Quantcast
Channel: "LE GABON ENERVANT" OR "ANNOYING GABON"
Viewing all 11964 articles
Browse latest View live

ISN’T THE PRINCE CHARITABLE ? N’EST-IL PAS CHARITABLE, LE PRINCE ?

$
0
0
Some actors of the play "The prince’s charity"
Quelques acteurs de la pièce de théâtre : « La charité du prince »
(Photo: Gabonreview)



English version

Ali Bongo and his team of actors have just allegedly transferred the presidential residence of the Camp de Gaulle to the Ministry of Higher Education, which should turn it into a university. How soon? God only knows! But when evaluating the progress of the universities of Port-Gentil, Oyem and Mouila, we will have to be patient!

Dear readers, this umpteenth stunt by the regime leaves us unimpressed, for it is nothing less than a campaign to throw a bone to those who would look to closely into the ill-gotten gains, by pretending to play philanthropists in favor of a Gabonese people being robbed and taken a hundredfold every day that God makes. Who do they think they are kidding?

The clowns who came to represent the prince in this charade were equipped with a life-size poster with bold characters that were supposed to show us the great generosity of the donor who deprived himself of a small part of his abundance to help us overcome our indigence. Let us be grateful, therefore, for the prince loves us so much that he sends us his crumbs. We reject out of hand of all these attempts at the glorification of Ali Bongo, because for this blog, there is no worthwhile charity, without first establishing truth and justice, on the inventory of the ill-gotten assets, the value of these assets and the terms of their return to the Gabonese people. To donate here and there, to calm the ardor of the people, will never be a substitute for justice that should take its course.

One cannot ignore the debate about the grafts that have impoverished the people of Gabon since 1967, and continue to impoverish them, because a small number of people raided the country's wealth. What does this Camp de Gaulle residence represents, in a context where Ali Bongo has managed since 2009, nearly 20 trillion CFA francs in budgets? Which one of the clowns in the photo could answer?

We find ourselves once again in front of the governance by gift. Nothing is ever Republican, just gifts of the prince; it is always the unequal balance of power between the prince and the people. But Ali Bongo and his communicators do not even realize that by operating in this way, they put the spotlight on the garish inequalities in Gabon. It is an official recognition of these inequalities to say to have too many palaces and not enough universities and transfer one of these palaces to the education of the populace. But if only this offer was sincere! If only…

When one looks closely, this ridiculous announcement is cynical because all Gabonese know the staggering figures circulating about capital flight, purchases of aircraft and other high expenses by Ali Bongo. If education of the Gabonese masses was his concern, it would have suffice of about 5 billion CFA francs to provide the cities of Port-Gentil, Oyem and Mouila, the promised universities. But no, this is not even the least of his worries; a small donation here and there, and he goes back with a vengeance to divert money from the Gabonese taxpayer. We see through that!

This announcement too many, does not stand up to analysis. If one looks carefully at who does what, for whom, and why, one could call it window dressing! Justice is the indispensable foundation, the condition for a country to be built sustainably. We have to fight a battle at all times so that it can actually be exercised in Gabon. We have no need for the charity of the prince!



Version française

Ali Bongo et son équipe de comédiens viennent de faire transférer supposément la résidence présidentielle du Camp de Gaulle au ministère de l’Enseignement Supérieur, qui devrait la transformer en université. A quelle échéance ? Dieu seul sait ! Mais quand on évalue les progrès des universités de Port-Gentil, Oyem et Mouila, il va falloir être patient !

Chers lecteurs, ce énième coup de pub du régime nous laisse de marbre, car il ne s’agit ni plus ni moins que d’une campagne visant à jeter un os à ceux qui seraient trop regardant sur les biens mal acquis en faisant mine de jouer les philanthropes au bénéfice d’un peuple Gabonais qu’on vole et spolie au centuple, chaque jour que Dieu fait. De qui se moque-t-on?

Les clowns venus représenter le prince à cette mascarade se sont munis d’un document grandeur nature dont les caractères gras étaient supposés nous démontrer la grande générosité du donateur qui se prive d’une infime partie de son abondance pour palier à notre indigence. Soyons donc reconnaissants, car le prince nous aime tellement qu’il nous envoie ses miettes. Nous rejetons du revers de la main toutes ces tentatives de glorification d’Ali Bongo, car pour ce blog, il n’y a pas de charité qui vaille, sans au préalable rétablir la vérité et la justice, sur l’inventaire des biens mal acquis, la valeur des biens mal acquis et les modalités de leur retour au peuple Gabonais. Faire un don ici et là, pour calmer les ardeurs des gens, ne sera jamais un substitut à la justice qui devrait suivre son cours.

On ne peut pas ignorer le débat autour des ponctions qui ont appauvri le peuple Gabonais depuis 1967, et continuent de l’appauvrir, parce qu’un petit nombre de personnes a fait main basse sur les richesses du pays. Que représente cette résidence du Camp de Gaulle, dans un contexte où Ali Bongo a géré depuis 2009, près de 20000 milliards de francs CFA de Budget ? Quel est le clown sur la photo qui pourrait y répondre ?

Nous nous retrouvons encore une fois devant la gouvernance par le don. Rien n’est jamais républicain, juste des dons du prince ; toujours ce rapport de force inégale entre le prince et les modestes. Mais Ali Bongo et ses communiquant ne s’aperçoivent même pas qu’en opérant de cette manière, ils mettent le faisceau sur les criardes inégalités au Gabon. C’est une reconnaissance officielle de ces inégalités en disant avoir trop de palais et pas assez d’universités et de transférer un de ces palais à l’éducation de la plèbe. Mais si seulement cette offre était sincère ! Si seulement…

Quand on y regarde de près, cette dérisoire annonce est cynique, car tous les Gabonais connaissent les chiffres faramineux qui circulent au sujet de la fuite des capitaux, des achats d’avions et d’autres dépenses de prestige que fait Ali Bongo. Si l’éducation des Gabonais était son souci, il aurait suffi de moins de 5 milliards de francs CFA pour doter les villes de Port-Gentil, Oyem et Mouila, d’universités promises. Mais non, ceci n’est même pas le cadet de ses soucis ; un petit don par ci et par là, et il s’en retourne détourner de plus belle l’argent du contribuable Gabonais. Nous ne marchons pas !

Cette annonce de plus et de trop, ne résiste pas à l'analyse. Si on regarde bien qui fait quoi, pour qui, et pourquoi, on peut appeler ça de la poudre aux yeux ! La justice, c'est le socle indispensable, la condition pour qu’un pays puisse se bâtir durablement. Nous avons à mener un combat de tous les instants pour qu'elle puisse effectivement s'exercer au Gabon. Nous n’avons que faire de la charité du prince !

ALI BONGO PREVENTS THE MARCH FOR THE FIGHT AGAINST VIOLENCE AGAINST WOMEN. ALI BONGO EMPÊCHE LA MARCHE CONTRE LA VIOLENCE FAITE AUX FEMMES

BETWEEN THE PRESS AT THE REGIME’S SERVICE AND REALITY, THERE IS ALWAYS LIKE A GAP OF LIES! ENTRE LA PRESSE AU SERVICE DU RÉGIME ET LA RÉALITÉ, IL Y A TOUJOURS COMME UN FOSSÉ MENSONGER!

$
0
0




English version

Between an article in Le Gabon Nouveau, which is published by the Ecofin Agency at Ali Bongo’ service, claiming the payment of 10 billion CFA francs of debt by the State to the Gabonese small businesses, to absorb a part of the domestic debt; and an article that appeared simultaneously in the excellent Gabonreview, announcing a lawsuit against the State of Gabon in France by Gabonese entrepreneurs, for non-payment of debts totaling 32 billion CFA francs; the truth is somewhere in there; dear readers; it is not on the side of Ecofin, do not worry about that! The Gabonreview’s article is explicit about the lawsuit by Gabonese small busineeses in France. The article by Ecofin is vague and without any verifiable element.

An article published by info241.com, tells us that the amount released by the State was distributed in totality to big companies, most of them foreign and not small businesses as shamefully highlighted by Le Gabon Nouveau of Ecofin.

Misinformation will never trump the truth!



Version française

Entre un article de l’organe Le Gabon Nouveau publié par l’Agence Ecofin au service d’Ali Bongo, affirmant du paiement de 10 milliards de francs CFA de dette par L’Etat aux PME gabonaises, pour éponger une partie de la dette intérieure ; et un article simultanément apparu chez l’excellent Gabonreview annonçant une action en justice contre l’Etat Gabonais en France, par des entrepreneurs Gabonais, pour non-paiement de créances s’élevant au total à 32 milliards de francs CFA ; la vérité se trouve biren quelque part, chers lecteurs ; elle n’est pas du cote d’Ecofin rassurez-vous ! L’article de Gabonreview est explicite de l’action en justice des PME gabonaises en France. L’article d’Ecofin est flou et sans aucun élément vérifiable.

Un article publié par info241.con, nous dit que la somme débloquée par l’Etat a été distribuée en totalité aux entreprises de tailles importantes étrangères et non aux PMEs comme titre honteusement  Le Gabon Nouveau d’Ecofin.

La désinformation ne viendra jamais à bout de la vérité !

HALT NO ONE MARCHES! HALTE ON NE MARCHE PAS!

$
0
0

A parlementarian prevented from marching by the police
Une parlementaire empêchée de marcher par la police




English version

The march was one of dignity, initiated by a group of movements of civil society, inviting all people of goodwill to join them in denouncing violence against women in general, but also to denounce extortion and even murder committed by the police in complete impunity. Dear readers, even this minimum was denied to them by Ali Bongo!

The official reason given by the regime to justify blocking the march which was nothing but peaceful: none! But it does not matter; the regime no longer needs to give justification? They simply decided that Gabonese who do not necessarily pay allegiance to them, did not have the right to march, for any reason whatsoever, period!

The message Dear Gabonese: "we'll crush you, if you are not happy, you can go complain wherever you want!"

For police violence, therefore of the regime, the process is the same: State’s lies, criminalization of the victims to justify racketeering, scams, or otherwise murders; concealing evidence as in the cases of Mboulou Beka or Beranger Ndoutoume Obame, perjury by false experts like the infamous pathologist for Mboulou Beka and the human flesh of pachyderm discovered in Oloumi, etc. We're not crazy, we have lived it before; the regime is involved in racketeering, the police is violent toward citizens going as far as killing them and the justice system ignores and stifles the calls of victims' families. The march for dignity could not be allowed to proceed.

Dear readers, in this landscape devastated by 50 years of Bongo’s regime, the police crime toward the citizen is never accidental; it is never a coincidence; but rather the logical outcome of a state that has for the citizen only neglect and contempt. Crime by police is the completed expression of state totalitarianism which conditioned the fact that heavily armed officers can act violently toward their peers who are only modest citizens like them. It is this state that prevents these officers to reflect at the fateful moment when they lift the baton, which gives them time to seize their weapons, adjust and shoot to death or crush the chest and throat of their prey the ordinary citizens, while the sponsor of ritual crimes is not worried. The implicit message of impunity for police crimes is simple: "not only do citizens have no right in front of us, but we can go to the point of killing and we will be assured of impunity." The terror of the dictatorship is never accidental; it is here to spread dismay, desolation in the hearts and minds of the bereaved families, to make us give up any ambition of rebellion and emancipation. Before this terror, if you wish to be treated as human beings, then obediently take down your pants and bend over. The message of Ali Bongo is clear, he will spare no one, he is here to terrorize us.

Dear readers, is it still necessary for us to say that the strategy of the Bongo’s State, far from seeking to punish the guilty, is only trying to avoid its responsibilities by applying the most abject bullying on the victims. The recurrent police stops of private citizens, despair still growing among the Gabonese people, the dismal social conditions prevalent in the country, unemployment, hard life; it is dear readers, a real social war that is waged on Gabonese citizen. But we know the Gabonese people attached to the collective dignity, to social equality, but also to equal consideration. The Gabonese people say "we are not game to cops, we are human beings!" But the State reacts by deciding to break and sabotage any citizen self-organization. But can they stifle thousand decibels of the Gabonese people who can no longer bare to suffer?

Far from having renounced its past behavior, the Bongo’State continues to strengthen its monitoring and repression of citizens, amid increasingly deplorable social conditions. Harassment of people, their humiliation, are the everyday reality of citizens and will lead to the inevitable explosion. The Bongos, after 50 years of rule, are convinced that they turned the Gabonese people into eunuch; they are wrong !




Version française

La marche en était une de dignité, initiée par un collectif de mouvements de la société civile, invitant toutes les bonnes volontés de les y joindre, pour ensemble dénoncer les violences faites aux femmes en général, mais aussi pour dénoncer le racket et même les meurtres commis par la police dans la plus totale des impunités. Chers lecteurs, même ce minimum, Ali Bongo le leur a refusé!

La raison officielle donnée par le régime pour justifier le blocage de la marche qui pourtant était ce qu’il y a de plus pacifique : aucune ! Mais peu importe, le régime a-t-il encore besoin de se justifier ? Il a simplement estimé que des Gabonais qui ne lui font pas forcement allégeance, n’avaient pas le droit de marcher, pour quelle que raison que ce soit, point final !

Le message, chers Gabonais : « on va vous mater, si vous n’êtes pas content, allez-vous plaindre où vous voudrez ! »

Pour les violences policières, donc du régime, le processus est le même : mensonge d’Etat, criminalisation des victimes pour justifier le racket, les arnaques, sinon les meurtres ; dissimulation des preuves comme dans les cas Mboulou Beka ou Béranger Obame Ndoutoume, faux témoignages de faux experts comme le fameux médecin légiste pour Mboulou Beka et la chair humaine de pachyderme découverte à Oloumi, etc. Nous ne sommes pas fous, c'est du vécu; le régime rackette, la police violente les citoyens jusqu'à les tuer et la justice ignore et étouffe les appels des familles des victimes. La marche pour la dignité ne pouvait donc être autorisée à se poursuivre.

