L’A REFUSÉ !

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Mactar Silla (photo: Ecofin)




English version

A journalist, of Senegalese origin, and advisor to Ali Bongo, named Mactar Silla, has just published in the Ecofin blog, in an interview form, a pro Ali Bongo recrimination against the French media, about their coverage of the events of 20 December.

We do not want here to be the advocate of French media; it is not our role. However, when Mactar Silla wants to present the Bongo regime as ideal for Gabon, is where we say no and have to answer him frontally. We will not make a list of Mactar Silla’s arguments; you can go read them on the Ecofin blog. Instead, we will remind him of a number of facts and observations that seem logically important to this blog.

1. In his article published in the Ecofin blog, Mactar Silla made a totally biased and distorted presentation, full of hypocrisy and bad faith, of the impact of the Ali Bongo presidency on the Gabonese people. Indeed, Mactar Silla has been an advisor Ali Bongo for several years, but in Gabonese memory, he has never been seen or read, him the great communication specialist, railing against the poor quality of the State media in Gabon, and especially how closed these media are in information processing principles worthy of North Korea. Not once has Mactar Silla deigned to comment on the fact that opposition voices, dissenting voices, are systematically held at bay by State media.

2. The partisan aspect of Gabonese State media seems to be invisible to Mactar Silla, but his mercenarial fanaticism cannot resist the temptation to vilify the French media that dare to present a realistic picture of the Ali Bongo regime. For him, it would have been better if the French media behaved like the Gabonese Sate media, that is to say bludgeon at hue and cry anyone who would listen with pronouncements that all is well in Gabon.

3. Mactar Silla even goes as far, in his article, to make a glowing review of the 5-years rule of Ali Bongo. He has the right to take stock of the regime to which he belongs, which is also his most absolute democratic right; but when he wants to convince readers of the Ecofin blog of the fact that Ali Bongo regime is progressive, it is intellectual dishonesty. In the article by Mactar Silla, you would not find anything regarding reflections on the catastrophic situation of education and health in Gabon. You will find nothing on the 5000 housing units promised a year; the minimum wage at 150,000 CFA franc; persecution of journalists; bans on leaving the country which is regularity imposed on members of the opposition; lavish spending that Ali Bongo is engaging in trivialities; strikes paralyzing almost all sectors of activity; that all work sites are de facto stopped. No, Mactar Silla vaguely tells you that his boss has undertaken reforms that are transforming Gabon positively; do not laugh!

4. What is exasperating about people like Mactar Silla, is that they try to legitimize in Gabon, what is illegitimate in their home country. Senegal, the country of origin of Mactar Silla, said no to dynastic succession when Wade tried to impose it. We did not see or read Mactar Silla request that the succession be dynastic in his country; but in Gabon, he is teling us that Ali Bongo is what is best for the future of the country, the lack of alternation of power in our country since 1967 does not trouble him at all. For this blog, being African, does not give anyone the right to instinctively speak for the people of other countries in Africa, especially if that African voice is attempting to legitimize the dictatorship that stifles the people. When a stranger becomes the agent of imposture, he participates in the destruction of our country and must be fought.

5. What does Mactar Silla know about Gabon and the Gabonese people? What extensive knowledge does he have about the daily lives of the Gabonese people? Has he never made a first-rate fieldwork in Gabon to sensitize himself about the living conditions, desires, and vision of the Gabonese people? Embedded within the regime, Mactar Silla seems to desire from the Gabonese people, only submission to the omnipotent regime that pays him handsomely. But even if he does not see them, there are in Gabon enough patriots to defeat the imposture and lead the country towards freedom and democracy to at the minimum the level of Senegal, a country we respect.

Mactar Silla seems indifferent to the effects of dictatorship on the Gabonese people. He is indifferent to the danger of the continuation of dictatorship in Gabon, while his country, Senegal, is experiencing a democratic evolution. He only wants to see a people sunk, on their knees and lowering their heads, in Gabon. But he must know that it is the absolute right of every patriot, to try to do everything at their modest level and with the means at their disposal, to oppose those who show themselves to be active accomplices of the destruction of their country. Dictatorships are all destined to disappear into the dustbin of history; and all the apologists of dictatorships end up in the same place.



Version française

Un journaliste, Sénégalais d’origine et Conseiller d’Ali Bongo, du nom de Mactar Silla, vient de faire publier dans le blog d’Ecofin, sous forme d’interview, un réquisitoire pro Ali Bongo contre les media français, à propos de leur couverture des évènements du 20 décembre dernier.

