English version
If the US ambassador and the UN representative are keeping a rather low profile at the moment, certainly embarrassed by the turn of events in Gabon which forces them to compromise with a regime universally recognized as illegitimate in the eyes of its people; the French Ambassador and the Representative of the European Union are not bothered by such principles. They just gone to tell Ali Bongo directly that for them, he is legitimate and they even pushed the envelope by stating to the press that they congratulated him for his "re-election". Yes, dear readers, you read that right, the Frencg Ambassador and the Representative of the European Union now think that Ali Bongo was "re-elected".
On the economic front, the situation is the same; because knowing that the coffers of the State of Gabon are empty and that Ali Bongo has a need of fresh cash to keep the holding of the African Cup of Nations in Gabon, the oil company Total has decided to come to Ali Bongo’s rescue by becoming the main sponsor of the ACN. In other words, it's Total which is going to pay the bill for the ACN, and Ali Bongo will repay them certainly by a very special arrangement.
Dear readers, here is the picture before us: between a people that clearly and democratically expressed itself, and a tyrant who stole people’s votes, then brutalized and killed them; the major chanceries have chosen that tyranny continues to be the daily lot of the Gabonese people.
The lesson for us is that we are all alone, and those who are sending us to dialogue with Ali Bongo, send us an approach which favors the finality of what they have already committed. It's the old pattern of negotiations which should lead to a power sharing agreement; the lion's share to the Bongos and crumbs to others, as usual. But we say no; Ali Bongo has lost, he has to go, period!
Dear readers, we must be even stronger and determined so that we could get our freedom, despite the wishes of the great chanceries. We are alone and have neither friends nor allies, nor sympathizers. The sooner we understand this, the sooner we will take steps at our individual levels, that might deliver us from this evil that has been chokings us for 50 years.
It is Vincent Hugeux who wrote a prophetic article in L'Express, even before the crisis mounted, saying that the French Government would make empty statements to alleviate the sense of outrage of the opinion before fraud he called a "sketch" by Ali Bongo; but in the end that France would validate the continuation of the one who embodies its system in Africa, before an opposition that offers them uncertainties. Vincent Hugeux was better informed than anyone else and his prophecy is being fulfilled before our eyes.
For us it is about not letting go and to demonstrate our endurance for our objective of liberation.
Version française
Si l’ambassadeur des USA et le représentant de l’ONU font plutôt profil bas en ce moment, certainement embarrassés de la tournure prise par les évènements au Gabon qui les oblige à pactiser avec un régime reconnu universellement comme illégitime aux yeux de son peuple; l’ambassadeur de France et le Représentant de l’Union Européenne ne s’embarrassent pas de principes. Ils viennent d’aller signifier directement à Ali Bongo qu’à leurs yeux, il était légitime et ils ont même poussé le bouchon en déclarant à la presse qu’ils l’on félicité pour sa « réélection ». Oui, chers lecteurs, vous avez bien lu, l’ambassadeur de France et le Représentant de l’Union Européenne pensent maintenant qu’Ali Bongo ait été « réélu ».
Sur le plan économique, le son de cloche est le même ; car sachant que les caisses de l’Etat gabonais soient vides et qu’Ali Bongo ait besoin d’argent frais pour maintenir la tenue de la Coupe d’Afrique des Nations au Gabon, la société pétrolière Total vient de décider de venir à la rescousse d’Ali Bongo en se constituant sponsor principal de cette CAN. En d’autres termes, c’est Total qui va pailler la facture de la CAN, et Ali Bongo le leur remboursera par un arrangement certainement très spécial.
Chers lecteurs, voici le tableau qui nous est présenté : entre un peuple qui s’est clairement exprimé démocratiquement et un tyran qui lui a volé ses suffrages, puis l’a brutalisé et tué ; les grandes chancelleries ont choisi que la tyrannie continue d’être le lot quotidien des Gabonais.
La leçon pour nous est que nous sommes seuls, et ceux qui nous envoient au dialogue avec Ali Bongo, nous envoient dans une démarche qui favorise la finalité de ce qu’ils ont déjà validé. C’est le vieux schéma des négociations qui devraient aboutir à un partage du pouvoir ; la part du lion aux Bongo et les miettes aux autres, comme d’habitude. Mais nous disons non ; Ali Bongo a perdu, il doit partir, point !
Chers lecteurs, nous devons être encore plus forts et déterminés pour que nous obtenions notre liberté en dépit des désirs des grandes chancelleries. Nous sommes seuls et n’avons ni amis, ni alliés, ni même sympathisants. Plus tôt nous le comprendrons, plus tôt nous prendrons des mesures à nos niveaux individuels, susceptibles de nous délivrer de ce mal qui nous étrangle depuis 50 ans.
C’est Vincent Hugeux qui écrivait dans un article prophétique dans L’Express, avant même que la crise ne s’enlise, que le gouvernement français ferait des déclarations vides pour apaiser le sens de l’outrage de l’opinion devant la fraude qu’il a qualifié de « sketch » d’Ali Bongo ; mais qu’au final la France validerait la reconduction de celui qui incarne son système en Afrique, devant une opposition qui ne lui offre que des incertitudes. Vincent Hugeux était mieux renseigné que quiconque et sa prophétie se réalise sous nos yeux.
Pour nous il s’agit de ne rien lâcher et de démontrer notre endurance pour notre objectif de libération.