Chers lecteurs, dans ce paysage dévasté par 50 ans de régime Bongo, le crime policier à l’endroit du citoyen n'est jamais fortuit ; ce n’est jamais un hasard ; mais plutôt l'aboutissement logique d'un État qui n'a pour le citoyen que désintérêt et mépris. Le crime policier est l'expression achevée du totalitarisme d'État qui conditionne des fonctionnaires puissamment armés à passer à l'acte de violenter leur semblables qui se sont que de modestes citoyens comme eux. C'est cet Etat qui dispense ces policiers de réfléchir au moment fatidique de lever la matraque, qui leur donne le temps de se saisir de leur arme, d'ajuster et de tirer à mort ou d'écraser la poitrine et la gorge de leur proie le simple citoyen, alors que le commanditaire des crimes rituels n’est nullement inquiété. Le message implicite de l’impunité des crimes policiers est simple : "non seulement vous citoyens n'avez aucun droit devant nous ; mais avec vous nous pouvons aller jusqu'à la mise à mort et nous seront assurés de l'impunité". La terreur de la dictature n’est jamais fortuite ; elle est là pour répandre la consternation, la désolation dans les cœurs et les esprits des familles endeuillées, pour nous faire renoncer à toute ambition de révolte et d’émancipation. Devant cette terreur, si vous désirez être traités comme des êtres humains, alors baissez docilement la culotte et courbez-vous. Le message d’Ali Bongo est clair, il n'épargnera personne, il est là pour nous terroriser.

Chers lecteurs, est-il encore besoin pour nous de vous dire que la stratégie de l'État Bongo, loin de chercher à châtier les coupables, consiste uniquement à fuir ses responsabilités en appliquant les brimades les plus abjectes sur les victimes. Les interpellations policières récurrentes de simples citoyens, la déshérence toujours en croissance des Gabonais, les conditions sociales lamentables qui sévissent dans tout le pays, le chômage, la vie dure ; c’est chers lecteurs, une véritable guerre sociale qui est faite au citoyen Gabonais. Mais nous savons le Gabonais attaché à la dignité collective, à l'égalité sociale, mais aussi à l’égalité de considération. Les Gabonais disent "nous ne sommes pas du gibier à flics, nous sommes des êtres humains !" Mais l'État réagit en décidant de briser et saboter toute auto-organisation citoyenne. Mais peut-on étouffer les milliers de décibels de ce peuple Gabonais qui n’en peut plus de souffrir ?

Loin d'avoir renoncé à ses comportements passés, l'État Bongo continu de renforcer tous ses dispositifs de surveillance et de répression du citoyen, sur fond de conditions sociales toujours plus déplorables. Le harcèlement des populations, leur humiliation, constituent le quotidien du citoyen et conduiront à l’inévitable explosion. Les Bongo, après 50 ans de règne, sont convaincus d’avoir rendu le peuple Gabonais eunuque; ils se trompent !

OUR RESPONSE TO A READER: "YES WE CAN JUDGE ROSSATANGA SEVERELY". NOTRE RÉPONSE À UN LECTEUR : « OUI, NOUS POUVONS JUGER SÉVÈREMENT ROSSATANGA »

$
0
0
Photo: Gabonreview




English version

Dear readers, this post aims to answer one of our readers describing himself as being of the Gabonese intelligentsia, who in a letter, is against our characterization of Guy Rossatanga-Rignault. We come here to respond publicly to this reader, so that our position is clearly understood by all.



Sir,

Thank you for the attention you give us by writing to express your feelings about the content of our article about the latest book by Guy Rossatanga-Rignault.

You say that we are not literary critics and lack the understanding and technical expertise to judge such work. Let us laugh, dear sir, for the work of Rossatanga-Rignault is not a work of literature but a selection of supposedly key dates in the history of Gabon; and when your friend can twist these dates, we must point this out. It is not Rossatanga’s prose that interests us, but his quackery because he puts on a historian suit allowing him, in a span of one book, to skew the history of Gabon in the direction desired by Ali Bongo. This, dear Sir, seems to us inappropriate!

Sir, rest assured, we are not naive, and know full well that if Rossatanga-Rignault collaborates and works for Ali Bongo, it is strictly by opportunism and careerism. It would be more honest on his part, to stop walking the tightrope in presenting himselve as an "academic" while his moral integrity is at level zero today.

It is, dear sir, impossible for us to ignore political motives of Rossatanga because his book is a true historical sham that should be marked with the seal of the presidency of the Republic. It is a work of propaganda.

Step back and you too, sir, would realize that the emperor has no clothes, naked.



Version française

Chers lecteurs, ce billet a pour but de répondre à un de nos lecteurs se décrivant de l’intelligentsia Gabonaise, qui dans un courrier, s’insurge contre notre caractérisation de Guy Rossatanga-Rignault. Nous venons ici publiquement répondre à ce lecteur, pour que notre position soit clairement comprise de tous.


Cher Monsieur,

Merci de l’attention que vous nous accordez en nous écrivant pour exprimer votre sentiment à propos du contenu de notre article sur le dernier ouvrage de Guy Rossatanga-Rignault.

Vous dites que nous ne sommes pas des critiques littéraires et manquons de compréhension et de technicité pour juger une telle œuvre. Permettez-nous de rire, chers Monsieur, car l’ouvrage de Rossatanga-Rignault n’est pas une œuvre de littérature mais une sélection de supposées grandes dates de l’histoire du Gabon ; et quand votre ami se permet de travestir ces dates, nous devons le faire remarquer. Ce n’est pas la prose de Rossatanga qui nous intéresse, mais son charlatanisme car il revêt un costume d’historien lui permettant, le temps d’un ouvrage, de biaiser l’histoire du Gabon dans le sens voulu par Ali Bongo. Cela, cher Monsieur, nous parait inapproprié !

Monsieur, rassurez-vous, nous ne sommes pas naïfs, et savons pertinemment que si Rossatanga-Rignault collabore et travaille pour Ali Bongo, c’est strictement par opportunisme et arrivisme. Il serait plus honnête de sa part, d’arrêter de jouer les funambules en se présentant comme « universitaire » alors que son intégrité morale est au niveau zéro aujourd’hui.

Il nous est, cher Monsieur, impossible de faire abstraction des motifs politiques qui habitent Rossatanga, car son ouvrage est une véritable imposture historique qui devrait être marquée du sceau de la présidence de la république. C’est un ouvrage de propagande.

Prenez du recul et vous aussi Monsieur, vous rendrez compte que l’empereur est nu, à poil.

PRESS RELEASE BY « ÇA SUFFIT COMME ÇA ». COMMUNIQUÉ DE PRESSE DE « ÇA SUFFIT COMME ÇA »

$
0
0






English version

Dear All,

We have further proof, if any was needed, that Ali Bongo and his emergent henchmen have decided to take our country hostage. Time is no longer to making speeches. I publish here the correspondence that the Minister of the Interior has just sent to the campaign team "JUSTICE FOR MBOULOU BEKA" via the Secretary General of that ministry Lambert Noel Matha.

They have so much bad faith and are panicking that contradictions can be read in their correspondence.

In the same document, Mr. Lambert Noel Matha, acknowledges that we did ask for permission to go pay tribute on the site where Mboulou Beka was assassinated on 20 December last year, and he wrote that we should not have inform him but ask for permission.

Are we still in a republic or in a club of friends who can treat citizens as subhumans that we are for them.

Lambert Noel Matha for 20 years has been Secretary General of the ministry which he holds undoubtedly the land title. An absolute electoral fraud machine. Having been appointed to this position in 1995, a record that no official has matched in our administration.

Matha should know that he is on the wrong side of history. He still functions with the paradigms of the 60s.

The free civil society and all the global movement for democracy and human rights will not spare Matha and company. They are responsible for the current situation and they will be accountable for their actions. When the time will come, none of them will be spared. Justice, the true kind, will do its job.

Faced with these actions of officials of this ministry, we say from this day that the Ministry of the Interior is no longer an interlocutor. We reserve the right to demonstrate in accordance with our constitution without reference to this thing. A word to the wise...


Marc ONA ESSANGUI
Goldman Award Winner
Brainforest Executive Secretary
Member of the World Council of PWYP
Vice Chairman of the Board of REDDHAC
Professional E-mail: marc.ona@brainforest-gabon.org
Office: (+241) 01730886
Mobile: (+241) 07294140/06260617
Skype: marcona1661
URL: http://www.brainforest-gabon.org
Twitter:onamarc
Facebook: https://www.facebook.com/marc.onaessangui



Version française

Chers tous,

Nous avons une preuve de plus, s'il en fallait, que Ali Bongo et ses sbires émergents ont décidé de prendre notre pays en otage. L'heure n'est donc plus au discours. Je vous publie ici la correspondance que le Ministre de l'intérieur vient d'adresser à l'équipe de la campagne "JUSTICE POUR MBOULOU BEKA" via le Secrétaire Général de ce ministère Lambert Noel Matha.

Ils sont tellement de mauvaise foi et dans la panique que les contradictions se lisent dans leur correspondance.

Dans le même document, Monsieur Lambert Noël Matha, reconnait que nous avons demandé l'autorisation pour aller nous recueillir sur le site où Mboulou Beka a été assassiné le 20 décembre dernier, et il écrit que nous ne devions pas informer mais demander l'autorisation.

Sommes-nous encore dans une république ou dans un club de copains qui peuvent traiter les concitoyens comme des sous-hommes que nous sommes pour eux.

Lambert Noël Matha depuis 20 ans, Secrétaire Général de ce ministère dont il détient sans doute le titre foncier. Véritable machine à fraude électorale. Pour avoir été nommé à ce poste en 1995, un record qu'aucun fonctionnaire de notre administration n'a égalé.

Matha devrait savoir qu'il se trouve du mauvais côté de l'histoire. Il fonctionne encore avec les paradigmes des années 60.

La société civile libre et tout le mouvement mondial pour la démocratie et la défense des droits de l'homme n'épargneront pas Matha et compagnie. Ils sont responsables de la situation actuelle et ils rendront des comptes de leurs agissements. Le moment venu, aucun d'eux ne sera épargné. La justice, la vraie, fera son travail.

Face à ces agissements des responsables de ce ministère, nous disons à partir de ce jour que le ministère de l'intérieur n'est plus un interlocuteur. Nous nous réservons le droit de manifester conformément à notre constitution sans nous référer à ce machin. A bon entendeur...

Marc ONA ESSANGUI
Prix Goldman

Secretaire Exécutif de Brainforest
Membre du Conseil Mondial de PWYP
Vice-Président du Conseil d'Administration du REDDHAC
E-mail professionnelle : marc.ona@brainforest-gabon.org
Bureau : (+241) 01730886
Mobile : (+241) 07294140 / 06260617
Skype : marcona1661
URL : http://www.brainforest-gabon.org
Twitter : @onamarc
Facebook : https://www.facebook.com/marc.onaessangui

JOSEPH KABILA ALLOWS THE MINIMUM TO THE CONGOLESE PEOPLE. ALI BONGO IS STILL RESISTING! JOSEPH KABILA ACCORDE LE MINIMUM AUX CONGOLAIS. ALI BONGO RÉSISTE ENCORE !

THEY CAN RUN; BUT YOU, YOU CAN’T MARCH! ILS PEUVENT COURIR ; MAIS VOUS, VOUS NE POUVEZ MARCHER !

$
0
0
They/eux (photo: Gabonreview)


You/vous



English version

Two rallies commemorating the fight against violence against women, and the assassination of the martyr Bruno Mboulou Beka, organized by various groups of the Gabonese civil society, were just banned by the Bongo’s regime. At the same time, Sylvia Bongo and her friends urged the Gabonese to go run, for their glory, in the marathon of Gabon.

To demonstrate is a constitutional right, which means that to ban it is a serious violation of fundamental civil rights. In Gabon, there are more banned marches than authorized ones. All the marches proposed by the opposition, or by the civil society that is beyond the control of the regime, are routinely banned. Only those of the regime may be held without problem.

In Gabon, the most basic freedoms recognized to citizens are crushed: freedom of expression, freedom of assembly, freedom of demonstration, etc. But the truth is that banning an event is essentially an admission of failure on the part of the regime. They admit that they would rather not talk about the daily reality of the Gabonese population; they would prefer the harping of ambient propaganda. The regime thinks that banning speech solves its problems; that is to say that to hide the dirt under the rug makes the house clean. In Gabon, if you want to demonstrate publicly, make it to the glory of Ali Bongo to be allowed! But if you want to address the problems of the country, it is the police club that awaits you!




Version française

Deux rassemblements commémorant la lutte contre les violences faites aux femmes, et l’assassinat du martyr Bruno Mboulou Beka, organisés par divers regroupements de la société civile gabonaise, viennent de recevoir des interdits de la part du régime Ali Bongo. Dans les mêmes temps, Sylvia Bongo et ses obligés, ont invité les Gabonais à aller courir, pour leur gloire, au marathon du Gabon.

Manifester est un droit constitutionnel, ce qui veut dire que l’interdire est une violation grave des libertés fondamentales du citoyen. Au Gabon, il y a plus de marches interdites qu’autorisées. Toutes les marches proposées par l’opposition, ou encore par la société civile qui échappe au control du régime, sont systématiquement frappées d’interdiction. Seules celles du régime peuvent se tenir sans problème.