Nous ne voulons pas ici être les avocats des medias français ; ce n’est pas notre rôle. Par contre, quand Mactar Silla veut présenter le régime Ali Bongo comme étant idéal pour le Gabon, là nous disons non et devons lui répondre frontalement. Nous ne ferons pas une énumération des arguments de Mactar Silla, vous pouvez aller les lire sur le blog d’Ecofin. Nous allons plutôt lui rappeler un certain nombre de faits et d’observations qui nous paraissent logiquement importants.

1. Dans son article publié dans le blog d’Ecofin, Mactar Silla fait une présentation totalement partiale et déformée, empreinte d’hypocrisie et de mauvaise foi, de l’impact de la présidence d’Ali Bongo sur le peuple Gabonais. En effet, Mactar Silla est conseiller d’Ali Bongo depuis plusieurs années, mais de mémoire de Gabonais, on ne l’a jamais vu ni lu, lui le grand spécialiste de la communication, s’insurgeant contre la piètre qualité des media d’Etat au Gabon, et surtout de l’enferment de ces media dans des principes de traitement de l’information dignes de la Corée du Nord. Pas une seule fois n’a Mactar Silla, daigné se prononcer sur le fait que les voix d’opposition, sinon dissidentes, soient systématiquement tenues en marge des media d’Etat.

2. L’aspect partisan des media d’Etat gabonais semble être invisible à Mactar Silla, mais son fanatisme mercenarial ne résiste pas à la tentation de vilipender les medias français qui osent présenter une image proche de la réalité du régime Ali Bongo. Pour lui, il aurait été préférable que les medias français se comportèrent comme les media gabonais, c'est-à-dire assener à cor et à cri, à qui veut l’entendre, que tout va bien au Gabon.

3. Mactar Silla s’autorise même dans son article, à faire un bilan élogieux des 5 années de pouvoir d’Ali Bongo. Il a le droit de faire le bilan du pouvoir auquel il appartient, ce qui est par ailleurs son droit démocratique le plus absolu ; mais quand il veut faire croire aux lecteurs du blog d’Ecofin de la progressivité du régime Ali Bongo, cela relève de la malhonnêteté intellectuelle. Dans l’article de Mactar Silla, vous chercherez sans les trouver, des réflexions sur la situation catastrophique de l’éducation et de la santé au Gabon. Vous n’aurez rien sur les 5000 logements promis par an ; le SMIG à 150000 franc CFA ; la persécution des journalistes ; les interdictions de quitter le territoire qui frappe avec régularité les membres de l’opposition ; les dépenses somptueuses que fait Ali Bongo dans des futilités ; les grèves qui paralysent quasiment tous les secteurs d’activités; le fait que tous les chantiers soient de facto à l’arrêt. Non, Mactar Silla vous dira vaguement que son patron a entrepris des reformes qui sont en train de transformer positivement le Gabon ; ne riez pas !

4. Ce qui est horripilant avec des gens comme Mactar Silla, c’est qu’ils essaient de légitimer au Gabon, ce qui est illégitime chez eux. Le Sénégal, pays d’origine de Mactar Silla, a dit non à la succession dynastique quand Abdoulaye Wade a tenté de l’imposer. On n’a pas vu, ni lu, Mactar Silla demander à ce que la succession soit dynastique dans son pays ; mais au Gabon, il nous dit qu’Ali Bongo soit ce qu’il y ait de mieux pour l’avenir du pays, le manque d’alternance dans notre pays depuis 1967, ne le gênant pas du tout. Pour ce blog, le fait d’être Africain, ne donne à personne instinctivement le droit de parler au nom du peuple d’un autre pays d’Afrique, surtout quand cette voix africaine vient tenter de légitimer la dictature qui étouffe ce peuple. Quand un étranger devient l’agent de l’imposture, il participe à la destruction de notre pays et doit être combattu.

5. Que sait Mactar Silla du Gabon et des Gabonais ? Quelle connaissance poussée a-t-il de la vie et du quotidien des Gabonais ? A-t-il jamais effectué un travail de terrain de premier ordre au Gabon pour se sensibiliser des conditions de vie, des désirs, et de la vision des Gabonais ? Encastré au sein du régime, Mactar Silla ne semble désirer des Gabonais que soumission envers l’omnipotent régime qui le paie grassement. Mais même s’il ne les voit pas, il y a au Gabon suffisamment de patriotes pour faire échec à l’imposture et pour conduire le pays vers une liberté et une démocratie au minimum au niveau de celle du Sénégal, pays que nous respectons.