Au Gabon, on assassine les libertés les plus élémentaires reconnues aux citoyens : la liberté d’expression, les libertés d’assemblement, la liberté de manifester, etc. Mais la vérité est qu’interdire une manifestation est essentiellement un aveu d’échec de la part du régime. Il reconnaît qu’il préfèrerait qu’on ne parle pas de la réalité du quotidien de la population Gabonaise ; qu’on se contente de rabâcher la propagande ambiante. Le régime pense qu’interdire la parole résout ses problèmes ; c'est-à-dire que cacher la poussière sous le tapis rend la maison propre. Au Gabon, si vous voulez manifester publiquement, faite le à la gloire d’Ali Bongo pour en être autorisé ! Mais si vous voulez relever les problèmes du pays, c’est la matraque qui vous attend !

LE MBANDJA

PRESS CONFERENCE WOMEN TRADERS BRUTALIZED BY POLICE. CONFÉRENCE DE PRESSE DES COMMERÇANTES BRUTALISÉES PAR LA POLICE

$
0
0
Ladies Valentine Meye and Pascaline Mengue victims of police
Mesdames Valentine Meye et Pascaline Mengue victimes des services de police
(Photo: J. P. Rougou)

Ecrit par : Valentin Murim’Ngane du Journal Misamu


Dame MEYE Valentine : le problème qui nous réunit là, ce n’est pas un nouveau problème, c’est un vieux problème.

Le problème a commencé en 2014, le 25 avril 2014, c’est là où le Commandant MOUKAGHA et le maître NGOUA Christian sont venus nous faire déguerpir de notre site. Le jour-là, nous n’avons rien récupéré. Ils étaient venus avec un camion de policiers. Ils nous ont dispersés avec des bombes lacrymogènes et nous avons pris fuite. Ils ont tout ramassé et ils ont tout brûlé.

Je me suis rapprochée du maire. Je lui ai dit que la place que nous occupons aujourd’hui, c’est le maire qui nous a mis ici. C’est l’ancien maire MBA ABESSOLE lorsque le marché avait brûlé en 2000. C’est lui qui nous amenées ici. Il a encore rajouté des hangars et donc d’autres commerçants. La Gare routière était donc devenue un grand marché.

A l’arrivée du maire NTOUTOUME EMANE, il a fait casser la Gare routière, mais il ne nous a pas laissées comme çà. Il a cherché à tout prix à nous caser quelque part. Il nous a d’abord amenées au Pk5, mais il a réalisé que la place n’était pas sécurisante, il nous a ramenées encore à la Gare routière et à Mont-Bouet.

Il nous a donné des parties, parce que le marché est divisé par secteurs. Le nom secteur est resté sous l’échangeur. Là où on se trouve aujourd’hui, c’est le secteur du problème, c’est le secteur des mamans gabonaises parce que je suis la seule gabonaise à être chef de secteur. Maintenant les petits Gabonais sont venus s’ajouter, quand ils ont fait çà, ils ont commencé à nous racketter de l’argent.

C’est là où, le 7 mai 2014, c’est le Commandant MOUKAGHA lui-même qui est venu au marché me chercher pour qu’on parte négocier, comme il avait négocié avec les autres. Parce qu’il avait laissé les autres secteurs maintenant en train de vendre sauf notre secteur. C’est lui-même qui est venu me chercher. Le premier jour, il ne m’avait pas trouvé, il avait dit aux enfants qu’il était là et il est revenu jeudi m’appeler. Je lui ai dit que j’arrive. Je suis allée à son bureau à 10 heures, il m’a demandé : tu as combien ? Je lui ai dit : est-ce que tu m’avais demandé une somme, tu m’avais seulement dit de venir te trouver, on va négocier, voilà pourquoi je suis venue. C’est là où il me dit : retourne demander aux autres que tout le monde, ce que vous allez trouver vous venez me donner. Il a pris mon numéro, moi je n’ai pas pris le sien. Je suis retournée à la Gare routière informer les autres. Il ne nous a pas demandé un taux, il a seulement dit que, ce que nous allons trouver c’est ce que j’irai lui remettre et nous avons fait des collectes d’argent qui sont arrivées à 200 000 F CFA. C’était un jeudi, il m’a appelée et je lui ai dit que je serai à son bureau à 16 heures. A 16 heures, il me rappelle, je me suis rendue à son bureau. Quand je le trouve, il me demande combien j’ai amené. Je lui ai dit 200 000 F CFA. Il m’a dit 200 000 F CFA, c’est petit, tu sais que quand j’attrape même trois personnes, j’ai déjà plus de 200 000 F CFA. 200 000 F CFA c’est insignifiant, donc je suis retournée, j’ai dit aux enfants qu’il m’a dit que 200 000 F CFA c’est insignifiant. En plus quand il arrête trois personnes, il a déjà plus de 200 000 F CFA. On a vu que c’était vrai quand il a arrêté des personnes physiques, la personne quand tu l’arrêtes c’est 100 000 F CFA, si tu n’es pas en règle c’est 150 000 F CFA. Est-ce qu’il nous doit est-ce qu’il va maintenant nous laisser vendre tranquillement et que les 200 000 F CFA étaient petit. Le jour-là, lui et moi on s’est donné rendez-vous à 19 heures. Il m’a appelée pour que je parte lui remettre cet agent mais quand il m’a appelé à 19 heures, je me trouve déjà à l’hôpital militaire pour me rendre chez moi. Je lui ai dit qu’on ne pouvait plus se voir aujourd’hui et il m’a dit demain et je lui ai dit oui. Ce même jour, il a encore appelé à 21 heures, je lui ai dit que je ne peux plus sortir donc tu as dit que c’est demain, c’est demain on attend demain.

Demain, c’était vendredi le 8 mai. Lorsque je me rends au marché, il m’a appelée. On a encore cotisé 200 000 F CFA. Ce qui faisait 400 000 F CFA, parce que nous n’avons pas de marché comme les autres, on a trouvé 400 000 F CFA. Quand il m’appelle à 11 heures vendredi le 8 mai, il me demande tu as déjà combien ? Tu as trouvé combien ? Je lui ai dit 400 000 F CFA. Il m’a dit : amène çà. C’est toi que j’attends maintenant. J’ai pris le taxi et j’ai dit aux autres que je partais car il m’appelait déjà. Je me suis rendu là-bas. Quand j’arrive à son bureau, il me demande tu as amené combien ? Je vous ai dit 400 000 F CFA. Ok, donne-les-moi, les 400 000 F CFA. Je lui ai remis les 400 000 F. Il a récupéré les 400 000 F qu’il a mis dans la poche. Il m’a dit : oh, madame, comme vous avez l’habitude de parler que l’argent que je prends ici je ne mange pas çà seule, je mange avec mon chef, allons, tu vas voir comment je vais remettre cet argent à mon chef. C’est là où nous sommes montés à bord de son véhicule, nous sommes allés là où il y a la PJ, les immeubles qui sont là-bas, c’était dans le bureau de MISTOUL. Je ne connais pas le bureau de MISTOUL. Et lorsqu’on arrive, MISTOUL lui demande : est-ce que c’est là ? Il dit oui. Elle a combien ? 400 000 F CFA. MISTOUL s’est fâché. Il a dit 400 000 F CFA madame ? Pour corrompre un commandant avec 400 000 F. D’où vient la corruption ? C’est lui-même qui m’a appelé. La corruption vient d’où ? Je t’envoie en prison, tu pars en prison, j’ai dit oui. Il a appelé deux (2) agents de la PJ. Les agents sont venus me chercher, ils m’ont amenée. Ils m’ont posé des questions pour faire un procès-verbal, pour dire ce qui s’est passé. J’ai fait une semaine là-bas à la PJ. C’était le 16 mai qu’ils m’ont amenée au Tribunal. Lorsqu’on arrive au Tribunal, j’ai expliqué et je peux vous dire que j’étais déférée au Gros Bouquet et lorsqu’on revient à la barre pour le jugement, on m’a seulement posé quelques questions, parce qu’on ne voulait pas que je parle, mais je disais que je ne savais pas que quand quelqu’un t’appelle et te dit viens me donner de l’argent, que c’est maintenant une corruption, mais on m’a dit tu as donné de l’argent, non ? C’était Sidonie à ce moment-là. J’ai dit oui, j’ai donné de l’argent. Il t’a donné le reçu ? Tout l’argent qu’on lui donne, il ne nous donne jamais de reçu, on lui donne de l’argent comme çà, il ne nous donne pas de reçu. Elle m’a dit : il ne faut plus faire ça, c’est de la corruption tu comprends ? J’ai dit oui. Il ne faut plus faire ça. J’ai dit je ne connais pas que quand quelqu’un te dit : viens me donner de l’argent, que c’est de la corruption. J’ai fait un mois de prison ferme et 5 mois de sursis.

Quand je viens, il y a eu un moment que MOUKAGHA est parti. Et quand l’autre commandant vient, on ne connaît même pas son nom, on ne l’avait jamais vu. Lui, il ne venait pas, et on vendait tranquillement. Mais dès que MOUKAGHA est revenu au marché, l’affaire a recommencé. Il est venu nous dire, c’était le 14, qu’il est venu casser encore pour nous dire : tant que moi je suis là au Commissariat central, vous ne pouvez plus vendre tant que j’y suis. Vous m’avez refusé 4 000 000 F CFA, le tribunal ne m’avait pas accordé les 4 000 000 F CFA que j’ai demandé. Maintenant là je veux gagner sur cette place plus de 4 000 000 F CFA, mais vous n’allez plus vendre ici à partir de ce jour-là. Il a gaspillé toute notre marchandise et il a mis les policiers pour veiller et surveiller la place. Là, il y avait deux groupes, un le matin et l’autre l’après-midi. Il a installé les casiers chez tous les autres commerçants à raison de 200 000 F l’occupation des places et chaque jour c’est 3 000 F. On appelle ça les frais d’arrangement. Ces 3000 F, tout le monde donne çà de la Tour jusqu’à Petit Paris. La Peyrie, tous les gens qui sont là, c’est 3000 F par jour qu’il prend sans reçu. On ne pourrait plus travailler. Là, la pauvreté est venue. Et voici la rentrée scolaire, les enfants n’arrivent pas à manger. Les enfants ne peuvent pas partir à l’école. Les autres commerçants se retrouvent sans abri. On les a déjà chassés des maisons qu’elles louaient. Voici la rentrée qu’est-ce que nous allons faire ? Voici la rentrée ! Voilà pourquoi le 13 octobre 2015, nous sommes allées se serrer à côté des gens que le commandant MOUKAGHA lui-même a placés. Nous sommes allées se serrer avec eux sur des petits plateaux, pour vendre des petits trucs.

Ce mardi, les policiers sont venus parce que ce sont les commerçants qui ont appelé pour dire que les mamans là sont déjà là. Il envoie les policiers pour venir nous chasser. Le jour-là, nous nous sommes déshabillées, mais nous sommes restées en sous-vêtements. C’était pour décourager les policiers. Ils ont compris. Ils nous ont laissées et ils sont partis. Le mercredi matin, le 14 octobre 2015, lorsqu’on revient comme je suis avec ma fille, on s’appelle lorsqu’on part prendre la marchandise en bon. On était les premières à arriver sur les lieux, et lorsqu’on arrive, on trouve deux camions de policiers qui étaient garés partout sur notre site. On s’est retourné du côté de la pharmacie. Pour ceux qui connaissent la Gare routière, c’est là où ils sont venus nous attraper. Je ne sais comment expliquer. Ils nous ont attrapées. C’est quand ils nous ont tirées pour nous mettre dans les fourgons militaires qui étaient fermés, c’est là où on a dit non, là nous voyons que c’est un danger, on ne peut pas monter dans la voiture comme ça sans savoir là où on nous amène. On a encore enlevé les kabas qu’on avait, nous sommes restées en sous-vêtements. Les militaires là, eux, ils ont démarré leur voiture, ils sont partis. Le camion de policiers est resté. Si c’est la gendarmerie, puisqu’ils étaient en civil, jusqu’à ce que le commandant MOUKAGHA soit arrivé, ils étaient dans leur JEEP, et un autre camion. Il a donné encore l’ordre qu’on nous tape encore, nous sommes rentrées sous le camion avec les coups de matraque. Parce qu’on n’avait pas d’endroit où on pouvait se cacher, nous sommes rentrées sous le camion. Et sous le camion, il y avait même les policiers qui sont rentrés là-bas, pour nous taper. Et ils sont sortis, ils ont pris les bombes lacrymogènes pour nous les mettre et les matraques électriques. Ils nous ont tirées par les sous-vêtements. Ces sous-vêtements se sont déchirés. Nous sommes sorties sous le camion nues. Et quand on sort, c’est le Commandant MOUKAGHA qui est en face de nous. J’ai dit MOUKAGHA, tu es sorti aussi de ventre d’une femme. Dieu te voit. C’est là où il a dit aux policiers de nous menotter, et ils nous ont jetées dans leur camion. C’est là où il a démarré le premier et le camion l’a aussi suivi. Nous sommes arrivés au Commissariat central. Lorsqu’on arrive au commissariat central, on nous fait descendre. C’est le commandant MOUKAGHA lui-même qui avait la camera. C’est lui-même qui filmait depuis la Gare routière. Il filmait seulement là où on était nue, il n’a pas filmé là où on nous déchirait les sous-vêtements, ou comment on nous tapait, il a seulement filmé là où on était nue de la Gare routière au Commissariat central. C’est lui qui a filmé et il a dit : je vais maintenant envoyer vos images partout, le monde entier va vous voir nues. Il était le seul qui avait filmé. Et lorsqu’on arrive au Commissariat central, il y avait la PJ, là-bas, il a voulu nous enfermer, mais le chef qui était là-bas a dit non. Nous ici, c’est les bandits et non les mamans. Le matin, comme ça, tu pars ramasser les mamans au marché, tu les amènes ici pour qu’on les enferme, nous on ne les enferme pas. Le chef a menacé le commandant MOUKAGHA. Je suis le commandant, c’est moi le commandant ici. Le chef a dit : non, moi je fais mon travail, je ne suis pas là pour enfermer les commerçantes, je suis là pour les bandits. C’est là où, de 7 heures jusqu’à 11heures, on traînait au commissariat central. Il nous a mis dans une bâchée Pick up et à 11heures, c’est là où on vient démarrer le Pick up pour nous amener je ne sais où ? Nous sommes partis, nous sommes rentrés par la mosquée, lorsqu’on rentre par la mosquée, au ministère de l’Intérieur, on a trouvé des commerçantes là, avec notre présidente qui était là, parce que, le jour-là, elles étaient là, au ministère de l’Intérieur, et la caméra était rapide au moment où il a filmé et au moment où il est passé avec nous, parce que la voiture roulait vite, ils nous ont trimbalées partout dans les quartiers de Libreville depuis que je suis à Libreville, je ne connais même pas et ils nous ont balancées au commissariat de Nkembo. Quand on arrive là-bas, une capitaine dit : les mamans nues comme cela, on ne peut pas les enfermer, c’est elle qui nous a payé les pagnes et les babouches, tout ça parce qu’on refuse de donner de l’argent, tout ce qu’il veut c’est de l’argent. Le problème de MOUKAGHA aujourd’hui c’est de devenir riche.