Mactar Silla semble indifférent aux effets de la dictature sur les Gabonais. Il est indifférent au danger que représente la poursuite de la dictature au Gabon, alors que son pays le Sénégal connait une évolution démocratique. Il ne veut voir qu’un peuple affaissé, à genoux, et qui baisse la nuque, au Gabon. Mais qu’il sache que c’est le droit le plus absolu de tout patriote, d’essayer de tout faire, à son modeste niveau et avec les moyens dont il dispose, pour s’opposer à ceux qui se montrent complices actifs de la destruction de leur pays. Les dictatures sont toutes appelées à disparaitre dans les poubelles de l’histoire ; et tous les apologistes des dictatures finissent au même endroit.

ALI BONGO IN THE LOGIC OF ETERNITY IN POWER. ALI BONGO DANS LA LOGIQUE DE L’ÉTERNITÉ AU POUVOIR

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Ali Bongo (photo: COCOM)




English Version

Since 1967, the President of Gabon is named Bongo. If from 1960 to 1967, the management of the State by a single family was absent in Gabon, it is clear that from 1967 to the present day, Gabon has been governed by the saying that one is never better served than by themselves.

The collective adherence by citizens to the values advocated by a Republican State have disappeared in practice in Gabon. Today one usually builds a career in Gabon by giving allegiance to a person, a family, who needs it as a guarantee of its sustainability. It was Plato who stated the law of corruption and decadence by saying that "all that is born is subject to corruption," and "that over time, all power can only deteriorate, and eventually annihilate ". That is why all power must be subject to a time clause; all power must know the end of the course, to be able to regenerate. When the end of the path is not forthcoming, the power switches to its disintegration phase, which starts with the birth of tyranny. In Gabon, we are there.

When one is in power as long as the Bongo have been in Gabon, almost 50 years, one ends up not being able to distinguish where they end and where the state begins; the two become un-dissociable in their mind. With Bongo, we are there.

Gabon is not operating today as a State, but as private property whose owners are the Bongos. The country's government acts as a concerto for the glory of the raïs. All institutions of the country are aligned on the same music. Ditto for the state press. No dissenting voice, not the slightest false note. Looking at the newscast of the public broadcaster, one would think that Gabon is not led by a human but by a deity in geostationary orbit in the cosmos. In Gabon, dear readers, there is never a question of confrontation of proposed visions and policies projects to the people; but the continued propping up of the regime by thwarting any process of political change that would aim at questioning it. Clearly, the farcical spectacle the regime is engaged in, with its self-support marches, its repression of opponents and the free press, etc., has as objective the preservation of the regency of the country. All those who would disturb the course of things, are immediately put on the enemies list to be disposed of. But we are in the process of disintegration, the regime will eventually implode!

There are some basic questions that Ali Bongo and his regime refuse to answer. Gabon and the Gabonese people are now torn and living the nightmare of being led by someone who does not respect the fundamental law of the country, its constitution, nor public opinion which does not admit a paperless person be in power. With the extraordinary development of modern mass media, the time of political concoctions developed in secret and imposed on the Gabonese people, is over. The Gabonese people do not want in the presidency, a person as corrupt as Ali Bongo; they want to settle in the country, a normal political life, with normally elected leaders who succeed one another; and not monarchs who believe in the eternity of their power.

Under current conditions, could Ali Bongo continue to lead the country? Can the country one day operate normally with Ali Bongo as president? We doubt it on this blog, because running a country is not just a matter of titles, stature and honors; but it is about giving confidence to the people who want to see these leaders as people whose values are obvious to them. But what are Ali Bongo’s values? Today, in contrast to an Ali Bongo who believes that Gabon cannot exist without him, there is the perception in the Gabonese people of a desire to change everything reflecting the exasperation of a majority of citizens before the imposture, the mismanagement and the corruption that has reigned supreme for nearly 50 years. Rarely have there been a country, like Gabon, as opulent to be so sliced and diced by a few families that have been sharing its riches for decades. This has to stop, and to stop the bleeding, Ali Bongo must leave, willingly or by force. His logic of eternity in power must be defeated.


Version Française

Depuis 1967, le président du Gabon s’appelle Bongo. Si de 1960 à 1967, la gestion de l’Etat par une ossature familiale était absente au Gabon, force est de constater que de 1967 à nos jours, le Gabon est gouverné selon l’adage qu’on ne soit jamais mieux servi que par soit même.

L’adhésion collective des citoyens aux valeurs prônées par un Etat républicain a disparu dans la pratique au Gabon. Aujourd’hui on fait généralement carrière au Gabon en donnant comme caution son allégeance à une personne, à une famille, qui en a besoin comme garantie de sa pérennité. C’est Platon qui avait énoncé la loi de corruption et de décadence en disant ceci: «tout ce qui naît est soumis à corruption», et «qu’avec le temps, tout pouvoir ne peut que se dégrader, puis finalement s’anéantir ». C’est la raison pour laquelle tout pouvoir doit être soumis à une clause temporelle; tout pouvoir doit connaitre une fin de parcours, pour pouvoir se régénérer. Quand cette fin de parcours tarde à venir, le pouvoir passe à sa phase de désintégration qui commence par la naissance à la tyrannie. Au Gabon, nous y sommes.

Quand on est au pouvoir aussi longtemps que les Bongo au Gabon, près de 50 ans, on finit par ne plus pouvoir distinguer où s’arrête sa personne et où commence l’Etat ; les deux deviennent dans son esprit indissociables. Avec les Bongo, nous y sommes.

Le Gabon fonctionne aujourd’hui non comme un Etat, mais comme un bien privé dont les propriétaires sont les Bongo. Le gouvernement du pays agit à la manière d’un concerto à la gloire du raïs. Toutes les institutions du pays s’alignent sur la même musique. Idem pour la presse d’Etat. Aucune voix dissonante, pas la moindre fausse note. A regarder le journal télévisé de la chaine publique, on penserait que le Gabon ne soit pas dirigé par un être humain, mais par une divinité en orbite géostationnaire dans le cosmos. Au Gabon, chers lecteurs, il n’est jamais question de la confrontation des visions et des projets politiques proposés au peuple; mais du maintien du système en faisant échec à tout processus de changements politiques qui viserait sa remise en cause. En clair, le spectacle guignolesque dont se livre le régime, avec ses marches d’auto-soutien, sa répression des opposants et de la presse libre etc., n’a que pour objectif la conservation de la régence du pays. Tous ceux qui viendraient perturber le cours des choses, sont immédiatement mis sur la liste des ennemis à abattre. Mais nous sommes en plein processus de désintégration, le régime finira par imploser !

Il y a des questions fondamentales auxquelles Ali Bongo et son régime refusent de se soumettre. Le Gabon et les Gabonais aujourd’hui vivent le cauchemar et la déchirure d’être dirigés par quelqu’un qui ne respecte ni la loi fondamentale du pays, sa constitution, ni l’opinion publique qui n’admet pas qu’un sans papier soit au pouvoir. Avec le développement extraordinaire des moyens modernes d'information de masse, le temps des concoctions politiques élaborées dans le secret et imposées au Gabonais, est révolu. Les Gabonais ne veulent pas à la présidence, d’une personne aussi corrompue qu’Ali Bongo ; ils veulent que s’installe dans le pays, une vie politique normale, avec des dirigeants normalement élus qui se succèdent les uns aux autres ; et non des monarques qui s’inscrivent dans l’éternité de leur pouvoir.

Dans les conditions actuelles, Ali Bongo peut-il continuer à diriger le pays ? Le pays peut-il un jour fonctionner normalement avec Ali Bongo comme Président ? Nous en doutons sur ce blog, car diriger un pays n’est pas juste une question de titres, de stature et d’honneurs; mais c’est donner confiance au peuple qui veut voir en ces dirigeants des gens dont les valeurs lui sont évidentes. Mais quelles sont donc les valeurs d’Ali Bongo ? Aujourd’hui, en contraste d’un Ali Bongo qui estime que le Gabon ne puisse exister sans lui, il y a la perception au sein du peuple Gabonais d’une volonté de tout changer traduisant l’exaspération d’une majorité de citoyens devant l’imposture, la gabegie et la corruption qui règnent en maître depuis près de 50 ans. Rarement on aura vu un pays, comme le Gabon, aussi opulent être à ce point mis en coupe réglée par quelques familles qui se le partagent, depuis des décennies. Cela doit s’arrêter, et pour arrêter l’hémorragie, Ali Bongo doit partir, de gré ou de force. Sa logique de l’éternité au pourvoir doit être mise en échec.
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