Il veut devenir milliardaire avec l’argent des commerçantes. Tout ça c’est de l’argent, puisque les gens lui donnent de l’argent même sur la route, où ils sont installés sur notre secteur. Je suis le chef du secteur, c’est là où il a mis les policiers. Pourquoi ? Parce que tant qu’il est au commissariat central et que nous ne lui donnons pas de l’argent, on ne peut pas vendre. Voilà pourquoi j’ai dit que nous avons perdu notre dignité, parce qu’ils nous ont poussées à bout avec la souffrance. Ils nous tapent, nos enfants sont à la maison seuls. Jusqu’aujourd’hui, nos enfants n’ont pas fréquenté cette année, ils sont encore à la maison. On ne parle plus de la famine, on ne parle plus de si quelqu’un est malade, d’autres mamans qui sont maintenant dehors avec leurs enfants à cause d’une seule personne. Il nous a souillées, humiliées et cette humiliation-là, je ne sais pas comment l’expliquer. Mais je dis seulement que c’est l’image du Gabon. Cette image-là est reconnue de tous. C’est le militant, parce qu’on dit que c’est une seule dent qui fait pourrir la bouche, c’est l’image du Gabon, c’est l’image du gouvernement. Dans cette responsabilité, c’est le gouvernement et nous tous qui sommes souillés.


MENGUE Pascaline : Je suis commerçante à la gare routière, notre chef secteur a presque tout dit. Mais je vais aussi quand même parler, parce que nous sommes dépassées. Ce 21 avril 2014, MOUKAGHA est venu nous déguerpir. Quand MOUKAGHA est venu nous déguerpir, il a amené notre chef secteur en prison, en ce moment-là, j’avais une grossesse de six mois, notre chef secteur a fait un mois en prison, quand elle sort, j’avais sept mois de grossesse. Après on a affecté MOUKAGHA à Makokou. Il avait refusé l’affectation. On a amené un autre commandant, celui qui avait remplacé MOUKAGHA, on ne l’avait jamais vu. Mais depuis que nous sommes au marché, on ne savait pas qu’un commandant pouvait venir racketter les commerçants. Le premier que nous voyons sur le marché c’est MOUKAGHA qui nous tue, qui nous frappe. Quand notre responsable sort de prison, j’avais sept mois, on vendait parce que MOUKAGHA avait refusé l’affectation. Un autre était venu, il nous avait laissé vendre librement. On ne l’avait jamais connu. 9 mois après, MOUKAGHA revient, j’étais enceinte maintenant, il vient nous faire déguerpir, il nous prend la marchandise, il nous amène la marchandise au commissariat, la même chose qu’il a fait à notre collègue qui est morte, c’est la même chose qu’il nous a encore fait au commissariat central. Il a rendu toute la marchandise des expatriés sauf les miennes. MOUKAGHA a dit : je ne te donne pas ta marchandise. Tu as l’argent ? Tu as l’argent ? Je n’ai pas d’argent. Alors tu n’as pas d’argent, tu viens devant moi ? Et comme ça MOUKAGHA me pousse étant enceinte de sept mois, je suis partie m’asseoir, je n’arrivais plus à me lever, c’est comme cela que j’ai appelé notre présidente, elle est arrivée et m’a conduit à l’hôpital. J’ai fait un accouchement difficile, j’ai fait un enfant prématuré et jusqu’à maintenant cet enfant est malade, il a déjà un an et il n’arrive pas à s’asseoir, à cause de MOUKAGHA. Les docteurs m’ont dit que l’enfant a eu un choc au niveau du cerveau, ce enfant est là, souffrant. Quand MOUKAGA revient pour nous déguerpir, il le fait le 14 octobre 2015, hier là. Quand il nous déguerpit, il installe les commerçants jusqu’aux trottoirs des routes, sauf sur notre secteur car on a obéi à ce que le procureur dit, qu’on ne vous donne plus rien. Nous sommes rentrées à la maison, on fait comment, on a fait deux tours à la maison, la rentrée scolaire est proche, nos enfants doivent aller à l‘école. Quand on vient au marché le 13 octobre 2015, on va se serrer avec les autres commerçants qu’il avait installés. De ce fait, ils ont appelé MOUKAGHA, en disant qu’elles sont déjà là. Quand il arrive, on se déshabille et on reste en sous-vêtements, pour décourager les policiers. Les policiers sont partis. En revenant le lendemain, on trouve un attroupement de policiers. Il y avait un camion de policiers. Quand ils descendent, ils viennent vers nous, ils nous attrapent. On ne savait pas où ils nous amenaient. Ils nous mettaient dans des fourgons. On pensait qu’ils nous kick nappaient, on ne voulait pas monter. C’est là où nous nous sommes déshabillées. Les policiers ont dit : si c’est comme ça, nous on part, on a dit oui, partez. Ils sont partis. En même temps, MOUKAGHA arrive avec un autre camion de policiers et il demande à ces policiers de nous taper. Et ils nous ont tapés. On n’avait pas d’endroit où se cacher, c’est comme ça que nous sommes allées sous la voiture. Ils nous ont mis des bombes lacrymogènes, nous devions mourir, et comme Dieu fait ses choses, tel n’a pas été le cas. Ils nous ont fait sortir de sous la voiture. Ils ont tiré par des sous-vêtements, ce sont eux qui les ont déchirés. Quand on sort nous sommes en face de MOUKAGHA, de suite, on lui dit que tu es aussi sorti d’un ventre comme le nôtre, il a laissé qu’on nous filme, quand il a fini de tout filmer, c’est à instant qu’il recommande aux policiers de nous faire monter dans le camion, après nous avoir menottées. Nous sommes allées au commissariat central jusqu’à 16 heures. Après ils nous ont mis dans le pick up, ils nous amenées dans toute la ville. Après il nous a amenées au commissariat de Nkembo. Et c’est de là-bas qu’une Capitaine a demandé à une policière de nous acheter des pagnes et des babouches. Après on est rentré en cellule. Et dans la nuit, un policier demande aux détenus qui étaient avec nous de nous violer. Ils ont répondu en disant non ce sont des mamans, si vous voulez le faire, venez le faire vous-même. Je veux être brève, mais aujourd’hui MOUKAGHA a amené un papier en disant que c’est un papier qui sort de chez Madame le maire qu’il doit installer les gens au marché aujourd’hui. Ils sont sur le terrain au moment où on est en train de parler. Ils sont en train de prendre 35 000 F FCA par tête. Il a amené ce papier parce qu’il a des enfants avec lui sur le terrain. Il y a Fabrice, Obiang, Priva est le fils de MOUKAGHA. Ce sont eux qui rackettent de l’argent avec MOUKAGHA tous les jours, 3000 FCFA par tête. Les commerçants placés sur la route et les trottoirs, c’est MOUKAGHA qui les installe. Donc il a ces 3 enfants qui lui fournissent de l’argent. Si vous venez au marché à 17 heures, vous allez trouver MOUKAGHA qui est venu pour prendre son argent. Là ces enfants sont en train de prendre de l’argent avec un papier sorti de la mairie. Alors que nous, nous avons demandé des audiences, on ne nous les a jamais accordées. Nous voyons comment ces étrangers entrent devant nous. Jusqu’aujourd’hui, nos enfants sont à la maison, ils ne vont pas à l’école. Oh ! On est dans quel pays, il faut le vivre pour le sentir, il faut vraiment le vivre, nous sommes torturées et quand ils nous le font, ils nous amènent, les étrangers se moquent de nous. Quand on passe, ils se moquent de nous dans notre propre pays. Ici, On tape une gabonaise dans son pays. Pourquoi ils nous traitent ainsi, on a fait quoi, j’ai déjà un enfant qui ne marche pas à cause de MOUKAGHA, ce dernier ne va jamais marcher, je n’ai pas d’argent pour l’amener à l’hôpital, je n’ai pas de moyens.


Intervention de Zacharie MYBOTO : Chers compatriotes, ce que nous venons d’entendre est à la fois pathétique, horrible et barbare. Sommes-nous oui ou non dans un pays de droit, le pays de droit qui consacre le droit au Gabon. C’est insoutenable ce que nous avons entendu. Il s’agit des Gabonaises qui sont traitées comme si on traitait des bêtes, des animaux, et c’est pour cela que nous demandons aux autorités compétentes de prendre conscience de la gravité des faits et de faire en sorte que les auteurs de ces faits soient sanctionnés, soient punis et qu’on le sache.

Et pour ce qui concerne le mouvement qui vient d’être constitué, je crois que si des actions qui sont envisagées, la prochaine action se situe le 26 novembre 2015, nous pensons que, Mesdames, que la salle allait être bondée de monde. Je pense que pour le 26 ça ne sera pas le cas.

Alors, je vais, au nom des responsables politiques qui sont là, vous inviter à faire en sorte que la manifestation du 26 soit une réussite, c’est aussi là la preuve de la volonté de savoir nous organiser. Il ne s’agit pas seulement de parler mais il faut être acteur. Il faudrait donc que le 26, la manifestation qui est projetée puisse être un succès. Nous comptons sur les femmes. Nous savons qu’elles sont généralement déterminées et qu’avec leur détermination, il y a beaucoup de chose qui peuvent se faire, et qui peuvent donc réussir. Alors, c’est une invitation que nous vous faisons et le rendez-vous est fixé pour le 26 novembre 2015.

ECHOS DU NORD

ALI BONGO’S STRANGE BUDGETARY ARBITRATION. LES ETRANGES ARBITRAGES BUDGETAIRES D’ALI BONGO

SINCE WE ARE FORBIDDEN TO DEMONSTRATE, LET US THINK! PUISQU’ON NOUS INTERDIT DE MANIFESTER, PERMETTONS NOUS DE PENSER!

$
0
0
Image: Gabonreview



English version

Before the absurdity of those governing Gabon, who would stifle all individual and collective freedoms that aim to strengthen citizenship; since those who run Gabon believe that the physical space is forbidden to our human expression; then let us use our intellectual and moral strength, our ability to think, to pay a citizen tribute to Bruno Mboulou Beka.

We are launching, in our columns, the idea of honoring the memory of this Gabonese martyr by the publication of texts coming from you, dear readers, which would grasp the full extent of the sacrifice of this compatriot, which would sound appropriate, which would touch our souls and hearts, and awaken the conscious and determined people who lie dormant within us.

Dear readers, send us your texts in "Word" format of no more than one page. We will translate them into English and publish them verbatim immediately after reception. We will turn them into a collection to be published in appendix to this blog. Grab your pens, go!

To pay tribute to Bruno Mboulou Beka, and stimulate creativity among our readers, we suggest the reading of Rudyard Kipling's famous poem, written in 1910 whose title is "If". The poem invites to Stoicism, calls those undergoing challenges to have courage, and tells us that even in uncertain circumstances; we must overcome to become master of our lives and our future. Against this, the regime, as dictatorial as it is, can’t do anything!



If—

By Rudyard Kipling



If you can keep your head when all about you 
Are losing theirs and blaming it on you, 
If you can trust yourself when all men doubt you,
But make allowance for their doubting too; 
If you can wait and not be tired by waiting,
Or being lied about, don’t deal in lies,
Or being hated, don’t give way to hating,
And yet don’t look too good, nor talk too wise:

If you can dream—and not make dreams your master; 
If you can think—and not make thoughts your aim; 
If you can meet with Triumph and Disaster
And treat those two impostors just the same; 
If you can bear to hear the truth you’ve spoken
Twisted by knaves to make a trap for fools,
Or watch the things you gave your life to, broken,
And stoop and build ’em up with worn-out tools:

If you can make one heap of all your winnings
And risk it on one turn of pitch-and-toss,
And lose, and start again at your beginnings
And never breathe a word about your loss;
If you can force your heart and nerve and sinew
To serve your turn long after they are gone, 
And so hold on when there is nothing in you
Except the Will which says to them: ‘Hold on!’

If you can talk with crowds and keep your virtue, 
Or walk with Kings—nor lose the common touch,
If neither foes nor loving friends can hurt you,
If all men count with you, but none too much;
If you can fill the unforgiving minute
With sixty seconds’ worth of distance run, 
Yours is the Earth and everything that’s in it, 
And—which is more—you’ll be a Man, my son!



Version française

Devant l’absurdité des gouvernants du Gabon, qui voudraient étouffer dans l’œuf toutes les libertés individuelles et collectives allant dans le sens du renforcement de la citoyenneté ; puisque ceux qui dirigent le Gabon estiment que l’espace physique est interdit à notre expression humaine ; servons nous alors de notre force intellectuelle et morale, de notre capacité de penser, pour rendre un hommage citoyen à Bruno Mboulou Beka.

Nous lançons, dans nos colonnes, l’idée d’honorer la mémoire de ce martyr Gabonais par la publication de textes venant de vous, chers lecteurs, qui saisiraient toute la portée du sacrifice de ce compatriote, qui sonneraient justes, qui feraient vibrer nos âmes et nos cœurs, et réveilleraient les personnes conscientes et déterminées qui sommeillent en nous.

Chers lecteurs, envoyez-nous vos textes en format « Word » de pas plus d’une page manuscrite. Nous les traduirons en anglais et les publierons in extenso aussitôt reçus. Nous en feront un recueil qui sera publié en marge de ce blog. A vos plumes, partez !

Pour rendre hommage à Bruno Mboulou Beka, et stimuler la créativité de nos lecteurs, nous vous proposons la lecture du célèbre poème de Rudyard Kipling, écrit en 1910 ET traduit de l’anglais par le Français André Maurois en 1918, dont le titre Anglais est le simple « If » ; mais qui a été traduit en français par : « Si…Tu seras un Homme, mon fils ». Ce poème invite au stoïcisme, appelle celui qui subit une épreuve au courage et nous dit que même dans des circonstances incertaines, on doive se relever pour redevenir maitre de sa vie et de son devenir. Contre cela, le régime, aussi dictatorial qu’il soit, n’y peut rien !




SI… TU SERAS UN HOMME, MON FILS


Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie 
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir, 
Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties 
Sans un geste et sans un soupir ; 

Si tu peux être amant sans être fou d’amour, 
Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre, 
Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour, 
Pourtant lutter et te défendre ; 

Si tu peux supporter d’entendre tes paroles 
Travesties par des gueux pour exciter des sots, 
Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles 
Sans mentir toi-même d’un mot ; 

Si tu peux rester digne en étant populaire, 
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois, 
Et si tu peux aimer tous tes amis en frère, 
Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ; 

Si tu sais méditer, observer et connaître, 
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur, 
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître, 
Penser sans n’être qu’un penseur ; 

Si tu peux être dur sans jamais être en rage, 
Si tu peux être brave et jamais imprudent, 
Si tu sais être bon, si tu sais être sage, 
Sans être moral ni pédant ; 

Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite 
Et recevoir ces deux menteurs d’un même front, 
Si tu peux conserver ton courage et ta tête 
Quand tous les autres les perdront, 

Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire 
Seront à tous jamais tes esclaves soumis, 
Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire 
Tu seras un homme, mon fils.

TO ASK QUESTIONS ABOUT ALI BONGO’S FILIATION IS NOW LIABLE TO PROSECUTION. SE POSER DES QUESTIONS SUR LA FILIATION D’ALI BONGO EST DÉSORMAIS PASSIBLE DE POURSUITES JUDICIAIRES

$
0
0
Image : Worldpress.com


English version

Ali Bongo’s parentage is doubtful. He used, by his own admission, a false birth certificate in 2009, for his candidacy application. Ali Bongo has published in the French daily Le Monde, a crudely faked photograph purporting to show him in the company of the Teale family in France. No trace of Ali Bongo has been found in schools he claims to have attended as a child in France. He did publish a fake birth certificate, supposedly from Brazzaville, in the French daily Le Monde. These facts are indisputable today.

The Gabonese people await that Ali Bongo provides them with all the legal elements regarding his paternity; but unable to do so, Ali Bongo has decided to overcome this difficulty by declaring that any questioning of his parentage would now be a prosecutable offense in Gabon. To achieve this, he has just passed an ordinance in ministers ‘council, converting any questioning of his parentage into a criminal act.

The new text adopted by the Cabinet, called Article 425, essentially says this:

"Whoever, without right or title, no locus standi, has by any means questioned the legitimate parentage, natural or adoptive, of others, apart from cases where the legitimate father, before his death, initiated a denial of paternity proceedings, shall be punished by imprisonment of up to five years and a fine of ten million (10,000,000) francs at most or one of these penalties. The proceedings may be instituted only upon a complaint by the aggrieved person."

Dear readers, this text has but one aim, to prevent further questioning of Ali Bongo’s parentage. Period! Ali Bongo has just invented a crime to keep us from asking: "but where do you come from?” Dear readers, in Gabon, it is now punishable by the law to think logically; to say that if a man has a false birth certificate this means that his parentage is doubtful. In fact, in Gabon, it is not Ali Bongo who is the criminal, nor Akagassa, nor all the other links in this chain of lies; but you who have the temerity to think logically. The problem is the truth; then they must outlaw truth-seeking. This is some kind of thinking! This reformulation of what a criminal offense is in Gabon is a funny comedy for our country. Who wrote this law, Guy Rossatanga-Rignault?

In a society, the search for truth is of utmost importance. Today’s Gabon, that of Ali Bongo, requires that our true history be discarded in the trash. Who says to get rid of the country's history is saying to erase our collective memory. We already know that the national education is a working toward the destruction of Gabonese knowledge. Here comes the regime, in that ordinance, to tell us that in Gabon, the truth about the parentage of Ali Bongo is optional, and no one could, or should put it into question. This is serious!

In Gabon, the truth is no longer needed, and the insistence on the truth makes you now a dangerously reactionary individual who belongs behind bars. To live free and prosperous, one will now have to commune with Ali Bongo’s fictions. To prohibit a question, means preventing its response; and thus criminalizing any question, is to turn into a guilty person anyone who would just ask.

But dear readers, they will not get us! We will continue to stand up, to ask questions, as worthy human beings aware of our intrinsic value. We will not crawl before them like frightened people. We are free beings and we consider ourselves as such.



Version française

La filiation d’Ali Bongo est douteuse. Il a utilisé de son propre aveu un faux acte de naissance en 2009 pour constituer son dossier de candidature. Ali Bongo a fait publier dans le quotidien français Le Monde, une photo grossièrement truquée, le montrant en compagnie de la famille Teale en France. Aucune trace d’Ali Bongo n’a été trouvée dans les établissements scolaires qu’il prétend avoir fréquenté, enfant, en France. Il a fait publier un faux acte de naissance, soit disant de Brazzaville, dans le quotidien français Le Monde. Ces faits sont aujourd’hui indiscutables.

Les Gabonais attendent qu’Ali Bongo leur fournissent tous les éléments légaux sur sa filiation ; mais ne pouvant le faire, Ali Bongo compte contourner cette difficulté en décrétant que tout questionnement sur sa filiation serait désormais passible de poursuites judiciaires au Gabon. Pour y parvenir, il vient de faire adopter une ordonnance en conseil des ministres, convertissant toute interrogation sur sa filiation en un acte criminel.

Le nouveau texte adopté en conseil des ministres, dit Article 425, dit en substance ceci :

«Quiconque, sans droit ni titre, sans qualité à agir, a par quelque moyen que ce soit remis en cause la filiation légitime, naturelle ou adoptive d’autrui, en dehors des cas où le père légitime a, avant sa mort, engagé une action en désaveu de paternité, est puni d’un emprisonnement de cinq ans au plus et d’une amende de dix millions (10 000 000) de francs au plus ou de l’une de ces deux peines seulement. Les poursuites ne peuvent être engagées que sur plainte de la personne lésée.»

Chers lecteurs, ce texte n’a qu’un objectif, empêcher la poursuite du questionnement de la filiation d’Ali Bongo. Point final ! Ali Bongo vient d’inventer un délit pour nous empêcher de lui demander : « mais toi, tu sors d’où ? » Chers lecteurs, au Gabon, il est désormais répréhensible devant la loi de penser logiquement ; de se dire que si un bonhomme a un faux acte de naissance, c’est que sa filiation est douteuse. En fait, au Gabon, ce n’est pas Ali Bongo qui est le criminel, ni Akagassa, ni tous les autres maillons de cette chaine du mensonge ; mais vous qui avez la témérité de raisonner logiquement. Le problème c’est la vérité ; alors il faut rendre la recherche de la vérité hors la loi. Il fallait y penser ! Cette reformulation du délit au Gabon est une amusante comédie pour notre pays. Qui a pondu ce texte, Guy Rossatanga-Rignault ?

Dans une société, la recherche de la vérité est d’une importance capitale. Le Gabon de l'instant présent, celui d’Ali Bongo, exige qu'on renvoie notre véritable histoire à la poubelle. Qui dit se débarrasser de l'histoire du pays dit effacer notre mémoire collective. Nous savons déjà que l'éducation nationale fait un travail de destruction du savoir gabonais. Voici que le régime, par cette ordonnance, vient nous dire qu’au Gabon, la vérité sur la filiation d’Ali Bongo est facultative, et que personne ne peut, ne doit la mettre en question. C’est grave !

Au Gabon, on n'a plus besoin de la vérité, et l’insistance à la vérité fait de vous désormais quelqu’un de dangereusement réactionnaire qui n’a sa place que derrière les barreaux. Pour vivre libre et prospère, il va désormais vous falloir communier avec les fictions d’Ali Bongo. Interdire une question, signifie empêcher sa réponse ; et par conséquent criminaliser la moindre interrogation, revient à transformer en coupable quiconque se contenterait de la poser.

Mais chers lecteurs, ils ne nous auront pas! Nous allons continuer à tenir debout, à nous interroger, en êtres humains dignes et conscient de notre valeur intrinsèque. Nous n’allons pas ramper devant eux comme des gens apeurés. Nous sommes des êtres libres et nous considérons comme-tels.

THIS TOO VISIBLE FAILED OF ALI BONGO. CE TROP VISIBLE ECHEC D’ALI BONGO

$
0
0
Photo: Jean Gaspard Ntoutoume Ayi



English version

After five years of a usurped term in office and on the eve of the presidential election of 2016, it is appropriate to take stock of the actions, announcements, and therefore promises made by Ali Bongo and his friends. Dear readers, you will recall that impressive indeed were the announcements after the forced seizure of power in 2009. They promised us that we would see what we have never seen before! The jealous that we are, were going to get crushed and receive a robust imaginative and participative management lesson. It was the time of the loudly proclaimed "let us move forward"!

What beautiful promises: 5000 homes a year to ease the social conditions; 6000 jobs in the economic zone of Nkok to curb unemployment; do you want universities? Here they are, in Port-Gentil, in Oyem and in Mouila; hydroelectric dams aplenty; highways to no end etc.; and the icing on the cake for the image of the triumphant emergence, the improvement of the Libreville’s seafront by a splendid marina! But in the end, what is the result?

The Libreville waterfront represents the symbolism of the outcome of this term. All the promises made converge to the huge pile of sand that nobody dares to explain why it remains in a dormant situation. Ali Bongo had promised to give life to Libreville seafront by building a promenade worthy of Monaco or Saint Tropez, littered with luxury shops and restaurants listed in the best tourist guides; in the end, he has only succeeded in killing, literally as well as figuratively, this area of the waterfront and erecting there a mound of sterile sand, on which even weed refuses to grow and where only the garbage that accumulates there prospers.

Initially, the marina had the ambition to not only upgrade the aesthetic side of Libreville, but also to give a boost both culturally and economically to the city, which, if one understands correctly, would irrigate little by little the habits of neighboring populations and improve Gabon's image abroad.

Of course, we, the spoilers, the jealous, were skeptical of the project and wrote and said so, because we felt that this project was a fantasy without any chance of success, knowing the Bongos record for this kind of stuff. "Let us move forward" they told us! We then observed people who were no architects nor planners, nor land developers, nor economists, go on state television to be interviewed by non-journalists such as Patrick Simangoye, on the benefits of the Marina. We were swimming in full hogwash.

But the reality of that pile of inert sand came to blow the imagination of the regime. Because they were no longer paid, the Chinese, the site had just started, packed up and withdrew, leaving behind them the big pile of sand. The regime could not invent slogan to continue to praise the project. The marina was dead; the evidence was before us all!

Dear readers, it seems that to rule is too complicated to understand for Ali Bongo who thinks that developing a country, especially a country whose population is mentally traumatized like Gabon, only takes building 5kms of road and then send his minions brag about that on state television. To govern us and develop the country is much more complex than that.

For any development which wants to be sustainable, successful countries associate the people who necessarily have a say on the design of the future of their city, their country, their universe, in the decision making. By contrast, when one wants to always decide to act without consultation, to chart a course here, move and destroy buildings and houses here and there, such projects often end up amounting to nothing.

The pile of sand on the beachfront symbolically summarizes all the non-achievement of Ali Bongo; this set of beautiful unfulfilled promises since 2009. Who would be against the creation of 6000 jobs in Nkok? No one! Who would oppose the delivery of 5000socio-economic homes a year? No one! The promises are only binding to those who believe them, the saying goes. Well, in 2009, we did not believe Ali Bongo. Now we see the record of his five years in power, we must be even more numerous to say no to him today!



Version française

Après 5 années d’une mandature usurpée et à la veille de la présidentielle 2016, il convient de faire le bilan des actions, des annonces et donc des promesses d’Ali Bongo et de ses amis. Chers lecteurs, vous vous souviendrez certainement qu’impressionnantes furent les annonces au lendemain de la conquête forcée du pouvoir en 2009. On nous promettait alors que nous allions voir ce que nous allions voir ! Que les jaloux que nous sommes allions en prendre pour notre grade et recevoir une sacrée leçon de gestion imaginative et participative. C’était l’époque du « laissez-nous avancer » à tue-tête !

Que de belles promesses: 5000 logements par an pour alléger le social; 6000 emplois dans la zone économique de Nkok pour résorber le chômage; des universités en voulez-vous ? en voilà, à Port-Gentil, à Oyem et à Mouila ; des barrages hydroélectriques à foison ; des autoroutes à n’en plus finir etc.; et pour la cerise sur le gâteau, pour l’image de l’émergence triomphante, l’embellie du front de mer de Libreville d’une splendide marina ! Mais au finish, quel est le bilan ?

Le front de mer de Libreville représente la symbolique du bilan de cette mandature. Toutes les promesses faites convergent en cet énorme tas de sable dont personne n’ose expliquer le pourquoi de sa situation de dormance. Ali Bongo avait promis donner vie au bord de mer de Libreville en y bâtissant une promenade digne de Monaco ou de Saint Tropez, jonchée de boutiques de luxe et de restaurants répertoriés dans les meilleurs guides touristiques; au finish, il n’aura réussi qu’à tuer, au propre comme au figuré, cette zone du front de mer et y érigeant un tas de sable stérile, sur lequel même la mauvaise herbe refuse de pousser et où seuls les détritus qui s’y accumulent trouvent leur compte.

Au départ, la marina avait pour ambition non seulement de relever le côté esthétique de Libreville, mais aussi d'impulser un rayonnement à la fois culturel et économique à la ville, qui, si l'on comprend bien, irriguerait petit à petit les habitudes des populations avoisinantes et amélioreraient l’image du Gabon à l’extérieur.

Bien entendu, nous autres les troubles fêtes, les jaloux, étions sceptiques du projet et l’avons dit et écrit, car nous trouvions que ce projet était une fantaisie sans aucune chance de réussite, connaissant le bilan des Bongo pour ce genre de choses. « Laissez-nous avancer » nous a-t-on répondu ! Nous avons alors observé des gens qui n’étaient ni architectes, ni urbanistes, ni aménageurs de terrain, ni économistes, passer à la télévision d’Etat, pour être interviewés par des non journalistes comme Patrick Simangoye, sur les bienfaits de la Marina. Nous nagions en pleine fumisterie.

Mais la réalité de ce tas de sable inerte est venue faire exploser l’imaginaire du régime. Parce qu’ils n’étaient plus payé, les Chinois, le chantier à peine démarré, ont plié bagage et se sont retirés, laissant derrière eux ce gros tas de sable. Le régime ne pouvait plus inventer de slogan pour continuer de vanter ce projet. La marina était morte, la preuve était devant nous tous !

Chers lecteurs, il semble que gouverner soit trop compliqué à comprendre pour Ali Bongo qui pense que développer un pays, surtout un pays dont la population est mentalement traumatisée comme le Gabon, revient juste à construire 5kms de route et ensuite envoyer ses sous fifres s’en vanter sur la télévision d’Etat. Nous gouverner et développer le pays, c’est bien plus complexe que cela.

Dans tout développement qui se veut durable, les pays ayant réussi ce pari conviennent la population qui a forcément à son mot à dire sur la conception de l'avenir de sa ville, de son pays, de son univers. Par contre, quand on veut toujours décider d'agir sans consultation, de tracer une voie ici, déplacer et détruire des bâtiments et habitations par-là, de tels projets finissent souvent par accoucher d'une souris.

Le tas de sable du front de mer résume symboliquement toutes les non-réalisations d’Ali Bongo ; cet ensemble de belles promesses non tenues depuis 2009. Qui serait contre la création de 6000 emplois à Nkok? Personne ! Qui s'opposerait à la livraison de 5000 logements socio-économiques par an? Personne ! Les promesses n'engagent que ceux qui y croient, dit l’adage. Eh bien, en 2009, nous n’avons pas cru en Ali Bongo. Maintenant qu’on voit le compte de ses 5 ans au pouvoir, nous devons être encore plus nombreux à lui dire non aujourd’hui !

SEYDOU KANE IS FREE IN LIBREVILLE, SERGE MABIALA IS IN PRISON: A METAPHOR OF GABON’ STRATIFICATION. SEYDOU KANE EN LIBERTÉ A LIBREVILLE, SERGE MABIALA EN PRISON : UNE MÉTAPHORE DE LA STRATIFICATION DU GABON

$
0
0
An advertisement poster of the Seydou Kane Open
Affiche publicitaire Open Seydou Kane


Serge Mabiala lawyers during a press conference
Les avocats de Serge Mabiala lors d’une conférence de presse



English version

Stratification is the term referring to the provision in layers of various components. Etymologically, the term comes from stratum which itself originates from the Latin word stratum meaning layer. When speaking of society; social stratification is the distribution of a given population in several layers of varying importance and hierarchy according to economic, cultural, political… criteria.

This post is not a sociology thesis on the origins of social stratification; but we want to note here what appears to us as a new stratification in Gabon which wants that people closer to Ali Bongo are de facto untouchable, enjoying complete immunity on the national territory; immunity that is lost as soon as they dare to indicate a desire for independence. The loss of this immunity may lead to death, as was seen with André Mba Obame who dared to rebel, or to prison as is now the case for Serge Mabiala.

Some readers feel that this intra PDG cooking should not alarm us because we should leave members of the PDG cannibalize each other. We say it is a mistake, because what is happening is deeper than that. We explain:

If you check historical documents on Gabon (not those of Guy Rossatanga-Rignault), or if you talk to national memories like Luc Bengone Nsi, you will learn that under colonization, the Gabonese society was stratified by the colonial masters as follows:

1 At the top, the colonial administrators, with their teams deployed in large urban centers.
2 Then came the French businessmen, mostly Freemasons foresters who controlled the entire economy.
3 Then the colonial clergy whose mission was to educate a local elite in the image of what the colonial masters wanted
4 Further down were the first natives, the mulattos of mixed unions between European men, civil servants or forestry agents, soldiers and sailors, and even members of the clergy, and African concubines who were often their employees (maids for the majority).
5 Then came the black Africans who had some academic education, could read and write, were speaking perfect French, worked as administrative clerks, militiaman in the security services, and especially teachers or nurses which were the most prestigious occupations for a black person under colonization. This class was commonly called the advanced class and the first African politicians like Leon Mba and Jean Hilaire Aubame came from it.
6 At the bottom of the scale were the black African masses who hardly had any rights.

The writings and treatises left by Leon Mba for posterity, about the forced labor that was meted out to black African masses in Gabon by colonial agents, are instructive of the disdain the colonizer had for this stratum of society. We want to establish here a parallel with the stratification in today’s Gabon.

1. At the top are Ali Bongo, his family and his entourage
2. Then comes a class of stateless people, some of African origins, other coming from Europe and Asia, managing all Gabon's economy and who, thanks to the format of agencies which serve as shields for them, or their direct proximity to the Bongos; have absolutely no accountability to anyone except to Ali Bongo. This class is that of Accrombessi, Souleman, Kerangall, Sezalory, Tomi, etc.
3. Then come the citizens who agree to support the regime and pledge allegiance to Ali Bongo via Freemasonry. The members of government and senior officials of the regime are from this class. The political basis of the regime lies in this class.
4. Then are positioned the middle managers, the teachers, the Gabonese intelligentsia, who fight as they can to pull through without any real power, as they have neither the political influence nor a solid economic base .
5. At the bottom of the scale come the Gabonese masses who do not even have the right to march to either pay tribute to one of them, Bruno Mboulou Beka, assassinated by the regime; or to protest against police extortion which women traders from this class are the victims.

Dear readers, the Seydou Kane and Serge Mabiala cases offer us a striking contrast. It has been now proven that Seydou Kane participated in the embezzlement for personal gain of 2 million euros from a 7 million euros contract between Gabon and the company Marck. For this, he was in custody in Paris and later indicted and deferred in front of the judge before being released on bail of 2 million euros paid in cash. Despite these overwhelming facts, no instructions, no prosecution has been initiated against Seydou Kane in Gabon. He is there like a fish in water. Nobody dares to raise their voice; it is the omerta! Yet the money embezzled by this retro-commission mechanism is ours, it is the taxpayers money; but the Gabonese justice system does not feel concerned. In contrast, Serge Mabiala, Minister of Civil Service between 2010 and 2014, before becoming part of a dissident movement within the PDG, has been imprisoned for misuse of public funds valued at 2 million euros; his arrest was expeditious, and he now meditates behind bars without trial or the possibility of provisional release on bail.

Dear readers if you want to know who's who in Gabon; who has rights and who does not, who has full immunity, and who does not have any; simply compare where Seydou Kane and Serge Mabiala find themselves in the stratification of Gabon today and you will have your answer. Seydou Kane is actually a nominee for the Bongos, as evidenced by an American Senate’s report. To arrest Seydou Kane is akin to arresting the Bongos. By contrast, to arrest Serge Mabiala is not a problem, since he is a reject of the system who deserves to be punished because he dared to rebel. That is what we must remember and dismantle because this structure is dangerous for the country!



Version française

La stratification est le terme désignant la disposition en couches superposées, de composantes diverses. Etymologiquement, ce terme vient de strate qui lui-même a pour origine le mot latin stratum qui veut dire couche. Quand on parle de société, la stratification sociale est la répartition d'une population donnée en plusieurs couches, d’importances variables et hiérarchisées selon des critères économiques, culturels, politiques etc.

Ce billet n’est pas une thèse de sociologie sur les origines des stratifications sociales; mais nous voulons relever ici ce qui nous apparait au Gabon comme une nouvelle stratification qui veuillent que les proches d’Ali Bongo soient des intouchables jouissant de facto d’une immunité totale sur le territoire national ; immunité qui se perd dès que ces derniers osent esquisser un désir d’indépendance. La perte de cette immunité peut les conduire à la mort, comme on l’a vu avec André Mba Obame qui a osé se rebeller, ou à la prison comme c’est désormais le cas de Serge Mabiala.

Certains lecteurs jugeront que cette cuisine intra PDG ne devrait pas nous alarmer car nous devrions laisser les PDGistes se cannibaliser entre eux. Nous disons erreur, car ce qui se passe est plus profond que cela. Nous nous en expliquons:

Si vous consultez les documents historiques sur le Gabon (pas ceux de Guy Rossatanga-Rignault), ou si vous discuter avec des mémoires nationales comme Luc Bengone Nsi, vous apprendrez que sous la coloniale, la société Gabonaise avait été stratifiée par la mère métropole de manière suivante:

1 Au sommet, les administrateurs coloniaux, avec leurs équipes déployées dans les grands centres urbains.
2 Puis venaient les affairistes français, essentiellement des forestiers francs-maçons qui contrôlaient toute l’économie.
3 Puis le clergé colonial dont la mission était de former une élite locale à l’image de ce que voulait la métropole
4 Plus bas venaient les premiers indigènes, les mulâtres issus d’unions mixtes entre des hommes européens, fonctionnaires ou agents forestiers ou encore soldats et marins, et parfois même membres du clergé, et des concubines africaines qui souvent étaient leurs employés (femmes de ménages pour la plupart).
5 Puis venaient les Africains noirs de peau ayant une certaine éducation académique, sachant lire et écrite, parlant parfaitement le français, travaillant comme commis d’administration, milicien dans les services d’ordre, et surtout enseignant ou infirmier qui étaient les plus prestigieuses occupations pour un noir sous la colonisation. Cette classe fut appelée vulgairement la classe des évolués et les premier politiciens Africains comme les Léon Mba et Jean Hilaire Aubame en furent issus.
6 Au bas de l’échelle se trouvait la masse africaine noire qui ne jouissait pratiquement d’aucun droit.

Les écrits et traités que Léon Mba a laissé pour la postérité, au sujet du travail forcé qui fut infligé aux masses noires africaines au Gabon par les agents coloniaux sont instructifs du dédain qu’avait le colonisateur pour cette strate de la société. Nous voulons faire ici le parallèle avec la stratification du Gabon d’aujourd’hui.

1 Au sommet se trouvent Ali Bongo, sa famille et son entourage
2 Ensuite vient une classe de personnes apatrides, certaines d’origines Africaines, d’autres venants d’Europe et d’Asie, qui gèrent toute l’économie du Gabon et grâce au format des agences qui leur servent de boucliers, ou à leur proximité directe avec les Bongo ; n’ont strictement aucun compte à rendre à personne d’autre qu’Ali Bongo. Cette classe est celle des Accrombessi, Souleman, Kerangall, Sezalory, Tomi, etc.
3 Puis viennent les nationaux qui acceptent de soutenir le régime et vont faire allégeance à Ali Bongo via la franc-maçonnerie. Les membres du gouvernement et les hauts cadres du régime sont issus de cette classe. La base politique du régime réside dans cette classe.
4 Ensuite on positionne les cadres moyens, les enseignants, brefs l’intelligentsia gabonaise qui se bat comme elle peut pour s’en sortit, sans aucun pouvoir réel, car ne disposant ni de l’influence politique, ni d’une base économique solide.
5 Au bas de l’échelle viennent les masses Gabonaises qui n’ont même pas le droit de marcher pour soit rendre hommage à l’un des leur, Bruno Mboulou Beka, assassiné par le régime ; soit pour protester contre le racket policier dont les femmes commerçantes issues de cette classe sont victimes.

Chers lecteurs, les affaires Seydou Kane et Serge Mabiala nous offrent un contraste saisissant. Il est aujourd’hui prouvé que Seydou Kane a participé au détournement à des fins personnelles de 2 millions d’euros, d’un contrat de 7 millions d’euros entre le Gabon et l’entreprise Marck. Pour cela il a été en garde à vue à Paris, puis mis en examen et différé devant le juge, avant d’être libéré sous caution de 2 millions d’Euro payée rubis sur l’ongle. Malgré ces faits accablants, aucune instruction, ni poursuite n’a été ouverte contre Seydou Kane au Gabon. Il y est comme un poisson dans l’eau. Personne n’ose élever la voix; c’est l’omerta ! Pourtant, l’argent détourné par ce mécanisme de retro-commission est le nôtre, celui du contribuable; mais la justice Gabonaise ne se sent pas concernée. En contraste, Serge Mabiala, ministre de la Fonction Publique entre 2010 et 2014, avant de faire partie d’un mouvement dissident au sein du PDG, a été emprisonné pour détournement des deniers publics évalués à 2 millions d’Euros ; son arrestation fut expéditive, et il médite aujourd’hui derrière les barreaux sans procès ni possibilité de libération provisoire sous caution.

Chers lecteurs si vous voulez savoir qui est qui au Gabon ; qui a des droits et qui n’en a pas, qui possède l’immunité totale et qui en est dépourvu ; il vous suffit de comparer ou se placent Seydou Kane et Serge Mabiala dans la stratification du Gabon d’aujourd’hui et vous aurez votre réponse. Seydou Kane n’est en fait que le prête-nom des Bongo, comme l’a prouvé une enquête du Senat Américain. Arrêter Seydou Kane revient à arrêter les Bongo. Par contre, arrêter Serge Mabiala ne pose aucun problème, puisque c’est un déchu du système qui mérite d’être puni parce qu’il a osé entrer en rébellion. C’est cela qu’il nous faut retenir et démanteler car cet attelage est dangereux pour le pays !

PRESS RELEASE BY THE GABONESE OPPOSITION. COMMUNIQUÉ DE L’OPPOSITION GABONAISE

$
0
0
The opposition’s leaders( ADERE, ANG, PSD, RNB, UN,UPG)
Les leaders de l'opposition ( ADERE, ANG, PSD, RNB, UN,UPG)
(Photo ; J. P. Rougou)




Ce n’est un secret pour personne, le Gabon traverse l’une des plus graves crises politiques de son histoire. Cette crise sans précédent est née des conditions désastreuses de prise du pouvoir en septembre 2009. Elle a été aggravée par la calamiteuse gouvernance politique, économique et sociale qui caractérise le mandat actuel.

Oui, dès le mois de septembre 2009, l’opposition et la société civile n’ont eu de cesse d’alerter la communauté nationale et internationale quant aux risques qui pesaient sur le pays si une réponse politique appropriée n’était pas apportée à cette situation. Des solutions ont plusieurs fois été proposées par l’opposition et par la société civile. Nombre d’entre elles ont été soutenues par la communauté internationale.

Plutôt que de faire face à cette réalité, le pouvoir s’est enfermé dans le déni, et y compris lorsque, même dans ses rangs, des voix se sont élevées pour reconnaître l’extrême gravité de la situation.


Aujourd’hui le constat est clair, les fondements de la République sont gravement menacés dans notre pays :

- l’égalité de tous devant la loi est remise en cause ;

- les institutions se substituent au peuple et s’accaparent de sa souveraineté à travers une démocratie biaisée, avec des élections frauduleuses, jouées d’avance, organisées sur la base de listes électorales truquées, élections au total non crédibles ;

- les libertés fondamentales sont bafouées, la citoyenneté est foulée au pied : interdiction faite à l’opposition et à la société civile d’organiser toute manifestation publique ; atteintes récurrentes à la liberté d’aller et venir ; violences policières graves et permanentes contre des citoyens ;

- les médias de service public sont confisqués, au seul profit du PDG et ses alliés ; 

- le mépris du pouvoir pour la vie humaine est désormais consacré par l’explosion et la banalisation, dans l’impunité totale, des crimes de sang appelés « crimes rituels » ;

- la détresse sociale et la précarité s’accentuent et n’épargnent plus aucune couche sociale, à la faveur d’une gestion économique et financière désastreuse ;

- les grèves touchent quasiment tous les secteurs d’activité.

Pour toute réponse à cet état des lieux particulièrement alarmant, le pouvoir oppose la violence d’Etat, voire un état d’urgence qui ne dit pas son nom.

Cette situation a atteint son paroxysme avec le traitement inhumain, humiliant et dégradant infligé aux commerçantes gabonaises, ainsi qu’avec la mort, dans les conditions non encore élucidées, de nos deux jeunes compatriotes, Mboulou Beka et Beranger Obame Ntoutoume.

La gravité de cette crise sans précédent qui menace dangereusement la stabilité et la paix dans notre pays exige, dans l’urgence, des solutions fortes. Dans cet esprit et à la suite de la communauté internationale, la plupart des acteurs politiques de notre pays, y compris certains membres du parti au pouvoir, appellent, depuis l’année dernière, à la tenue d’un dialogue national inclusif et sans tabou.



Si le pouvoir semble enfin acquis à l’idée d’un dialogue, de nombreuses difficultés subsistent quant à son cadre et aux modalités de sa mise en œuvre. Il estime, à cet effet, que le Conseil National de la Démocratie (CND) en est le cadre approprié. Or, le CND n’est et ne demeure qu’un organe consultatif. Certes, après les dernières modifications de son texte organique, le CND peut désormais être consulté pour avis sur les projets de textes susceptibles de contribuer à la promotion de la démocratie, au bon fonctionnement des partis politiques et à l’amélioration du processus électoral. Mais rien n’a fondamentalement changé. L’article 2 nouveau de la loi n° 13/96 du 15 avril 1996 modifiée, portant création du Conseil National de la Démocratie dispose expressément que « Le CND exerce ses missions en donnant des avis».

Autrement dit, le CND n’a aucun pouvoir de décision. Et de ce fait, à l’issue de ce dialogue national inclusif et sans tabou, les réformes éventuelles que le CND pourrait être amené à proposer ne seront pas exécutoires, seul le pouvoir pourra en décider. L’exemple du Conseil Economique et Social, institution constitutionnelle qui n’émet, lui aussi, que des avis est là pour illustrer nos appréhensions.

En outre, le débat démocratique qu’impose cette situation de crise ne saurait se limiter au seul face à face entre le pouvoir et l’opposition. Parce que cette crise est politique, économique, sociale, culturelle et morale, le dialogue national inclusif et sans tabou dont il est question doit nécessairement intégrer la société civile.

Il est donc évident que le CND, dans sa composition et avec ses missions actuelles, ne peut servir de cadre au dialogue inclusif et sans tabou souhaité par le peuple gabonais.

Pour notre part, nous estimons que ce dialogue inclusif et sans tabou doit se faire, avec la majorité au pouvoir, l’opposition et la société civile et sous la supervision des facilitateurs internationaux, l’ONU, l’Union Africaine, l’Union Européenne, l’Organisation Internationale de la Francophonie et les Etats-Unis d’Amérique.


Aussi, dans l’intérêt supérieur de la Nation, Nous, Alliance Démocratique et Républicaine (ADERE), Alliance pour le Nouveau Gabon (ANG), Parti Social Démocrate (PSD), Rassemblement National des Bûcherons (RNB), Union Nationale (UN), Union du Peuple Gabonais (UPG), déclarons notre disponibilité à prendre part au dialogue national inclusif et sans tabou.

Nous proposons à cet effet, la création par voie réglementaire d’un cadre spécial d’organisation d’un dialogue national inclusif sans tabou avec la société civile, sous la supervision des facilitateurs internationaux et dont les actes seront exécutoires.

Toutefois, si ce dialogue devait avoir lieu au sein du CND, celui-ci doit connaître préalablement la modification de sa composition et de ses missions et prérogatives, notamment :

1. l’intégration de la société civile pour prendre en compte l’ensemble des composantes du peuple gabonais ;

2. la modification de l’article 2 de la loi 13/96 du 15 avril 1996 modifiée, portant création du CND pour en faire un organe décisionnel dont les décisions s’imposent à tous.

L’heure est grave, très grave. La tenue de ce dialogue s’impose dans l’urgence. La situation commande un sens élevé du devoir et un amour sans réserve pour la Patrie.

"MY TRIBUTE TO BRUNO MBOULOU BEKA" BY G. BEKALE. “MON HOMMAGE A BRUNO MBOULOU BEKA », PAR G. BEKALE

$
0
0
Image: Gabonreview




English version

We publish the first tribute of one of our readers, Mr. G. Bekale, to Bruno Mboulou Beka. Several texts have already been sent to us; those of good qualities are retained, the others are sent back to the authors for improvement. We will publish the best texts in the coming posts.


To my compatriot and brother Bruno

I write this text as the sad anniversary of your loss is approaching, for duty and loyalty to the memory of your supreme sacrifice, but also the imperative to continue your action.

A 20th of December, you were murdered by elements of the security forces, on the streets in Libreville, as you were taking part in a peaceful demonstration. Those who killed you have never claimed their deed. They have not even used the excuse of a blunder to explain their monstrosity; the cowards! They have preferred to invent a false story of attack with knives by thugs; a version that the Gabonese people know to be false. We know that they killed you.

Your death is a State sponsored murder! They murdered you while you were in the peaceful exercise of your rights as a citizen. Since then, your family is asking that light be shed on the circumstances of your murder. But the authorities feeling trapped, refuse to do so.

Those who murdered you have such a desire to impose their interpretative framework that has nothing to do with the truth, upon us; that they were opposed to our desire to gather at the scene of their crime. Those who murdered you saw in you a dangerous individual because you believed in freedom.

If those who murdered you do not accept that we gather at the scene of their crime, they will never let us erect a memorial or a monument to your memory. They would like you to be forgotten.

But your day of glory will come, because you are our martyr; one of the martyrs of our freedom. The truth will be restored and the different versions of the government about your death will be officially recognized as lies.

They killed you because unlike the type of Gabonese they prefer, you were not idle, lost, devoid of memory, without ideals and without strength; you were engaged, you had a conscience that knew that we had challenges: unemployment, AIDS, ritual crimes, poverty, lack of education, and you wanted freedom.

Your sacrifice will be recognized in the future as having been one of the trigger moments of our freedom. Your body is still not in the sepulcher, because those who killed you do not want to tell the truth. We will continue to push them until this situation changes.

From where your soul is, please ask our ancestors to give us the strength to fight.

On behalf of my family and of my own, I bow with emotion and respect, to your memory.

G. Bekale



Version française

Nous publions le premier hommage d’un de nos lecteurs, Monsieur G. Bekale, à Bruno Mboulou Beka. Plusieurs textes nous ont été déjà envoyés ; ceux de bonnes qualités ont été retenus les autres ont été renvoyés aux auteurs pour amélioration. Nous publierons les meilleurs textes.


A mon compatriote et frère Bruno

J’écris ce texte alors que se rapproche le triste anniversaire de ta disparition, par devoir et fidélité au souvenir de ton sacrifice suprême, mais aussi à l'exigence de continuer ton action.

Un 20 décembre, tu as été assassiné par des éléments des forces de sécurité, dans la rue à Libreville, alors que tu participais à une manifestation pacifique. Ceux qui t’ont tué n’ont jamais revendiqué leur forfait. Ils n’ont même pas utilisé l’excuse de la bavure pour expliquer leur monstruosité; les lâches ! Ils ont préféré inventer une fausse histoire d’attaque à l’arme blanche par des voyous ; une version que les Gabonais savent fausse. Nous savons qu’ils t’ont tué.

Ta mort est un meurtre d’Etat ! Ils t’ont assassiné en plein exercice pacifique de tes droits de citoyens. Depuis, ta famille demande que toute la lumière soit faite sur les circonstances de ton assassinat. Mais les autorités se sentant coincées, refusent de le faire.

Ceux qui t’ont assassiné ont une telle volonté de nous imposer leur grille de lecture qui n'a rien à voir avec la vérité, qu’ils se sont opposés à ce que nous allions nous recueillir sur les lieux de leur crime. Ceux qui t’ont assassiné voyaient en toi quelqu’un de dangereux, car tu croyais en la liberté.

Si ceux qui t’ont assassiné ne supportent pas que nous allions nous recueillir sur les lieux de leur forfait, ils ne nous laisseront jamais ériger un mémorial ou une stèle en ta mémoire. Ils souhaiteraient que tu sois oublié.

Mais ton jour de gloire arrivera, car tu es notre martyr ; l’un des martyrs de notre liberté. La vérité sera rétablie et les différentes versions du gouvernement à propos de ton décès seront officiellement reconnues comme étant des mensonges.

Ils t’ont assassiné parce que contrairement au type de Gabonais qu'ils préfèrent, tu n’étais pas oisif, perdu, dénué de mémoire, sans idéal et sans force ; tu étais engagé, tu avais une conscience qui savait que nous avions des défis à relever: le chômage, le sida, les crimes rituels, la pauvreté, le manque d’éducation, et tu voulais la liberté.

Ton sacrifice sera reconnu dans le futur comme ayant été l’un des moments déclencheurs de notre liberté. Ton corps ne repose toujours pas au sépulcre, car ceux qui t’ont tué ne veulent pas dire la vérité. Nous allons continuer à les acculer jusqu'à ce que cette situation change.

D’où se trouve ton âme, demande à nos ancêtres de nous donner la force nécessaire au combat.

Au nom de ma famille et en mon nom personnel, je m'incline, avec émotion et respect, devant ta mémoire.

G. Bekale

ETHICS AND GOVERNANCE: HOW TO EXPLAIN THE MAINTENANCE AT THE TOP OF THE STATE OF ACCROMBESSI AND INCIDENTALY, OF SEYDOU OF KANE? ETHIC ET GOUVERNANCE : COMMENT EXPLIQUER LE MAINTIENT AU SOMMET DE L’ÉTAT D’ACCROMBESSI ET ACCESSOIREMENT, DE SEYDOU KANE ?

$
0
0




English version

Maixent Accrombessi and Seydou Kane are cited in a case of embezzlement and corruption. Maixent Accrombessi despite a proven involvement in corruption in France, remains the chief of staff of Ali Bongo. Seydou Kane meanwhile, on the last 4 May, mandated by Ali Bongo and accompanied by Robert Bourgi, met Nicholas Sarkozy at the UMP headquarters in Paris. When one considers the place given to these scammers in Ali Bongo’s formal and informal governance unit, one must conclude that this regime does not care about ethics.

Ali Bongo certainly thinks that a nation, a public administration, could be managed as a private entity; by allowing the introduction of false documents in constitutional proceedings such as a presidential election; or by assigning sovereignty positions to friends, on an emotional bases or reward for services rendered, ignoring the criteria of competence, ethics, patriotism etc.

For most Gabonese, the evils plaguing the country remain unresolved: ineffective institutions, a system of plunder and bleeding of our main resources that is becoming more devastating, the squandering of our finances in silly things like the New York Forum Africa, the grabbing and selling of land to sulfurous foreign interests, etc. When the Gabonese people find that the people who run the country are crooks, how can they believe that a forger like Ali Bongo, coupled with a crook like Accrombessi, assisted by a scoundrel such as Seydou Kane, would be able to put the countries on a path that would be productive, efficient and above all respectful of the ethics of governance?

A country governed without ethics, will never know development. Even in Mainland China, the government of the Chinese Communist Party has its unscrupulous members shot to prevent corruption from compromising the astronomical development of that nation. We do not welcome these draconian measures obviously, but we note this example to illustrate the fact that even the Chinese dictatorship has preserved Confucian ethics in its race for development. But the Gabonese dictatorship installs thugs to the head of the state.

Considering that no ethics means no development, is it so surprising to see the recurring failures of a system that is struggling to break with bad governance practices? Could a triumvirate of crooks made of Ali Bongo, Maixent Accrombessi and Seydou Kane, take steps to strengthen ethics and accountability in the public service?

International bodies such as the UN, the EU and even the AU, require that their affiliated states focus more carefully to ensure good governance and reduce corruption. But how can a country governed by criminals evade corruption, nepotism, embezzlement, influence peddling, use of public positions for personal enrichment, favoritism of relatives or friends , bias, absenteeism, late arrivals at work, abuse of public property, etc.

Maintaining people like Ali Bongo, Maixent Accrombessi and company and the head of Gabon, irreparably erodes the country's ability to move towards a state where ethics and good governance are the norm.



Version française

Maixent Accrombessi et Seydou Kane sont cités dans une affaire de détournement et de corruption. Maixent Accrombessi malgré une implication de corruption prouvée en France, reste le directeur de cabinet d’Ali Bongo. Seydou Kane quant à lui, le 4 Mai dernier, mandaté par Ali Bongo et accompagné par Robert Bourgi, rencontrait Nicholas Sarkozy au siège de l’UMP à Paris. Quand on voit la place qu’occupent ces escrocs dans l’appareil officiel et officieux de gouvernance d’Ali Bongo, on doit obligatoirement conclure que ce régime n’a que faire de l’éthique.

Ali Bongo pense certainement qu’on puisse gérer une nation, une administration publique, comme un bien privé ; en se permettant d’introduire des faux papiers dans des procédures constitutionnelles comme une élection présidentielle ; ou encore en attribuant des postes de souveraineté à des amis, sur des bases affectives ou de récompense pour services rendus, faisant fi des critères de compétence, d’éthique, de patriotisme etc.

Pour la majorité des Gabonais, les maux qui minent le pays restent entiers : des institutions inefficaces, un système de pillage et d’hémorragie de nos principales ressources qui est de plus en plus dévastateur, la dilapidation de nos finances dans des bêtises comme le New York Forum Africa, l’accaparement et le bradage du foncier à de sulfureux intérêts étrangers, etc. Quand les Gabonais constatent que les gens qui dirigent le pays sont des escrocs, comment peuvent-ils croire qu’un faussaire comme Ali Bongo, doublé d’un escroc comme Accrombessi, secondé d’un malfaiteur comme Seydou Kane, seraient capables de mettre le pays sur une trajectoire productive, efficace et surtout respectueuse de l’éthique de gouvernance?

Un pays gouverné sans éthique, ne connaitra jamais le développement. Même en Chine Populaire, le gouvernement du parti communiste chinois fait fusiller ses membres indélicats pour éviter que la corruption vienne compromettre le développement astronomique de cette nation. Nous ne saluons pas ces mesures draconiennes évidemment, mais nous relevons cet exemple pour illustrer le fait que même la dictature chinoise a su préserver l’éthique confucéenne dans sa course au développement. Mais la dictature Gabonaise installe des malfrats à la tête de l’Etat.

Si on considère que pas d’éthique, pas de développement, est-il donc étonnant de constater les échecs récurrents d’un régime qui peine à rompre avec les pratiques de mal gouvernance ? Un triumvirat d’escrocs fait d’Ali Bongo, de Maixent Accrombessi et de Seydou Kane, peut-il prendre des mesures pour renforcer l'éthique et la responsabilité dans le service public ?

Les organismes internationaux comme l’ONU ou L’UE et même l’UA, exigent que les Etats qui leur sont affiliés s'attachent plus scrupuleusement à assurer une bonne gouvernance et à réduire les pratiques de corruption. Mais comment un pays gouverné par des malfaiteurs peut-il se soustraire de la corruption, du népotisme, des détournement de fonds, du trafic d'influence, de l'utilisation des positions publiques pour enrichissement personnel, du favoritisme de parents ou d'amis, de la partialité et des passe-droits, de l'absentéisme, des arrivées tardives au travail, de l'abus des biens publics, etc.

Le maintien de gens comme Ali Bongo, Maixent Accrombessi et compagnie à la tête du Gabon érode irrémédiablement la capacité du pays à progresser vers un Etat où l’éthique et la bonne gouvernance sont de rigueur.

WHILE SHE WAS DISAVOWING SOME RECENT REGIME’S LEGAL DECISIONS, MADAME MBORANTSUO FORGOT TO INCLUDE HER OWN CASE OF ILLEGITIMACY! PENDANT QU’ELLE DÉSAVOUAIT CERTAINES RECENTES DÉCISIONS JURIDIQUES DU RÉGIME, MADAME MBORANTSUO A OUBLIÉ D’INCLURE SON PROPRE CAS D’ILLÉGITIMITÉ !

$
0
0
Marie Madeleine Mborantsuo and Ali Bongo
Marie Madeleine Mborantsuo et Ali Bongo
(Photo: COCOM)


English version

Called upon by the Law Society of Gabon, the Constitutional Court has canceled all orders relating to the general organization of the Gabonese judicial system; including Section 425 that penalizes questioning the parentage of others. We would like, for clarity, to point out some facts:

These ordinances were adopted by the Ministers’ Council and subsequently found unconstitutional. The problem is that the legal powers of the Ministers’ Council are codified in the constitution. Here is what is said in Articles 17 and 18 of the Gabonese Constitution:

Article 17: "The President of the Republic promulgates laws adopted definitively within twenty-five days after their transmission to the Government. This period may be reduced to ten days in an emergency declared by the National Assembly, the Senate or the Government. The President of the Republic may, during the period of enactment, ask Parliament to reconsider the law or some of its articles. Reconsideration shall not be refused. The text thus subjected a second time must be adopted by a two-thirds majority of its members, either in its original form or after modification. The President of the Republic shall promulgate it within the time specified above. In the absence of enactment of the law by the President of the Republic under the conditions and time limits stated above, he must refer the text to the Constitutional Court. "

Article 18: "The President of the Republic, on its own initiative or on a proposal of the Government, or on a proposal of the National Assembly or the Senate passed by an absolute majority; may, during the sessions, submit to referendum any bill of law to implement the principles contained in the preamble or the preliminary title of the Constitution and directly or indirectly related to the functioning of institutions."

Dear readers, you understand that the constitution explicitly calls on the Ministers’ Council to ensure the constitutionality of its decisions before announcing them as being enacted. The statutory and administrative provisions exist for this in the texts; and the Presidency of the Republic has within it a legal department whose role is to ensure that the presidential and government decisions pass the constitutional test. But it seems that the Ministers’ Council did not respect these provisions, which allowed to Marie Madeleine Mborantsuo, without effort, to just look at the facts. Ali Bongo ordinances were unconstitutional; their endorsement would have simply confirmed that the Gabonese constitution is considered worthless.

However, dear readers, do not forget that the Constitutional Court that now dismisses Ali Bongo, is chaired by someone who is an absolute recidivist of violations of the texts. Indeed, Mary Magdalene Mborantsuo, in office since 1991, ie for 24 years, a quarter century, has long been maintained that position beyond the limitation of the mandate it was then imposed by the constitution that is responsible for enforcing. Before this incongruous situation, instead of enforcing the constitution and removing Mborantsuo, Ali Bongo did what we should expect of a Bongo; he simply obliterated the provision that required a limitation of the term of the president of that court. Mborantsuo could therefore calmly continue to lord over her kingdom.

Another provision that Mborantsuo violates is: "The position of member of the Constitutional Court is incompatible with any other public office or private professional activity." Everyone knows that Mborantsuo does business in Gabon and elsewhere, which puts her in clear violation of the texts she is responsible of applying.

Finally, there is this provision: "Members of the Constitutional Court should refrain from anything that could jeopardize the independence and dignity of their office". This means that Mborantsuo should abstain from participating in partisan political activities. But yet we saw Mborantsuo participate actively in partisan meetings of PDG executives who were from the province of Haut-Ogooué, aiming to strengthen the regime by organizing tours for Ali Bongo in that province. On one occasion, she was even shown on state television in 2011, during one of these meetings, calling on citizens from Haut-Ogooué to great Ali Bongo with "delirium" level of excitement. But in Gabon, we are no longer surprised by all these contradictions!

And some say that Gabon is a state that cares about the rule of law!



Version française

Répondant à une saisine du Barreau gabonais, la Cour Constitutionnelle vient d’annuler toutes les ordonnances portant sur l’organisation générale du système judiciaire gabonais; incluant l’article 425 pénalisant la remise en cause de la filiation d’autrui. Nous tenons, pour éclaircissement, à faire remarquer certains points :

Ces ordonnances ont été adoptées en conseil des ministres et par la suite jugées inconstitutionnelles. Le problème est que les compétences juridiques du conseil des ministres sont codifiées dans la constitution. Voici ce que disent les articles 17 et 18 de la constitution gabonaise :

Article 17 : « Le Président de la République promulgue les lois définitivement adoptées dans les vingt-cinq jours qui suivent leur transmission au Gouvernement. Ce délai peut être réduit à dix jours en cas d'urgence déclarée par l'Assemblée Nationale, le Sénat ou le Gouvernement. Le Président de la République peut, pendant le délai de promulgation, demander au Parlement une nouvelle délibération de la loi ou de certains de ses articles. Cette nouvelle délibération ne peut être refusée. Le texte ainsi soumis à une seconde délibération doit être adopté à la majorité des deux tiers de ses membres, soit sous sa forme initiale, soit après modification. Le Président de la République le promulgue dans les délais fixés ci-dessus. A défaut de promulgation de la loi par le Président de la République dans les conditions et délais ci-dessus, il doit déférer le texte à la Cour Constitutionnelle ».

Article 18 : « Le Président de la République, sur sa propre initiative, ou sur proposition du Gouvernement, ou sur proposition de l'Assemblée Nationale ou du Sénat prise à la majorité absolue peut, pendant la durée des sessions, soumettre au référendum tout projet de loi portant application des principes contenus dans le préambule ou le titre préliminaire de la Constitution et touchant directement ou indirectement au fonctionnement des institutions ».

Chers lecteurs, vous aurez compris que la constitution demande explicitement au Conseil des Ministres de s’assurer de la constitutionnalité de ses décisions, avant de les annoncer comme étant promulguées. Les dispositions légales et administratives existent à cet effet dans les textes ; et la Présidence de la République a en son sein un service juridique dont le rôle est de s’assurer que les décisions présidentielles et gouvernementales passent le test constitutionnel. Mais il semble que le Conseil des Ministres n’ait pas respecté ces dispositions, ce qui a permis à Marie Madeleine Mborantsuo, sans trop forcer, de ne constater que les faits. Les ordonnances d’Ali Bongo étaient anticonstitutionnelles ; les entériner aurait simplement confirmé que la constitution gabonaise soit considérée comme étant un chiffon.

Mais seulement, chers lecteurs, n’oublions pas que la Cour Constitutionnelle qui aujourd’hui déboute Ali Bongo, est présidée par quelqu’un qui est en situation de récidive absolue de violation des textes. En effet, Marie Madeleine Mborantsuo, en poste depuis 1991, c'est-à-dire depuis 24 ans, un quart de siècle, a longtemps été maintenue à ce poste au-delà de la limitation du mandat qui lui était alors imposée par la constitution qu’elle est chargée d’appliquer. Devant cette situation incongrue, au lieu de faire appliquer la constitution et déloger Mborantsuo, Ali Bongo a fait ce qu’on devrait s’attendre d’un Bongo; il a simplement fait supprimer la disposition qui exigeait une limitation du mandat du président de cette cour. Mborantsuo pouvait donc tranquillement continuer à trôner sur son royaume.

Une autre disposition que Mborantsuo foule est la suivante : « Les fonctions de conseiller à la Cour Constitutionnelle sont incompatibles avec toute autre fonction publique ou activité professionnelle privée ». Tout le monde sait que Mborantsuo fait des affaires au Gabon et ailleurs, ce qui la place en flagrante violation des textes dont elle a la charge d’application.

Enfin, il y a cette disposition : «les conseillers à la Cour constitutionnelle doivent s’abstenir de tout ce qui pourrait compromettre l’indépendance et la dignité de leur fonction ». Ceci veut dire que Mborantsuo devrait s’abstenir de participer à des activités politiques partisanes. Mais on a pourtant vu Mborantsuo prendre part de manière active aux réunions partisanes des cadres PDG du Haut-Ogooué ayant pour but de renforcer le régime en organisant des tournées à Ali Bongo dans cette province. A l’occasion, elle avait même été montrée à la télévision d’Etat en 2011, au cours d’une de ces réunions, appelant les ressortissants du Haut-Ogooué à réserver un accueil « délirant » à Ali Bongo. Mais au Gabon, on est plus à une contradiction près !

Et certains nous diront que le Gabon est un Etat de droit !
Viewing all 11964 articles
Browse latest View live


<script src="https://jsc.adskeeper.com/r/s/rssing.com.1596347.js" async> </script>